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Rechercher : la messe à Lorient

  • Ninive : la reconquête par la messe

    Pour la première fois depuis la prise de contrôle de la plaine de Ninive par l’Etat islamique, une messe a été célébrée dimanche 9 novembre dans une église de ce secteur.

    C’était à Tel Isqof, et le prêtre était le prêtre chaldéen Paolo Thabit, qui a officié dans l’église Saint-Georges devant un groupe de jeunes gens. « La Messe de dimanche dernier est la première célébrée dans une église de ces villages de la plaine de Ninive, abandonnés par la population chrétienne à la fin du mois d’août, face à l’avancée des miliciens de l’Etat islamique », a confirmé le prêtre à l’agence Fides.

    Tel Isqof, au nord de Mossoul, est l’un des rares villages de la plaine revenus sous le contrôle (encore précaire) des peshmergas.

    « Un groupe de jeunes gens, actuellement évacués au Kurdistan, ont voulu aller jusque là avec un prêtre pour quelques heures, dans le but d’ouvrir l’église, de faire sonner les cloches et de participer à la célébration de la Messe. Après la liturgie, il sont retournés au nord, dans les lieux où ils vivent pour l’instant en évacués ». L’initiative a également eu une valeur symbolique. « Cela a été un moyen pour dire que nous ne quittons pas nos terres et que nous cultivons avec ténacité l’espérance de retourner bientôt dans nos maisons et dans nos églises » répète le Père Thabit Mekko, lui aussi actuellement évacué à Ankawa, district à majorité chrétienne d’Erbil.

  • La messe LGBT de Londres

    Le cardinal Vincent Nichols, archevêque de Westminster, a été hier le premier cardinal à « présider » la « messe LGBT » de Londres.

    Cette messe existe depuis 1999. En 2013 elle a été transférée de l’église de l’Assomption et Saint-Grégoire à l’église de l’Immaculée Conception. Et théoriquement intégrée à la liturgie paroissiale comme une messe ordinaire.

    Mais le lobby lui a conservé sa spécificité, d’autant que l’église de l’Immaculée Conception est devenue aussi le siège du « conseil pastoral des catholiques LGBT de Westminster ». Lequel a annoncé que « le cardinal Vincent Nichols présidera la messe accueillant les catholiques LGBT, leurs parents et leurs familles ».

    Les services de l’archevêché ont mollement démenti qu’il s’agisse d’un messe LGBT, en disant que ce n’était pas une messe pour les « homosexuels catholiques », mais que le cardinal Nichols allait « célébrer la messe habituelle de la paroisse, à laquelle seront présents les paroissiens (messe qui a aussi le souci pastoral des gens qui ont une attirance pour le même sexe) ». Sic.

  • Le cardinal Rivera et la messe

    Le cardinal Norberto Rivera Carrera, archevêque de Mexico, a célébré la messe de la fête des saints Pierre et Paul, dans la « forme extraordinaire », à la chapelle de l’Immaculée Conception qu’il a confiée à la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre.

    L’événement a été répercuté par le service de communication du diocèse, qui souligne que la chapelle est dédiée à la célébration permanente de la messe selon la forme extraordinaire du rite latin, « avec l’idée de former autour d’elle une communauté de vie catholique intégrale basée sur ce rite ».

    Il est précisé également que lors de la messe ont été exposées à la vénération des fidèles des reliques de deux groupes de Cristeros, saint Cristobal Magallanes et ses compagnons martyrs, et le bienheureux Anacleto Gonzales Flores et ses 12 compagnons martyrs.

    Voilà encore un « grand cardinal », comme dirait Benoît XVI...

  • Le DAL interdit la messe

    Les activistes gauchistes de DAL ont installé samedi des dizaines de leurs otages africains sur les marches de la chapelle du Val-de-Grâce à Paris pour réclamer la réquisition de l’hôpital militaire aujourd’hui désaffecté, appelant à une manifestation au même lieu le 1er janvier.

    Ils prétendaient occuper le perron de l’église « pour être visibles depuis la rue », comme si toute la cour du Val-de-Grâce n’était pas visible de la rue.

