On a dit que ce qui manque, dans le rapport de mi-parcours du synode, c’est la référence à la loi naturelle.
On a dit que ce qui manque, c’est une vraie référence au péché, qui n’est signalé que de façon adventice.
En effet. Mais ce qui manque avant tout, c’est la référence au péché originel. Et à son corollaire, si j’ose dire, la vie éternelle.
S’il y a un problème du côté de la famille et des comportements sexuels et affectifs, c’est à cause du péché originel. Si l’on ne commence pas par affirmer que l’homme est blessé par le péché originel, et particulièrement en ce qui concerne le sexe et les relations en général, on ne peut rien dire de sensé. On ne peut pas guérir un malade si l’on ne diagnostique pas sa maladie.
D’autre part la morale que propose l’Eglise, qui est essentiellement la morale de la loi naturelle (transfigurée par la grâce du sacrement) n’est en aucune manière une liste d’interdits édictée pour embêter les gens et les empêcher d’être heureux, mais bien au contraire le minimum vital qui permet de goûter la vie éternelle. Cela aussi, il faudrait le proclamer. L’Eglise n’est ni rabat-joie ni sadique, elle donne le mode d’emploi pour vivre sur cette terre de façon à bénéficier au mieux de la vie éternelle. Il est proprement ahurissant que dans le rapport, un document de l’Eglise catholique, il n’y ait aucune ouverture à la vie éternelle.
Or, en outre, la vie éternelle commence sur cette terre. On ne se force pas à obéir péniblement à la morale de l’Eglise en espérant en être récompensé dans la vie future. On en est récompensé dès cette vie, qui est déjà une participation à la vie éternelle par la grâce et dans la prière.
Comment pouvez-vous parler de « liberté spirituelle », de « liberté des enfants de Dieu », alors que vous vous soumettez à des commandements qui limitent votre liberté de façon drastique, ou même l’annihilent ? Il semble que même des cardinaux soient devenus incapables de donner la réponse, puisqu’ils cherchent de lamentables faux fuyants. Elle est pourtant simple. Le drogué qui est libre de se droguer est en fait esclave de la drogue. Quand il s’en rend compte, et qu’il se rend compte que cette « liberté » l’enchaîne et le démolit, il prend les moyens d’échapper à la drogue. C’est extrêmement douloureux. Mais quand il s’est défait de l’emprise de la drogue, il est libéré, il devient vraiment libre, et heureux, alors qu’il était malheureux quand il croyait aux « paradis artificiels ». Il en est ainsi, mutatis mutandis, pour tout péché et toute libération du péché. C’est pourquoi la morale de l’Eglise n’est pas une liste d’interdits sadiques, mais la recette de la vraie liberté et du vrai bonheur. Qui jaillit de cette vie-ci dans la vie éternelle.
S’il vous plaît, messieurs les cardinaux, si vous y croyez encore un peu, parlez-nous du péché originel et de la vie éternelle.
Commentaires
Bravo encore, comme d'habitude tout est dit et simplement « vrai ».
Trop simple peut être pour certain, mais la vérité est simple par nature.
Vous devriez être à la place d'un certain « Jorge Mario Bergoglio » et sa clique de parjure.
Mais pas tous « parjures » heureusement ex:Raymond Leo Burke et autres de la même trempe.
Tout n'est pas perdu donc!
Bravo. Excellemment dit. Ce texte mériterait d'être connu largement.
très bon article ci-joint :
://tradinews.blogspot.fr/2014/10/hubert-montmirail-nouvelles-de-france.html
Bravo et merci. Lumineux.
Personnellement je considère que la sexomanie obsessionnelle compulsive est une addiction névrotique grave. Toutes les névroses et les addictions sont des dynamiques affectives acquises et sont donc potentiellement modifiables, souvent à grands frais.
Il n'y a pas de gène du don-juanisme ou de la nymphomanie, du soda-masochisme, de la pédophilie ou de la pédosexualité, de l'homophilie ou de l'homosexualité.
Les comportements pathologiques sont un réel esclavage qui procurent un éphémère bonheur de pacotille et dont l'abandon (toujours difficile) est une véritable libération.
Par rapport à la « loi naturelle » de notre épanouissement les comportements déviants sont une « impasse », un « tort » fait à la personne ; par rapport à l'éthique c'est une « faute ». Et la « faute » qui implique une « culpabilité » c'est ce que rejette le libertin libertaire avide de l'illusion d'être son propre maître, sans foi ni loi.
Shimon Levi.