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Ségolène - Page 4

  • Eric Besson quitte le PS

    Le 14 février, Eric Besson, député-maire de Donzère, démissionnait de son poste de secrétaire national du PS à l’économie, invoquant seulement des « raisons personnelles ». Aujourd’hui il décide de s’expliquer, dans une conférence de presse. L’AFP s’est procuré le texte de sa déclaration.

    Eric Besson annonce qu’il a « décidé de quitter le parti socialiste » et qu’il ne se représentera pas aux prochaines législatives. Il dit qu’il quitte « à grand regret » le PS et il déplore que sa démission la semaine dernière ait suscité « autant de bruit ». C’était pourtant inévitable, puisque, s’il n’est pas connu du grand public, Eric Besson était une autorité en matière économique au PS, et ses interventions à l’Assemblée nationale avaient un poids considérable, d’autant qu’il était respecté par ses adversaires et reconnu comme un homme sérieux. Sa démission était évidemment un événement, et Ségolène Royal l’a implicitement reconnu en annonçant ensuite une réorganisation de son équipe de campagne.

    Il explique que sa démission a résulté d’une « altercation » avec François Hollande, née des « hésitations et revirements permanents d’une stratégie de réplique sur le chiffrage » des projets présidentiels. Il constate au passage que, compte tenu d’une « marge de manœuvre financière limitée », « les projets actuels, ceux de tous les partis et de tous les candidats, sont trop onéreux et leur coût réel sous-estimé ». Donc aussi celui de Ségolène Royal. Et au premier chef, quand on l’entend promettre tout à tout le monde…

    En ce qui concerne son départ du PS, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est un série d’attaques personnelles, sur sa vie privée, émanant de « certains qui jouent un rôle majeur dans cette campagne auprès de la candidate ».

    On sait aussi qu’il avait très mal pris la muflerie de Ségolène Royal à son égard : alors qu’elle visitait une usine de la Somme , les journalistes lui avaient demandé sa réaction à cette démission. Elle avait alors pris à témoin les salariées : « Mais qui connaît M. Besson ? Vous connaissez M. Besson, vous ? » Et elle était très satisfaite de voir que les salariées ne le connaissaient pas…

    Aujourd’hui, Eric Besson est libre de dire ce qu’il pense. Et il déclare qu’il « n’adhère pas à la façon dont est conduite la campagne de Ségolène Royal ». Il ironise sur les phases de cette campagne : « J’aurai connu la phase que la candidate qualifie d’autogestionnaire, d’autres vont avoir le bonheur de connaître la phase rationnelle ». Il critique la « déconnexion » entre le siège du PS et la permanence de Ségolène Royal et le « rôle excessif et souvent nocif de “conseillers“ », et citant Jospin, Strauss-Kahn et Fabius, il qualifie de « funeste erreur » la « mise à l’écart de ceux qui ont, à gauche, le mieux dirigé la France ». Il critique aussi l’absence de « réponses claires » sur « les 35 heures, le financement des retraites et de la protection sociale, la progressivité de l’impôt, le nucléaire ».

    Interrogée sur ces propos, Ségolène Royal a répondu qu’elle n’avait « aucun commentaire » à faire…

  • Une assistante sociale à l’Elysée ?

    Pendant la majeure partie de l’émission « J’ai une question à vous poser », hier soir sur TF1, Ségolène Royal est apparue comme une assistante sociale, qui allait régler tous les problèmes personnels et sociaux des Français grâce à son accession à l‘Elysée.

    Car il est facile de résoudre tous les problèmes : il suffit de mettre des moyens financiers, et de créer des emplois pour aider les gens. Et quand c’est un problème plus vaste, on crée un « service public ».

    Parfois la réponse est même plus directe : « Cette question-là sera réglée », répond-elle à une « personne en situation de handicap », comme elle dit dans sa langue de bois (l’homme se disait tout simplement handicapé), à propos de la prise en charge des maladies évolutives. Et elle n’ajoutera pas un mot. La question sera réglée, point final. Toutes les questions seront « réglées ». Car « je ferai » ceci et cela, répond-elle en permanence, en espérant que les auditeurs ne remarqueront pas qu’un président de la République, et même une Présidente, ne peut tout simplement pas faire ceci ou cela, qui relève dans le meilleur des cas du gouvernement et du Parlement, et plus souvent de règlements ou d’efforts d’organisation qui n’ont rien à voir avec le gouvernement.

