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Le Pen et le second tour

Voici l’extrait du discours du 1er-Mai de Jean-Marie Le Pen, sur le second tour de la présidentielle.

Alors pour le deuxième tour, que faire ?

Bien sûr, vous y avez pensé depuis le 22 avril et chacun pourrait faire selon ses affinités même lointaines ou, au contraire, selon ses craintes.

Je dois dire qu’en ce qui me concerne, je suis sans états d’âme.

Il ne reste en lice que deux candidats, tous deux représentants officiels des partis et des politiques qui en trente ans ont amené la France dans l’état déplorable où elle se trouve aujourd’hui, au bord du gouffre politique, économique, social, culturel et moral.
Nous ne devons prendre aucune responsabilité dans le choix du 6 mai. Nous devons rester, en revanche, vigilants et engagés à fond dans la campagne législative pour prendre sur eux une légitime revanche, prêts à apporter à notre pays le soutien inconditionnel que lui doivent les patriotes, les vrais !

Il serait illusoire et dangereux de voter pour la candidate socialiste pour se venger du hold-up réalisé sur notre programme par Nicolas Sarkozy. Soutenue par l’extrême gauche révolutionnaire, on sait qu’elle veut, entre autre, régulariser les clandestins.
Mais il serait aussi insensé d’apporter nos suffrages à un candidat qui continue de nous considérer comme des extrémistes et de refuser de permettre par la proportionnelle à nos millions d’électeurs d’être représentés à l’Assemblée Nationale et qui, comme la gauche, refuse de nous considérer comme des républicains. Mais à quelle loge faut-il donc appartenir pour être républicain ? Dans quelle magouille et dans quel scandale faut-il avoir trempé pour être sanctifié, à l’instar du milieu des voyous, où il faut, par un mauvais coup, faire la preuve qu’on est digne d’être malfrat ?

L’amour, même celui de la Patrie , peut faire des miracles et c’est sur le chemin de Damas que Paul, le persécuteur des chrétiens jeté à bas de son cheval, découvrit la vraie foi et s’y convertit. Peut-être l’élu du 7 mai sera-t-il digne de celle du 8 mais j’en doute. Si toutefois, il en était ainsi, les patriotes que nous sommes, face à l’épouvantable désastre, sauront apporter dans le cadre de leur fonction, l’appui nécessaire à toute politique de Salut Public.

En attendant, et pour que notre geste soit efficace et comptabilisé comme tel, j’invite les électeurs qui m’ont fait confiance à n’accorder leur suffrage ni à Madame Royal ni à Monsieur Sarkozy et à s’abstenir massivement, se réservant pour le premier tour des élections législatives les 10 et 17 juin prochains.

Commentaires

  • Présidentielles : quelques pistes d'évaluation morale du vote au second tour

    1° Pourquoi on n'est pas absolument tenu de voter Sarko pour barrer Ségo:
    C’est vrai que le précepte de ne pas commettre le mal soi-même est un précepte négatif ; il s’agit donc d’un précepte qui n'admet pas d'exception (on a jamais d’excuse pour le commettre).
    Mais le précepte qui veut qu'on empêche autant que possible le mal (du moins celui qu'on peut empêcher et qui concerne un domaine dont on est chargé) est un précepte affirmatif, qui admet exception ou excuse: Pie XII (6 déc. 1953) dit qu'un tel devoir n'est pas absolu et doit céder devant un bien plus haut ou plus vaste, ou pour empêcher un mal plus grave.
    Or dans le cas qui nous occupe, quelqu’un peut à bon droit penser que voter Sarko pour empêcher Ségo, c'est lourd payer pour empêcher un mal.

    2° Pourquoi on peut voter Sarko pour barrer Ségo:
    La question se pose aussi dans l’autre sens: a-t-on le droit de voter Sarko pour barrer Ségo? Il semble bien que oui. Voici pourquoi :
    a) voter pour un homme n'est pas aussi direct que voter pour son programme; d’une part un homme n'applique pas toujours son programme (et même rarement …!), et d’autre part il n'y a pas que le programme dans l'homme, il y a plus. En outre il est probable que dans son entourage et aux postes clés puissent se trouver des personnes de qualité ; ce qui n’est guère envisageable avec l’autre candidat ;

    b) voter pour un homme dont le programme comprend du bien et du mal, n'est pas aussi problématique que voter pour un homme dont le programme ne comprend que du mal; on peut donc éventuellement vouloir le bien qu'il y a dans ce programme, sans vouloir le mal; et un des biens à considérer dans ce programme, c’est qu’il empêche un mal pire de se produire;

