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Le blog d'Yves Daoudal - Page 530

  • Dialogue

    Il y a donc eu comme prévu un dialogue entre le Premier ministre (c’était prévu avec le ministre de l’Intérieur, mais c’est le Premier ministre qui s’y est collé) et les évêques.

    Transcription intégrale.

    Le Premier ministre :

    — Allez vous faire foutre.

    Les évêques :

    — Merci Monsieur le Premier ministre.

  • Triomphe le Magnifique

    A lire, l’allocution de Me Jérôme Triomphe hier à Saint-Maur des Fossés.

    Bravo à tous ceux qui ont manifesté hier pour la messe, à tous ces fidèles courageux, ouvertement désavoués, voire condamnés, par les ronds de cuir de l’Eglise qui osent se dire évêques et sont incapables seulement de dire ce qu’est la messe.

    Devant le Conseil d’Etat déjà c’est Jérôme Triomphe qui a expliqué ce qu’est l’Eucharistie, pourquoi la participation à la messe est une nécessité. Mais comme la Conférence épiscopale paraît ne pas y croire, il ne pouvait pas gagner…

  • Sainte Gertrude

    On lit dans l’Histoire littéraire de la Congrégation de Saint-Maur (1770) :

    Dom Bernard Audebert, supérieur général, ayant établi en 1673 la fête de sainte Gertrude, dont le culte devenait très célèbre à Rome, en Espagne et aux Indes, dom Vaillant composa l’office de cette sainte abbesse bénédictine, et l’on commença cette année à le chanter dans les monastères de la congrégation. L’auteur se sert des expressions les plus tendres et les plus vives du Cantique des cantiques : langage qui ne convient qu’à un très petit nombre de saintes âmes élevées au-dessus des sens.

    Cet office est devenu celui du bréviaire monastique. Voici l’hymne des vêpres, qui se chante sur l’air de l’hymne du commun des vierges « Jesu corona virginum » (traduction dom Guéranger).

    Gertrudis, arca Numinis,
    Sponsoque juncta virginum,
    Da nuptialis pangere
    Castos amores fœderis.

    O Gertrude, sanctuaire de la divinité, unie à l’Époux des vierges, laissez-nous célébrer vos chastes amours et votre alliance nuptiale.

    Quadrima Christo nubilis
    In claustra prompte convolas;
    Spretoque nutricis sinu,
    Sponsi requiris oscula.

    A peine âgée de quatre ans et déjà fiancée au Christ, vous prenez votre vol vers le cloître ; vous vous arrachez aux bras de votre nourrice, n’aspirant qu’aux divines caresses de l’Époux.

    Candentis instar lilii
    Odore mulces sidera;
    Et virginali cœlitum
    Regem decore pertrahis.

    Semblable au lis sans tache, vous exhalez un parfum qui réjouit les cieux, et l’éclat de votre virginale beauté attire vers vous le Roi de cet heureux séjour.

    Qui vivit in sinu Patris
    Cinctus perenni gloria,
    Amanter, ut sponsus, tua
    Recumbit inter ubera.

    Celui qui vit au sein du Père, entouré d’une gloire éternelle, devient votre Époux, et daigne se reposer dans votre amour.

    Amore Christum vulneras;
    Hic te vicissim vulnerat,
    Tuoque cordi propria
    Inurit alte stigmata.

    Par cet amour, vous avez blessé le Christ, à son tour il blesse aussi votre cœur, il y grave en traits de feu les stigmates des plaies qu’il a reçues.

    O singularis charitas,
    O mira commutatio;
    Hic corde respirat tuo:
    Tu vivis hujus spiritu.

    O ineffable amour ! ô échange merveilleux ! c’est lui qui respire dans votre cœur ;son souffle devient en vous le principe de la vie.

    Te, sponse Jesu, virginum
    Beata laudent agmina;
    Patri, simul Paraclito,
    Par sit per ævum gloria. Amen.