    L’opération était à l’évidence anticatholique (quoique en communion idéologique avec le Saint-Père). Comme aucune mesure n’a été prise pour déloger les manifestants, l’aumônier a dû annuler la messe du dimanche :

    « Face aux risques d'occupation et de profanations de l'église, la décision a été prise de garder les portes closes demain. Ainsi, pour la première fois depuis des décennies, vous ne pourrez pas accéder à la célébration de la messe dominicale au Val-de-Grâce. C'est la mort dans l'âme que je vous annonce cette triste nouvelle en la fête de la Sainte Famille. »

  • Le jésuite qui veut interdire la messe

    Le jésuite Thomas Reese, rédacteur en chef d’America Magazine de 1998 à 2005 (quand un certain Ratzinger le contraignit à démissionner) continue de distiller son venin ici et là, notamment dans « Religion News Service », où il tient une chronique « Signes des temps ». Dans la dernière il écrit notamment (merci à Rorate Caeli):

    Après les réformes pauliniennes de la liturgie, on supposait que la Messe "tridentine" ou latine disparaîtrait. Il fut donné aux évêques le pouvoir de la supprimer dans leurs diocèses, mais certaines personnes se sont accrochées à l'ancienne liturgie jusqu'au schisme.

    Benoît XVI a retiré ce pouvoir aux évêques et a ordonné que tout prêtre pouvait célébrer la Messe tridentine quand bon lui semble.

    Il est temps de rendre aux évêques l'autorité sur la liturgie tridentine dans leurs diocèses. L'Eglise doit être claire sur le fait qu'elle veut que la liturgie non réformée disparaisse et qu'elle ne l'autorise que par bonté pastorale envers les personnes âgées qui ne comprennent pas la nécessité du changement. Les enfants et les jeunes ne devraient pas être autorisés à assister à de telles messes.

    Juste une petite précision : le coup des personnes âgées qui n’y comprennent rien, c’était Paul VI il y a 50 ans… C'est curieux comme les vieux se reproduisent au point de procréer même des jeunes...

  • Le motu proprio sur la messe

    Voici en résumé ce que je retiens du contenu du motu proprio sur la messe de saint Pie V, et de la lettre qui l’accompagne, avec quelques brefs commentaires.

    Le missel de Paul VI est l’expression ordinaire de la lex orandi de l’Eglise catholique de rite latin. Le missel de saint Pie V (dans sa version promulguée par Jean XXIII) doit être considéré comme l’expression extraordinaire de la même lex orandi « et être honoré en raison de son usage vénérable et antique ». « Il est donc permis de célébrer le Sacrifice de la Messe » suivant ce missel « jamais abrogé », en tant que « forme extraordinaire de la Liturgie de l’Église ».

    Aux messes célébrées sans peuple, tout prêtre peut utiliser le missel qu’il veut. [Il est intéressant que le pape commence par ce cas de figure. Car cela bat en brèche le discours ultra-dominant chez les liturgistes qu’une « vraie » messe ne peut être que « communautaire ». C’est l’ordo missae de Paul VI qui a inventé cette (absurde) distinction entre « messe avec peuple » et « messe sans peuple », faisant de cette dernière une sorte de messe de deuxième classe, pas vraiment normale, tant le texte a insisté auparavant sur l’aspect communautaire de la messe. Et ceci conformément à une « norme » édictée par Vatican II (Sacrosancto Concilium, 27), qui prend ici du plomb dans l’aile.]

    Les communautés religieuses peuvent célébrer selon le missel de saint Pie V, avec l’accord de leurs supérieurs majeurs si cela doit être habituel.

    « Dans les paroisses où il existe un groupe stable de fidèles attachés à la tradition liturgique antérieure, le curé accueillera volontiers leur demande de célébrer la Messe selon le rite du Missel romain édité en 1962. »

    Si le curé refuse, les fidèles en informeront l’évêque diocésain. Celui-ci « est instamment prié d’exaucer leur désir ». « S’il ne peut pas pourvoir à cette forme de célébration, il en sera référé à la Commission pontificale Ecclesia Dei. »

    Le curé « peut concéder l’utilisation du rituel ancien pour l’administration des sacrements du Baptême, du Mariage, de la Pénitence et de l’Onction des Malades, s’il juge que le bien des âmes le réclame ».

    Les évêques peuvent célébrer le sacrement de la Confirmation en utilisant le Pontifical romain ancien.