    Marie-Ségolène a réponse à tout, sauf quand on finit par lui demander où elle va trouver l’argent pour « faire » tout ce qu’elle a « décidé » de faire. L’assistante sociale ne se préoccupe pas des moyens. Elle vient en aide aux gens…

    Même en se voyant à l’Elysée, l’assistante sociale ne se préoccupe pas non plus de ce qui est le rôle spécifique du président de la République. Malgré son nom, elle ne sait pas ce que sont les fonctions régaliennes. Quand par hasard une question aborde ces sujets, elle répond par une formule consensuelle (avec l’Afrique, une politique de codéveloppement, l’immigration sera maîtrisée, etc.) qui lui permet d’éviter le débat et de passer à autre chose, de revenir aux malheurs des gens dont elle va s’occuper… Et l’on recommence à créer des emplois d’Etat, et à faire fonctionner l’invisible tiroir-caisse.

    On ne croyait plus possible une telle démagogie, à si gros bouillons, et débouchant si évidemment sur un totalitarisme socialiste. C’était un festival d’impudeur et d’impudence. La dame est prête à tout pour arriver à l’Elysée. Jusqu’à l’obscénité démagogique.

  • Curieuse démission

    Eric Besson, secrétaire national à l’économie et la fiscalité du parti socialiste, annonce qu’il démissionne de ses fonctions dans le parti. Pour « raisons personnelles », dit-il, refusant d’en dire davantage, sinon, tout de même, qu’il veut « se mettre en retrait de la campagne électorale et se consacrer à sa circonscription et sa mairie » de Donzère. Il dément que sa démission ait pour motif « des désaccords sur le chiffrage du pacte présidentiel » de Ségolène Royal. Selon des proches, sa démission serait liée à l’organisation générale de la campagne socialiste…

    Eric Besson, proche de Lionel Jospin, n’avait pas seulement le titre de secrétaire national à l’économie, il était réellement l’une des principales autorités du parti socialiste en matière économique, et la voix du parti, en ces matières, à l’Assemblée nationale.

    Ce n'est pas de bon augure pour Marie-Ségolène...

  • Pacte d’honneur

    Le « projet » de Marie-Ségolène est « plus qu’un programme », c’est un « pacte d’honneur ».

    Cette expression est essentiellement usitée dans les pays arabes. On a connu des pactes d ‘honneur au Maroc, en Algérie, en Irak, en Egypte, au Liban. Ce sont de vrais pactes, réellement signés par des personnes qui généralement sont des représentants de communautés particulières, qui s’engagent à résoudre leurs conflits par la négociation et non par les armes.

    Cela n’a rien à voir avec ce que propose Marie-Ségolène.

    En fait, elle a repris cette expression de son adversaire préféré Jean-Pierre Raffarin, l’homme qui lui a livré la région Poitou-Charentes sur un plateau avec sa réforme électorale.

    Jean-Pierre Raffarin a en effet plusieurs fois utilisé l’expression insolite de « pacte d’honneur » depuis le début de la campagne, justifiant son attitude en disant qu’il « respecte le pacte d’honneur qui le lie au président de la République ». Marie-Ségolène a trouvé cela très joli, et elle nous le ressert.

    De façon totalement hors sujet.

  • Pacte

    Ségolène Royal a présenté hier son « pacte présidentiel », car son projet, a-t-elle insisté, est « plus qu’un programme : un pacte d’honneur, un contrat présidentiel ».

    De son côté, Nicolas Sarkozy rappelait à la Mutualité qu’il veut bâtir « un nouveau pacte républicain fondé sur la confiance et le respect ».

    Tous deux ont déjà signé le « pacte écologique » de l’animateur télé et marchand de savon liquide.

    Diable. Comme voilà bien des pactes…

    Naguère les candidats faisaient des promesses. Mais à la longue chacun a dû se rendre compte que ces promesses n’étaient jamais tenues. Les candidats ne font donc plus de promesses. Ils s’engagent par un pacte. C’est la même chose mais en plus solennel. Avec le même résultat.