    Que l’heureux chœur des Vierge célèbre vos louanges, ô Jésus leur Époux ! gloire égale au Père et au divin Paraclet ! Amen.

  • 24e dimanche après la Pentecôte

    Chants du 23e dimanche. Oraisons et lectures du 6e dimanche après l’Epiphanie.

    On éprouve une consolation sans pareille quand on suit, en qualité de chrétien, le développement et l’activité de l’Église à travers les siècles. Elle est sortie du cénacle comme un petit grain de sénevé, puis s’est propagée sans arrêt, d’abord à Jérusalem, ensuite en Palestine, pour être portée plus tard par saint Paul dans le monde païen. Au premier siècle, il n’y a déjà plus une ville de l’empire romain où elle n’ait posé le pied. 300 ans de persécutions n’ont pas pu arrêter sa marche pacifique ; le sang des martyrs fut la semence des chrétiens. La voici qui parvient chez les peuples germaniques ; toujours le même spectacle : peu de siècles après, ils étaient devenus chrétiens. Et ce n’était pas là une simple croissance extérieure, mais aussi une transformation intérieure. La face du monde s’est véritablement renouvelée. Pensons seulement à l’esclavage, à la condition de la femme, de l’enfant. Le christianisme a vraiment agi comme un levain dans le monde.

    Pourtant, si édifiante que soit cette contemplation, pour nous, amis de la liturgie, elle est encore trop extérieure. Le grain de sénevé est le Christ mystique qui atteint la taille d’un arbre puissant. Chaque saint, qui lui a été incorporé par le baptême, forme un rameau et le demeure après sa mort. Le nombre des élus est déterminé par Dieu ; aussitôt que le dernier rameau sera fixé sur l’arbre du Christ mystique, la mission de l’Église sera terminée. Maintenant, à la fin de l’année liturgique, nous regardons l’arbre pour voir dans quelles proportions le sénevé s’est développé. — Le levain, c’est la vie divine en nous ; elle doit pénétrer tous les domaines. Les saints nous font mieux comprendre ce que cela signifie. Toute leur vie en a été pénétrée. Mais nous avons trouvé la voie pour réaliser, nous aussi, personnellement, cette double parabole. Il convient particulièrement à la fin de l’année liturgique de nous demander : Comment le Christ a-t-il grandi en nous ? Comment a-t-il agi en nous à la manière d’un levain ? Ici, nous pouvons nous faire l’application de l’Épître : avons-nous « une foi agissante, un amour prêt au sacrifice, une espérance ferme en Notre Seigneur Jésus Christ ? » — Encore une pensée : L’Eucharistie est aussi un grain de sénevé ; elle est le levain. Tous les dimanches, le Divin Semeur jette ce grain dans notre âme et, pendant la semaine, ce grain doit devenir un arbre qui porte feuilles, fleurs et fruits. Tous les dimanches, la « femme », l’Église, mêle à la farine de l’âme le levain de l’Eucharistie (le mot fermentum désignait, dans la primitive Église, l’Eucharistie envoyée par le Pape) ; maintenant notre âme a besoin d’un levain. C’est le rôle de l’Eucharistie : elle n’est pas un arbre, ni un pain levé, mais un petit grain et un levain ; elle est une force et une grâce qui ne deviennent efficaces qu’avec la collaboration de la volonté humaine.

    Dom Pius Parsch

  • Saint Josaphat

    Jean Kunciewicz est né en 1580 (ou 1584) en Ukraine, dans une famille orthodoxe. En 1596 a lieu l’Union de Brest. Jean rejoint l’unité catholique et en 1604 il entre au monastère basilien de Vilnius et prend le nom de Josaphat. Il devient archimandrite, et en 1617 il est sacré évêque de Polotsk. Apôtre de l’unité, il remporte un tel succès que les orthodoxes veulent le faire taire. Lors d’une visite pastorale à Vitebsk il est tué dans une embuscade. C’était le 12 novembre 1623.