    « Tout clerc dans les ordres sacrés a le droit d’utiliser aussi le Bréviaire romain promulgué par le bienheureux Pape Jean XXIII en 1962. »

    [Il est important que le pape précise qu’il ne s’agit pas seulement de la messe, mais de tous les rituels sacramentaux — sans aucun doute aussi de l’ordination, curieusement absente du texte —, et aussi du bréviaire, ce qui constitue une dérogation (sans le dire) à ce que le Concile avait « décrété » (Sacrosanctum Concilium 87 ss).]

    L’évêque peut ériger une paroisse personnelle pour la célébration de la messe de saint Pie V.

    Le pape « ordonne que cela ait une valeur pleine et stable, et soit observé à compter du 14 septembre de cette année ».

    Dans sa lettre d’accompagnement, destinée aux évêques, Benoît XVI reconnaît ouvertement que son texte, avant même qu’il soit connu, a suscité des réactions allant « de l’acceptation joyeuse à une dure opposition », et il voudrait dissiper deux craintes, dont il affirme qu’elles ne sont pas fondées : celle d’amenuiser ainsi l’autorité du Concile Vatican II, et que la faculté d’utiliser l’ancien missel « puisse porter à des désordres, voire à des fractures dans les communautés paroissiales ».

    Pour ce qui est de la première, il répète que le missel de Paul VI est la forme normale de la liturgie eucharistique, et que le missel antérieur est la forme extraordinaire du même rite latin. Il attire l’attention « sur le fait que ce missel n’a jamais été juridiquement abrogé, et que par conséquent, en principe, il est toujours resté autorisé ». Cela ne nous apprend rien, mais il est capital que ce soit dit par le pape. La messe de saint Pie V n’avait pas été interdite, mais Paul VI avait rendu obligatoire son nouveau missel. Ce qui en pratique revenait au même, et permettait à nombre d’évêques et de prêtres de prétendre que l’ancienne messe était interdite.

    Le pape dit ensuite que si l’on n’a pas publié de normes concernant la possibilité d’utiliser l’ancien missel c’est qu’on a supposé que cela ne concernerait que « quelques cas particuliers que l’on résoudrait facilement, au cas par cas » : les vieux nostalgiques qui s’éteindraient d’eux-mêmes. Mais il est apparu qu’ils étaient plus nombreux qu’on pensait, et « cela s’est produit avant tout parce qu’en de nombreux endroits on ne célébrait pas fidèlement selon les prescriptions du nouveau Missel ; au contraire, celui-ci finissait par être interprété comme une autorisation, voire même une obligation de créativité ; cette créativité a souvent porté à des déformations de la Liturgie à la limite du supportable. Je parle d’expérience, parce que j’ai vécu moi aussi cette période, avec toutes ses attentes et ses confusions. Et j’ai constaté combien les déformations arbitraires de la Liturgie ont profondément blessé des personnes qui étaient totalement enracinées dans la foi de l’Eglise. »

    C’est pourquoi Jean-Paul II avait promulgué son motu proprio Ecclesia Dei. Or voilà que la demande de l’ancienne messe a continué, plus forte encore, malgré la disparition progressive des vieux nostalgiques : « il est apparu clairement que des personnes jeunes découvraient également cette forme liturgique, se sentaient attirées par elle et y trouvaient une forme de rencontre avec le mystère de la Très Sainte Eucharistie qui leur convenait particulièrement. C’est ainsi qu’est né le besoin d’un règlement juridique plus clair, que l’on ne pouvait pas prévoir à l’époque du Motu Proprio de 1988 ; ces Normes entendent également délivrer les Evêques de la nécessité de réévaluer sans cesse la façon de répondre aux diverses situations. » On retiendra ici la reconnaissance claire et nette par le pape que de nombreux jeunes souhaitent la messe de saint Pie V. Quant au fait de « délivrer les évêques », on ne peut s’empêcher d’y voir un sous-entendu ironique.

    En ce qui concerne la crainte de désordres et de fractures, le pape répond que « l’usage de l’ancien Missel présuppose un minimum de formation liturgique et un accès à la langue latine » et que « ni l’un ni l’autre ne sont tellement fréquents ». « De ces éléments préalables concrets découle clairement le fait que le nouveau Missel restera certainement la Forme ordinaire du Rite Romain, non seulement en raison des normes juridiques, mais aussi à cause de la situation réelle dans lesquelles se trouvent les communautés de fidèles. »

    Ces considérations sont étonnantes. On ne peut en rester là. Le pape ne peut que souhaiter que les fidèles aient une formation liturgique et un accès à la langue latine (pour le coup, cela se trouve même dans le texte du Concile). Si les fidèles sont de plus en plus nombreux à approfondir leur sens de la liturgie et à connaître le latin, et si ce sont donc ceux-là qui réclament la messe de saint Pie V, et s’ils deviennent majoritaires, comment pourra-t-on continuer de dire que cette messe est l’expression extraordinaire du rite latin, et que la messe suivie par une minorité en est l’expression normale ?