    Il s’agit d’un nouveau progrès de la décadence et de la démagogie. Le mot pacte, qui est très fort, est ici une dérision. Le pacte est une convention signé par deux parties qui s’engagent par leur signature à le respecter. Il n’y a pas de « pacte » entre un candidat et le peuple français, car le peuple français ne peut s’engager à rien en la matière. A moins d’en revenir au célèbre aphorisme de Pasqua : « Les promesses n’engagent que ceux à qui elles sont faites. »

    Ou alors on prend le mot pacte dans un sens très général, dans le sens qu’il avait autrefois : il y avait une sorte de pacte entre le roi et ses sujets. Par lequel le roi s’engageait à défendre ses sujets, et ceux-ci s’engageaient à être loyaux envers le roi.

    Il y a quelque chose de cela dans l’invocation du « pacte », tant de la part de Ségolène… Royal, que de Nicolas Sarkozy. Un appel subliminal au vieux fond de l’histoire, aux plus anciennes légitimités.

    Et cela, c’est de la parodie. Ni l’un ni l’autre n’est prêt à respecter un pacte de cette nature. L’un et l’autre expriment même ouvertement le contraire. Car l’un et l’autre sont euromondialistes, ils livrent le peuple français à la dictature de Bruxelles qui est elle-même le jouet du mondialisme. L’un et l’autre sont intarissables sur les mesures qu’ils prendront pour telle ou telle catégorie de citoyens, mais ils sont  muets sur le rôle de la France dans le monde, sur l’avenir de la France, sauf pour débiter des banalités qui ne sont qu’une extension de leur baratin à usage intérieur.

     Le pacte est le nouveau nom du mensonge politique, de droite comme de gauche.

  • La dernière de Marie-Ségolène

    Le blog du Conservateur remarque que dans une interview à un journal arabe, Marie-Ségolène fait du rejet du CPE (février-mars 2006) une raison des émeutes de novembre 2005…

  • Marie-Ségolène bluffe Arlette

    Il y en a au moins une qui a apprécié la tirade de Marie-Ségolène contre les « profits arrogants » et les « conglomérats de la finance et des médias », c’est Arlette Laguiller. Voilà que la bobo du PS se met à parler comme un vrai défenseur des travailleuses-travailleurs dans la pure version stalino-trotskiste. Fabuleux. Ségolène Royal « revient semble-t-il, au moins en paroles, à des fondamentaux » de gauche, s’émerveille-t-elle. Car les fondamentaux, c’est le capitaliste obèse qui fume le cigare et exploite les prolétaires faméliques, c’est le gros capital des monopoles qui oppriment les masses populaires, etc. Nous revoilà avec les caricatures communistes qu’on croyait révolues. Mais qui sont toujours l’horizon indépassable d’Arlette. Marie-Ségolène nous étonnera toujours. Elle doit d’ailleurs en étonner plus d’un dans son parti… Strauss-Kahn, pourquoi tu tousses ?

  • Féminisme débile

    Après les plaintes de Ségolène accusant ceux qui la critiquent de la critiquer parce qu’elle est une femme, après la dénonciation par Christiane Taubira du « refoulé machiste » qui s’exprime vis-à-vis de la candidate, après l’appel de onze femmes socialistes contre la « campagne insultante envers toutes les femmes » menée contre l’égérie, voici que Michèle Saban, vice-présidente PS du conseil régional d’Ile-de-France (qui n’est pas signataire de l’appel précédent), annonce une « chaîne de la victoire » de 70 femmes en 70 jours : entre le 12 février et le 22 avril, « chaque jour, dans une ville, un département, une région, une femme lancera un appel à voter Ségolène Royal ». Ce doit être pour la fondation d’une république des amazones…

  • Les enfants de la République

    Marie-Ségolène a déclaré à la Martinique : « Le métissage est une chance pour la France. Je serai présidente de la République de la France métissée. »

    Mais elle a de la concurrence. Car Sarkozy l’a précédée. Dans son discours du sacre, il a déclaré : « Je veux être le président d’une France qui aura compris que la création demain sera dans le mélange, dans l’ouverture, dans la rencontre, je n’ai pas peur du mot, dans le métissage. » (Le Salon Beige fait remarquer que Sarkozy a effectivement dit cela, mais que ces derniers mots ne figurent pas dans le texte imprimé du discours.)