    c) en effet, quand on est dans l'isoloir au 2e tour, le mal est déjà inéluctable; voter pour celui qui va entraîner moins de mal, c’est voter pour la diminution du mal déjà inéluctable (dans le cas présent il s’agit de la diminution (par rapport au candidat pire) de l'augmentation (par rapport au mal déjà existant jusqu'ici) du mal, quand le mal est de toutes façons inéluctable). Il ne faut donc pas croire que c'est alors voter pour le mal (moindre) lui-même: c’est bien voter pour la diminution du mal, en causant certes indirectement le mal moindre prévu mais sans toutefois le vouloir.
    Ici s’appliquent les règles déjà bien connues concernant le “consulere minus malum”, et, plus précisément encore, le principe, expliqué par la Note doctrinale du 24 novembre 2002 elle-même, et dans le même paragraphe 4 que le principe parfois invoqué pour obliger à voter blanc. Voici ce principe: voter pour une loi moins mauvaise qu’une autre MÊME SI CETTE LOI VA EMPIRER UN ÉTAT DE FAIT DÉJÀ EXISTANT (bien relire ce que dit la Note, qui parle non seulement d’une loi moins mauvaise qu’une loi déjà existante, mais aussi de “conjurer” par une loi moins mauvaise la réalisation d'une loi plus mauvaise). Et diminuer ainsi le mal de la loi pire dont on nous menace, ce n'est pas intrinsèquement mauvais, dit la Note doctrinale de 2002, émanant de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, signée par le Cal Ratzinger, et approuvée par le pape Jean-Paul II : on PEUT le faire, dit-elle (l’exemple fourni est celui d’un député dont les convictions catho sont claires et notoires, et qui se trouve devant 2 lois sur l’avortement au choix, mais dont une établirait une diminution des cas autorisés) ;

    d) voter blanc, c'est favoriser (quoique plus indirectement) aussi le pire (on lui donne une chance supplémentaire de l'emporter), ou du moins, de toutes façons, en fin de compte, le vainqueur ; donc ensuite ça dépend de qui sera passé ! Et on se retrouve au point de départ: on avait le devoir d’empêcher le mal, et on ne l’a pas fait.
    Le seul argument qui pourrait valoir ici, ce serait de prouver qu’en votant Sarko, on a voté directement pour le mal; mais c'est faux;
    Certes, en votant blanc, ce n'est qu'indirectement qu'on a favorisé le candidat pire, s'il gagne, ou le mal du candidat moins mauvais, s'il gagne. Mais en votant Sarko, ce n’est qu’indirectement aussi (dans la visée de la volonté) qu’on donne des chances au mal qu’il veut promouvoir. En effet, revoir a) et b): le candidat n'est pas son programme.


    3° Evidemment on ne peut pas voter pour Ségo :
    le programme est clairement mauvais, la personne qui l’incarne est notoirement pire que son programme, et son entourage correspond de manière certaine au programme.


    CONCLUSION :
    Il est licite de voter Sarkozy pour éviter Ségo; on peut même dire qu'il y a des arguments pour prouver que peut-être cela s'impose; mais c'est vrai que la morale chrétienne ne semble pas a priori l'imposer, vu la difficulté de conscience qu'on pourrait avoir à voter Sarko. C'est pourquoi on peut respecter cette difficulté, mais personnellement je pense que ceux qui font une obligation de conscience de s'abstenir ou de voter blanc, se trompent. Quand le mal est déjà fait, il est licite de chercher à le diminuer. Or, quand vous êtes dans l'isoloir et au 2e tour, le mal (plus exactement l'augmentation du mal par rapport à ce qui existe) est déjà en route et ne peut plus être empêchée; on peut (physiquement) seulement réduire cette accélération du mal. Et on le peut aussi au point de vue de la licéité morale. Bref on peut éviter le pire sans poser un acte intrinsèquement mauvais. D’autant plus que nous savons que l’on revient difficilement en arrière ; il est plus facile de détruire que de construire ; alors gagner du temps peut être utile, mais accélérer les choses dans le mauvais sens est suicidaire. Tout cela étant dit il est bon d'ajouter qu'ensuite on ne peut s'en tenir là ; il faut alors autant que possible promouvoir les valeurs chrétiennes dans l'avenir.

  • Il est desolant que si peu d'electeurs se soucient des implications que va entrainer rapidement l'election de Mr. Sarkozy sur le plan international. L'armée française va devenir une armée de suppletifs des troupes US.
    Etes vous prêts à envoyer des fils de France verser leur sang afin d'enrichir des Perle, Wolfowitz , Cheney , Rumsfeld et autres gibiers de Tribunal Panal International ?

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