    Le pape en vient ensuite à la « raison positive » de son motu proprio : « parvenir à une réconciliation interne au sein de l’Eglise ». Et il reconnaît ici que de nombreux pasteurs n’ont pas agi comme ils auraient dû le faire : « En regardant le passé, les divisions qui ont lacéré le corps du Christ au cours des siècles, on a continuellement l’impression qu’aux moments critiques où la division commençait à naître, les responsables de l’Eglise n’ont pas fait suffisamment pour conserver ou conquérir la réconciliation et l’unité ; on a l’impression que les omissions dans l’Eglise ont eu leur part de culpabilité dans le fait que ces divisions aient réussi à se consolider. Ce regard vers le passé nous impose aujourd’hui une obligation : faire tous les efforts afin que tous ceux qui désirent réellement l’unité aient la possibilité de rester dans cette unité ou de la retrouver à nouveau. »

    En conclusion, le pape tient à souligner que ces nouvelles normes « ne diminuent aucunement » l’autorité des évêques, car chaque évêque est le « modérateur » de la liturgie dans son propre diocèse, et son rôle « demeurera de toute façon celui de veiller à ce que tout se passe dans la paix et la sérénité ». « Si quelque problème devait surgir et que le curé ne puisse pas le résoudre, l’Ordinaire local pourra toujours intervenir, en pleine harmonie cependant avec ce qu’établissent les nouvelles normes du Motu Proprio. »

    On ne peut que remercier Benoît XVI, et de la plus vive façon, pour ce motu proprio et pour les explications qui l’accompagnent. On ne peut que rendre grâce à Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, et à Marie Mère de l'Eglise, de les lui avoir inspirés.

  • La messe de Soumela

    Pour la première fois depuis le génocide des Grecs du Pont, une messe a pu être célébrée, le jour de l’Assomption, au monastère orthodoxe de Soumela (en turc Sümela), près de Trabzon en Turquie. Les autorités ont permis à 500 personnes d’assister à cette messe dans l’enceinte du monastère, c’est-à-dire dans la cour, et non dans le bâtiment, cependant que 2.000 autres personnes, selon les autorités, suivaient du dehors, sur un écran géant, la divine liturgie célébrée par le patriarche Bartholomée. Les participants étaient des descendants des rescapés des Grecs du Pont, venus de Grèce ou de Russie.

    La messe est désormais permise en ce haut lieu orthodoxe une fois par an, le 15 août.

    Sans doute le gouvernement turc croit-il ainsi faire la preuve qu’il fait des progrès en matière de respect des minorités religieuses, condition de son adhésion à l’Union européenne…

    Ce n’est pourtant pas une messe annuelle qui change quoi que ce soit à la situation des Eglises en Turquie. Mais les Turcs entendent jouer sur l’émotion considérable que cette autorisation a suscitée. "C’est un événement historique" qui atteste "d'un esprit de coopération et de paix entre notre peuple et celui du pays voisin", a déclaré le Premier ministre grec Georges Papandréou. Nul doute que le gouvernement grec appuiera encore plus fort la demande d’adhésion de la Turquie…

  • La messe de Robert Ménard

    Robert Ménard a voulu que la Féria de Béziers commence par une messe, parce que « Béziers ce n’est pas Ibiza », que la féria ce n’est pas qu’une beuverie, et que la fête doit retrouver un sens « plus familial, plus traditionnel ». Hurlements des laïcards, et surtout du Parti de Gauche, contre ce maire qui viole ouvertement la laïcité…

    Rue 89 (dont je n’avais pas remarqué que c’est devenu une simple succursale du Nouvel Observateur) a envoyé une équipe à Béziers, pour faire un grand reportage, afin évidemment de montrer à quel point la population est hostile à cette initiative de l’ancien héros de la liberté de la presse dans le monde devenu un immonde collaborateur de l’extrême droite.

    Or les journalistes d’extrême gauche ont été contraints de constater que l’initiative était accueillie avec enthousiasme, et qu’elle ne dérange même pas « Abdel qui revient du Maroc ».

