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Ségolène - Page 3

  • VIe République

    Les thèmes du Front national sont un vivier inépuisable pour les candidats en quête d’inspiration. Voici que Bayrou, et désormais Marie-Ségolène, nous annoncent qu’ils créeront la VIe République s’ils sont élus. Il y a au moins dix ans que Le Pen a lancé cette idée. Aujourd’hui, il préfère dire concrètement ce qu’il veut faire plutôt qu’évoquer une réforme institutionnelle. On constate que ni Bayrou ni Marie-Ségolène ne mettent un véritable contenu dans leur VIe République. C’est un simple slogan de campagne, une étiquette de plus, et de la part de la candidate socialiste c’est pour faire plaisir aux amis d’Arnaud Montebourg.

  • Marie-Ségolène et le massacre des cantines

    Avant le référendum sur la Constitution européenne, les partisans du oui se succédaient à la télévision pour expliquer aux Français que si le non l’emportait, ce serait l’apocalypse. Généralement ils ne nous donnaient guère de détails sur les horreurs auxquelles on devait s’attendre. Marie-Ségolène, quant à elle, le 16 mai sur France 2, avait évoqué une conséquence aussi précise et fâcheuse qu’inéluctable : si la Constitution était rejetée, elle serait obligée de privatiser les cantines scolaires de Poitou-Charentes…

    Il faut entendre ses explications surréalistes, et il est amusant de voir aussi Mélenchon, qui était là, et sur lequel la caméra s’attarde : car au fur et à mesure que parle Marie-Ségolène, l’étonnement visible sur son visage se mue en sourire effaré : « Mais qu’est-ce qu’elle est en train de raconter comme conneries… »

    (Merci au Salon Beige.)

  • Marie-Ségolène et la nation

    Ségolène Royal s’exprimait hier soir devant un parterre fourni d’« intellectuels » et d’« artistes ». Elle a entrepris à son tour de parler de l’« identité française », qu’elle s’engage à « défendre ». Inutile de chercher à savoir ce qu’elle en dit. C’est une bouillie pour les chats. En bref, l’identité française « repose sur la force d’un modèle républicain rénové et sur l’actualisation de l’idée de nation ». Ce qui ne veut rien dire.

    Mais on remarque son insistance sur « l’idée de nation ». Pourquoi ? Elle le dit elle-même : « Les Français, notamment les catégories populaires, y sont très attachés, face à l’individualisme qui monte. »

    Autrement dit, elle est bien obligée de faire semblant de défendre l’idée de nation, pour que les Français, notamment les catégories populaires, n’aillent pas en masse chez Le Pen...

  • Marie-Ségolène au Salon

    Finalement, Marie-Ségolène, qui voulait venir au Salon de l’agriculture dès 7 heures, voire 6 heures du matin, a accepté de venir à 8 heures. A l’ouverture, elle était toujours là. Bravo. Toutefois, elle a limité son héroïsme à sillonner le pavillon de l’élevage au milieu d’une meute de gardes du corps. L’AFP constate méchamment qu’on n’a pas entendu un seul « Ségolène présidente ».

  • Bécassine a peur des paysans (suite)

    Marie-Ségolène a annoncé hier soir qu’elle se rendrait samedi au Salon de l’agriculture. A 8 heures.

    Elle voulait d’abord venir un jour à 7 heures. Puis un autre jour à 6 heures. Ce qui lui fut refusé. A force de persévérance, elle a donc réussi, semble-t-il, à la troisième reprise, à persuader les organisateurs de lui ouvrir les portes une heure avant l’ouverture.

  • Sororité

    C’est la Journée des femmes : cérémonie communautariste laïque et obligatoire. Cette année, naturellement, elle est particulièrement célébrée par celle qui a réussi à faire croire aux médias qu’elle était la seule femme à se présenter à la présidentielle, et dont l’un des axes de campagne est que les critiques qui lui sont faites sont sexistes, donc non recevables et scandaleuses.

    Hier soir, à Dijon, elle a fait l’apologie d’Olympe de Gouges, qu’elle fera entrer au Panthéon, « ce monument si peu accueillant aux femmes qu’il porte en son fronton : Aux grands hommes la patrie reconnaissante ». Car bien entendu Bécassine ne sait pas que le mot « homme », du latin homo, désigne l’espèce humaine, comme cela se voit dès la Genèse  : Dieu créa l’homme à son image, homme et femme il le créa.

    Bécassine conclut ainsi son couplet sur le combat féministe d’Olympe de Gouges : « Le tribunal lui reprocha d’avoir oublié, je le cite, les vertus qui conviennent à son sexe. On la guillotina. » La vérité historique est que Marie Gouze (tel était son vrai nom) fut guillotinée, non pas du tout pour ses thèses féministes, mais parce qu’elle était girondine et s’opposait à la Terreur.