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    Gravure sur cuivre, par Aleksander Tarasowicz (1640-1727). Bibliothèque nationale de Pologne. L’œuvre ne fait en réalité que 7,3 x 5,6 cm.

     

  • A Nantes

    En d’autres temps on aurait dit que c’est un paradoxe, mais hélas dans les temps actuels ce n’est qu’une banale illustration de l’apostasie de nombre d’évêques, particulièrement de celui-là : les catholiques veulent manifester pour la messe, la préfecture donne l’autorisation, l’évêque condamne…

    De nombreux catholiques avaient manifesté dimanche dernier devant la cathédrale de Nantes pour réclamer la messe. Ils ont décidé de réitérer dimanche prochain. Et ils ont demandé l’autorisation à la préfecture. Et la préfecture leur donne l’autorisation, non devant la cathédrale, mais place Graslin : « Les forces de l’ordre sécuriseront le secteur pour que ce rassemblement puisse s’y dérouler dans les meilleures conditions possibles. »

    Réaction de l’évêque : « L’évêque ne se reconnaît pas dans cette manifestation, dit le vicaire général. Elle s’inscrit dans un rapport de force avec le gouvernement, alors que les évêques, eux, prônent le dialogue. »

    Parce que c’était le « dialogue », de se plaindre devant le Conseil d’Etat ? Et est-ce qu’il ne faut pas être deux pour dialoguer ?

    Ils ne savent plus ce qu’ils disent, ils répètent leurs mantras qui tournent à vide. Le vide de leurs églises, qui les laisse indifférents. Comme c’était le cas des prêtres et évêques jureurs qui « prônaient le dialogue ». L’histoire repasse les plats, aux mêmes lâches complices des persécuteurs.

     

    Addendum.

    Idem à Saint-Brieuc.

  • Samuel Alito se lâche

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    L’autre jour déjà, le juge à la Cour suprême Samuel Alito, en pleine audience, dénonçait la municipalité de Philadelphie qui considère le mariage normal comme une « vision démodée du mariage » à laquelle adhèrent les catholiques.

    Hier, il a prononcé un discours qui était pour une audience limitée, à la convention nationale des juristes de la Société fédéraliste, mais qui n’est pas passé inaperçu, notamment du vigilant gardien de la pensée unique qu’est Newsweek : « Ce que le juge Samuel Alito a dit à propos du confinement, de l’avortement et du mariage entre personnes de même sexe dans un discours passionné » (ou « explosif »).

    A propos des mesures de confinement et autres restrictions prises par les gouverneurs, Samuel Alito a déclaré qu’il s’agissait de « restrictions à la liberté individuelle auparavant inimaginables ». « Nous n'avons jamais vu auparavant des restrictions aussi sévères, étendues et prolongées », a-t-il dit, ajoutant qu'il s'agissait d'un « test de résistance constitutionnel » (« constitutional stress test ») qui n'augurait rien de bon pour l'avenir. La réponse à la pandémie a « mis en évidence des tendances inquiétantes déjà présentes avant que le virus ne frappe » et l’on a vu que les décisions étaient prises par un « groupe d'élite d'experts nommés ».

    A propos de l’arrêt qui a légalisé dans tous les Etats-Unis le « mariage » entre personnes du même sexe, il a dit que cet arrêt avait porté atteinte à la liberté d’expression. Il pensait que les opposants risquaient d’être « étiquetés sectaires et traités comme tels par les gouvernements, les employeurs et les écoles, et c’est exactement ce qui s’est passé. L’un des grands défis de la Cour suprême à l’avenir sera de protéger la liberté d’expression. »

    Et la liberté religieuse. « Cela me fait mal de dire cela, mais dans Mais dans certains milieux, la liberté religieuse devient rapidement un droit défavorisé. » Il a dénoncé la « campagne prolongée », l’« attaque implacable » d’Obama contre les Petites Sœurs des Pauvres. Il a une nouvelle fois défendu le pâtissier qui avait refusé de confectionner un gâteau pour un couple d’invertis, et il a critiqué l’Etat de Washington qui a obligé les pharmacies à fournir la pilule du lendemain qui « détruit un embryon après la fécondation ».