    Rue 89 n’a pu que recueillir des approbations, éventuellement enthousiastes, et des propos de bon sens, comme : « Personne n’est obligé d’y aller. »

    En effet. Personne n’était obligé d’y aller. Mais il y avait 5.000 personnes à cette messe. Qui ont acclamé Robert Ménard.

    Je dois dire que lorsqu’une publication de la gauche laïcarde publie un grand reportage où elle en prend plein la gueule (en ayant l’honnêteté de le publier), ça fait plaisir (surtout qu’on devine entre les lignes ce qui n’a pas été publié). Et c’est vraiment à lire.

  • Mgr Wintzer et la messe

    Riposte catholique publie la réaction de Mgr Wintzer, le nouvel archevêque de Poitiers, à la demande du cardinal Sarah de célébrer la messe ad orientem.

    Sans surprise, il s’agit d’un refus ferme et définitif, en tout cas pour les messes dominicales, parce qu’elles sont… « festives »…

    Mais oui.

    On remarquera que Mgr Wintzer ne fait aucune allusion à la tradition liturgique de l’Eglise, aux traditions tant d’Orient que d’Occident…

    Et pour cause… Il se retrouverait tout seul dans son ghetto moderniste.

    Et quand je parle de tradition, j’y inclus Vatican II, qui n’a nullement édicté, ni demandé, que le prêtre tourne le dos à Dieu (O Oriens). (Sinon évidemment le cardinal Sarah ne parlerait pas ainsi.)

    Mais quand un évêque catholique parle de ce qui doit se faire dans la liturgie sans évoquer le moindre élément de la tradition catholique, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche…

    Et je suis toujours sidéré de voir un évêque afficher fièrement son mépris du symbolisme sacré.

    Cette réaction montre d'autre part que l'idéologie "œcuméniste" n'a rien à voir avec l'œcuménisme. Car il se trouve que toutes les églises orthodoxes et orientales non-orthodoxes ont une liturgie orientée, et aussi les protestants les plus proches du catholicisme. Mgr Wintzer leur crache à la figure.

  • Les terroristes de la messe en latin

    Mercredi dernier, une « fuite » du bureau du FBI de Richmond (capitale de la Virginie) révélait une note de huit pages mettant en garde contre « l’idéologie catholique traditionaliste radicale » qui attire des « extrémistes violents ».

    Le FBI soulignait que « l'intérêt de plus en plus marqué des Extrémistes Violents à Motivation Raciale ou Ethnique (EVMRE) pour l'idéologie catholique traditionaliste radicale (CTR) présente presque certainement de nouvelles possibilités d'atténuation des menaces » par le biais du « développement de fils-pièges et de sources » sur les réseaux sociaux. Autrement dit le FBI de Virginie disait son intérêt de recruter des catholiques pouvant espionner ceux qui vont à la « messe en latin » afin de débusquer les terroristes catholiques.

    Du reste c’est déjà en cours puisque, selon la note, des agents de liaison ont aidé à compiler les résultats.

    Le FBI Richmond s'appuie sur l'hypothèse clé selon laquelle « les EVMRE continueront à trouver l'idéologie du CTR attrayante et à essayer d'entrer en contact avec les adhérents du CTR, à la fois virtuellement via les médias sociaux et en personne dans les lieux de culte ».

    Les CTR, catholiques traditionnels radicaux, sont caractérisés par le fait qu'ils « rejettent généralement Vatican II » et qu'ils ont souvent une « idéologie antisémite, anti-immigrés, anti-LGBTQ et suprémaciste blanche ». Sic.

    La note a suscité de telles réactions (dont celle des procureurs généraux de 20 Etats) que le FBI l’a supprimée. Mais il s’agissait manifestement d’un ballon d’essai, et le FBI peut être satisfait. Car les réactions ne sont quasiment venues que de personnalités conservatrices, ou de publicistes connus pour leur non-conformisme, comme Tucker Carlson, ou de l’inévitable Mgr Strickland.

    L’évêque de Richmond n’a pas réagi, et la conférence des évêques américains, quasiment harcelée, est restée obstinément muette.

    Le FBI sait donc désormais qu’il peut ouvertement dénoncer comme terroristes les fidèles de la messe traditionnelle et les faire condamner, déjà pour homophobie, pour commencer…