    Marie Ségolène a poursuivi : « Je n’accepterai plus qu’on parle d’enfants de première génération, deuxième, troisième génération. Nous sommes tous des enfants légitime de cette République qui doit ouvrir ses bras. »

    La première phrase est une nouvelle atteinte à la liberté d’expression, une nouvelle censure imposée aux sociologues et aux historiens.

    La deuxième phrase est quasiment une citation de Jacques Chirac, qui avait proclamé dans son fameux discours sur la laïcité, le 17 décembre 2003 : « Tous les enfants de France, quelle que soit leur histoire, quelle que soit leur origine, quelle que soit leur croyance, sont les filles et les fils de la République. Ils doivent être reconnus comme tels, dans le droit mais surtout dans les faits. »

    Je réponds à Marie-Ségolène comme j’avais répondu à Jacques Chirac (dans Reconquête et dans une conférence) : Eh bien non. La République ne m'a pas donné la vie, elle n'est donc pas ma mère. Je suis l’enfant de mes parents, je suis aussi un fils de l’Eglise qui m’a engendré à la vie surnaturelle, je ne suis pas un fils de la République. La République n’a jamais donné naissance à personne. On peut se dire enfant de la nation (non dans l’acception révolutionnaire du mot, mais dans son sens traditionnel lié à son étymologie : nation et naître ont la même racine), ou enfant de la patrie (même raisonnement, patrie et père). Jean-Marie Le Pen a souvent dit quelle émotion il avait eue quand on l’avait fait « pupille de la nation », et quelle responsabilité cela lui conférait vis-à-vis de la nation. Mais précisément on ne dit pas « pupille de la République ».

    Mettre la république au-dessus, et en fait à la place de la nation, à savoir un régime politique au-dessus, et en fait à la place de la communauté charnelle et historique, c’est une radicale subversion, typique d’une certaine idéologie de gauche, qui est désormais l’idéologie de la pensée unique. Il est vrai que c’est celle de la Révolution française, à laquelle chacun se réfère. Or la république (au contraire de la nation) est par vocation la république universelle, elle ne connaît pas de frontières : c’est la république qui se fond dans l’Union européenne et dans le mondialisme, et dont l’avenir est donc forcément le métissage, qui est l’une des façons de détruire la nation. (Ce n’est pas un hasard si Condoleezza Rice a eu des propos très forts sur cette nécessité de métisser les sociétés européennes afin de parvenir à la démocratie mondiale du melting pot.)

  • Marie-Ségolène largue la Corse

    Mercredi soir, Marie-Ségolène est arrivée en retard au meeting qu’elle tenait dans l’Allier. Elle a indiqué aux participants que c’était parce qu’elle était au téléphone avec le Premier ministre du Québec, Jean Charest, qui d’ailleurs leur donnait le bonjour. Applaudissements.

    En réalité, c’est l’imitateur Gérald Dahan qui s’est fait passer pour le Premier ministre du Québec. Et il a diffusé ce matin un extrait de l’entretien.

    Le faux Charest reproche à la candidate ses propos sur la souveraineté du Québec, et ajoute : « C’est comme si nous on disait : il faut que la Corse soit indépendante. » Marie-Ségolène répond en riant : « Les Français ne seraient pas contre, d’ailleurs », et elle ajoute : « Ne répétez pas cela. Cela va encore faire un incident, ce coup-là en France. C’est secret ! », et de s’esclaffer une nouvelle fois.

    Jack Lang trouve cela très amusant : « Dahan est un type drôle et marrant, les farces, cela existe… »

    Il n’y a là rien d’amusant.

    D’abord le procédé est évidemment malhonnête.

    Et la réponse de la candidate à la présidentielle est plus que consternante. Disqualifiante. Il est plus que temps que les socialistes trouvent un candidat sérieux pour la présidentielle.