    Olympe de Gouges avait rédigé une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, où l’on pouvait lire dans le Préambule : « Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d’être constituées en assemblée nationale. »

    C’est sans doute inspirée par ce (réel) sexisme que Marie-Ségolène Royal en est venue à s’exclamer : « Liberté, égalité, fraternité, aujourd’hui à Dijon j’en appelle à la sororité. »

    Mais une fois de plus, Bécassine ne sait pas de quoi elle parle. Le mot sorority est aux Etats-Unis le pendant féministe de fraternity. Ici Fraternity ne veut pas dire fraternité (en anglais cela se dit plutôt brotherhood), mais désigne une prétendue « société secrète » d’étudiants (qui se désigne par des lettres grecques, cachant le véritable nom qui est « secret »). De telles associations ont été constituées par des étudiantes, et c’est l’une d’elles, ΓΦΒ (gamma-phi-bêta), qui a inventé le mot sorority pour qualifier ces fraternités exclusivement féminines.

    On voit qu’on est très loin de la devise de la République.

    Cela dit, l’exclamation de Marie-Ségolène est d’abord un clin d’œil au « féminisme » le plus subversif : « Liberté, égalité, sororité », c’est par exemple sous ce slogan que la dessinatrice Mad Meg (sic) range, sur son site internet, ses liens vers les Chiennes de garde, les Pénélopes, le Collectif national pour les droits des femmes (CNDF, lié à la CADAC , etc.), La Meute , Les fées du logis (revue des gouines en moufles...), Act-up...

    Sans doute Marie-Ségolène a-t-elle vu « Liberté, égalité, sororité » sur le site de l’association André Léo (féministe communarde qui avait pris un nom d’homme..), site créé grâce à une subvention accordée par... la présidente du conseil régional Poitou-Charentes.

    Et c’est cela que les socialistes veulent mettre à l’Elysée ?

  • Bécassine a peur des paysans

    (Via les brèves de campagne de Vox Galliae)

    Ségolène Royal a annulé sa visite au salon de l'agriculture prévue initialement dimanche sans livrer d'explications publiques. Une rumeur disait qu’elle irait lundi. On l’y attend toujours.

    Selon le blog Désert d'avenir, elle souhaitait visiter le Salon à 7 h alors qu’il n'ouvre qu'à 9 h. L'organisme qui gère le protocole avait refusé cette demande et elle avait finalement accepté de venir à 9 heures avant de faire faux bond. Nouvelle demande incongrue, ajoute Désert d’avenir, elle souhaitait ensuite y aller ce mercredi à 6 heures du matin, ce que les organisateurs ont également refusé.

    Cela rappelle la visite du Salon par Dominique Voynet, alors ministre, en 2000. Elle était venue après la fermeture pour se faire photographier avec un cheval, dans un coin transformé en studio, pour Paris Match

  • Nicolas copie sur Ségolène

    On apprend que Nicolas Sarkozy a confié à un groupe d’experts, présidé par Alain Bauer, la mission de jeter les bases d’une « police de quartier ».

    Il se trouve que la « police de quartier » est l’une des 100 propositions de Ségolène Royal.

    Les membres de la mission Bauer affirment qu’il s’agit d’une « coïncidence », et soulignent que leur groupe a été constitué avant le discours programme de Ségolène Royal.

    Sans doute. Mais dans son discours, Ségolène Royal a récité une bonne partie du « projet socialiste pour la France ». Où l’on peut lire notamment : « Nous mettrons fin aux inégalités face à l’insécurité en rétablissant une sécurité publique de proximité avec une implantation pérenne de la police dans tous les quartiers. » Ce texte a été publié le 10 juin 2006.

    Le plus amusant est que cette police de proximité, que le PS veut « rétablir », avait été instituée par le gouvernement Jospin, et qu’elle fut supprimée par Nicolas Sarkozy dès sa première arrivée au ministère de l’Intérieur en 2002…

  • Bayrou grignote Ségolène

    Le collectif Spartacus, qui regroupe 30 hauts fonctionnaires « socialistes et de gauche », « revendique hautement son soutien à François Bayrou », qui est « le seul et le premier à poser les vraies questions et à apporter les bonnes réponses ». Tout en affirmant leur « fidélité » au parti socialiste, ces hauts fonctionnaires de l’administration centrale déplorent « le choix incohérent et erratique » du PS.

  • Bougez les mains

    « Merci à vous qui êtes malentendants d’applaudir comme ça en levant les mains », a dit Marie-Ségolène en voyant un groupe de sourds (« parmi lesquels l’actrice Emmanuelle Béart », précise l’AFP !) agiter les mains au-dessus de la tête. Et la démago de compétition de lancer à la salle : « Je veux que nous applaudissions tous comme vous qui n’entendez pas mais qui, grâce à la langue des signes, pouvez applaudir ». Et tous les gogos de Marie-Ségo de lever les mains et de les agiter au-dessus de la tête…

    Et vive Guignol.

    (NB. L’abbé de l’Epée, qui a eu un rôle essentiel pour le langage des signes même si le langage qu’il avait inventé a dû être abandonné, était un prêtre janséniste ­– auteur d’un livre intitulé De la précipitation scandaleuse des messes – dont les intuitions venaient de sa philosophie augustinienne, et il batailla contre d’autres ecclésiastiques qui affirmaient que seule la parole pouvait traduire la pensée. « Le langage des signes est une chose magnifique », dit à juste titre Marie-Ségolène. Mais ce n’est pas l’idéologie socialiste qui aurait pu l’inventer.)