    Samuel Alito a également évoqué l’affaire de quatre sénateurs démocrates qui ont demandé à la Cour suprême de rejeter une affaire du deuxième amendement (port d’arme), avertissant que si elle ne le faisait pas la Cour pourrait être considérée comme politique et devant donc être « restructurée ». En fait la Cour a rejeté l’affaire, mais « ce petit épisode, j'en ai bien peur, pourrait donner un avant-goût de ce à quoi le tribunal sera confronté à l'avenir, et je ne pense donc pas qu'il puisse simplement être écarté », a commenté Alito.

    Et Newsweek de conclure que les propos de Samuel Alito sont un « argument fort pour réformer la Cour suprême »…

  • Tiens…

    Le 10 novembre, un tribunal de Karachi a émis un mandat d’arrêt à l’encontre de Qazi Mufti Ahmed Jaan Raheemi, l’imam qui avait marié l’an dernier la jeune chrétienne Neha Pervaiz, 15 ans, à son ravisseur musulman de 45 ans.

    Elle avait été enlevée le 28 avril, frappée puis violée. Le 29 elle était conduite à l’imam qui lui faisait réciter des versets du Coran et lui donnait son nouveau nom : Fatima. Le 30 elle était mariée…

    Mais dès le 5 mai elle réussissait à s’enfuir, et retournait chez ses parents, nus-pieds et terrorisée. La police refusa d’abord de recevoir la plainte de la jeune fille contre six personnes pour enlèvement, viol, et mariage forcé, mais sous la pression de diverses personnes dont un pasteur de l’Eglise du Pakistan elle finit par accepter.

    Ce n’est pas un hasard si le tribunal lance le mandat d’arrêt quelques jours après la libération d’une autre jeune fille enlevée, Arzoo Raja, et l’arrestation de son « mari » : c’est le même imam qui est derrière les deux mariages forcés. Le tribunal a donné ordre à la police de l’amener d’ici le 16 novembre.

    Une lueur d'espoir pour les nombreuses familles chrétiennes, et aussi hindoues, confrontées à ce drame hélas fréquent au Pakistan.

  • Ils ne lâchent rien

    Le 5 novembre était annoncé à grands coups de trompe que le Parlement européen et les 27 venaient de conclure un accord « historique » : un projet de budget septennal incluant la clause que les pays qui ne respectent pas « l’état de droit » pourraient perdre l’accès aux fonds européens.

    Les 27, c’était l’ambassadeur allemand, censé représenter tout le monde. Y compris la Pologne et la Hongrie, qui ne peuvent pas accepter une telle menace. Protestation immédiate de la Hongrie.

    A y voir de plus près, l’accord prévoit en fait que les fonds peuvent être réduits ou suspendus en cas de violations de l’état de droit, mais seulement si celles-ci « affectent de manière suffisamment directe la bonne gestion du budget de l’UE ou les intérêts financiers de l’Union »…

    Il ne restait donc quasiment rien des grandes annonces de la Commission et du Parlement.

    Mais la Hongrie et la Pologne ont décidé de ne rien accepter du tout. Viktor Orbán a écrit à Bruxelles : « Bien que la Hongrie soit engagée en faveur de la coopération, à la vue des derniers développements, elle ne peut pas fournir l’unanimité requise pour le paquet adopté en juillet. » Et le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki vient d’envoyer une lettre indiquant qu’il opposerait son veto au budget septennal de l’UE si l’octroi des fonds européens est subordonné au respect des principes de l’État de droit, de quelque manière que ce soit.

  • Chut…

    La Commission européenne est sur le point de signer un… quatrième contrat pour des centaines de millions de doses de vaccin anti-Covid.

    EUobserver, site européiste et non complotiste, note que ces contrats comportent des clauses secrètes, notamment quant à l’endroit où sera produit le vaccin, et quant à son prix…