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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1287

  • Un cadeau aux coptes

    Le ministre égyptien de la reconstruction, des services et des communautés urbaines, Mostafa Madbouly, a annoncé en personne que l’Etat donnait trois terrains pour la construction de deux églises coptes et d’une église copte évangélique, et mettait à la disposition du patriarcat copte un terrain de 30 ha pour des bureaux et diverses structures.

    En octobre dernier, les représentants des principales Eglises et communautés chrétiennes avaient envoyé au gouvernement une ébauche de proposition de loi portant sur la construction des églises, dans le but de définir des procédures légales simples et claires pour en finir avec l’arbitraire.

    La réponse, pour le moment, n’est pas celle qui était souhaitée. Le geste est néanmoins appréciable.

  • Saint François de Sales

    François de Sales adresse à Philotée, le destinataire imaginaire de son Introduction à la vie dévote (1607) une invitation qui, à l’époque, dut sembler révolutionnaire. Il s’agit de l’invitation à appartenir complètement à Dieu, en vivant en plénitude la présence dans le monde et les devoirs de son propre état. « Mon intention est d’instruire ceux qui vivent en villes, en ménages, en la cour... » Le document par lequel le Pape Pie ix, plus de deux siècles après, le proclamera docteur de l’Église insistera sur cet élargissement de l’appel à la perfection, à la sainteté. Il y est écrit : « (la véritable piété) a pénétré jusqu’au trône des rois, dans la tente des chefs des armées, dans le prétoire des juges, dans les bureaux, dans les boutiques et même dans les cabanes de pasteurs... » C’est ainsi que naissait cet appel aux laïcs, ce soin pour la consécration des choses temporelles et pour la sanctification du quotidien sur lesquels insisteront le Concile Vatican ii et la spiritualité de notre temps. L’idéal d’une humanité réconciliée se manifestait, dans l’harmonie entre action dans le monde et prière, entre condition séculière et recherche de perfection, avec l’aide de la grâce de Dieu qui imprègne l’homme et, sans le détruire, le purifie, en l’élevant aux hauteurs divines. Saint François de Sales offre une leçon plus complexe à Théotime, le chrétien adulte, spirituellement mûr, auquel il adresse quelques années plus tard son Traité de l’amour de Dieu (1616). Cette leçon suppose, au début, une vision précise de l’être humain, une anthropologie : la « raison » de l’homme, ou plutôt l’« âme raisonnable », y est vue comme une architecture harmonieuse, un temple, articulé en plusieurs espaces, autour d’un centre, qu’il appelle, avec les grands mystiques, « cime », « pointe » de l’esprit, ou « fond » de l’âme. C’est le point où la raison, une fois parcourus tous ses degrés, « ferme les yeux » et la connaissance ne fait plus qu’un avec l’amour. Que l’amour, dans sa dimension théologale, divine, soit la raison d’être de toutes les choses, selon une échelle ascendante qui ne semble pas connaître de fractures et d’abîmes. Saint François de Sales l’a résumé dans une phrase célèbre : « L’homme est la perfection de l’univers ; l’esprit est la perfection de l’homme ; l’amour, celle de l’esprit ; et la charité, celle de l’amour ».

    Benoît XVI

  • Saint Gildas

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  • La dhimmitude s’installe

    Une exposition « Fémina ou la réinterprétation des modèles » s’est ouverte samedi dernier à Clichy. Il y manquait l’une des « installations » vedettes de l’exposition, intitulée Silence, de la franco-algérienne Zoulikha Bouabdellah.

    Cette « œuvre », constituée de 28 paires d’escarpins sur 28 tapis de prière, se veut un questionnement sur la place de la femme dans l’islam.

    Alors qu’elle a déjà été présentée dans plusieurs capitales, y compris à Paris, l’artiste a préféré la retirer, à cause d’un message des musulmans reçu par la mairie et ainsi présenté par un commissaire de l’exposition :

    « La mairie nous a fait part de l’inquiétude des représentants d’une fédération de citoyens clichois de confession musulmane sur d’éventuels incidents non maîtrisables liés à cette installation. »

    Voilà un propos remarquable…

    Des représentants, donc des gens responsables, d’une association de musulmans locaux (forcément modérés et républicains), sont inquiets. Ils sont inquiets de quoi ? De l’interprétation qui sera faite de l’œuvre ? Non. Ils sont inquiets d’éventuels incidents non maîtrisables. Qui ne seraient certainement pas de leur fait. Mais d’individus qu’ils ne connaissent pas et sur lesquels ils n’ont pas autorité mais dont ils savent qu’ils pourraient créer des incidents parce que, eux, auraient une interprétation de l’œuvre qui les conduirait à réagir de façon peu modérée…

    C’est le premier degré des menaces de la mafia.

    Zoulikha Bouabdellah écrit :

    « Suite à l’incompréhension dont est victime l’installation, j’ai pris la décision de la retirer. Je mets cette incompréhension sur le compte de l’émotion liée au drame qui a touché la France et ne souhaite en aucun cas que cette pièce soit le prétexte de quelques-uns pour nourrir davantage les amalgames à travers des interprétations erronées. »

    Quelles interprétations erronées ? Quels « amalgames » ? Chacun sait que l’on ne met pas des chaussures sur un tapis de prière. A plus forte raison des chaussures de femme. Et chacun sait que les femmes n’ont pas le droit de prier dans la grande salle de la mosquée, strictement réservée aux hommes.

    Zoulikha Bouabdellah disait qu’elle ne voulait « ni choquer ni provoquer, mais plutôt proposer une vision à partir de laquelle peut s’instaurer un dialogue ».

    Eh bien voilà le dialogue. Voilà la réponse au questionnement sur la place de la femme dans l’islam…

    Les jihadistes ont vraiment gagné. Et ce n'est qu'un début...

  • Ô : de nouveau zéro

    Le 25 octobre dernier, la chaîne publique France Ô avait fait 0% (zéro) de part de marché entre 18h30 et 20h, sur trois émissions : un magazine d’actualité, les informations, un magazine sportif.

    Dimanche, France Ô a récidivé : elle a fait 0% de part de marché sur trois émissions successives, mais cette fois à la mi-journée. Ensuite il y avait une série, qui a fait 0,1%...

  • La dhimmitude jusqu’au délire

    « Interrogés après l’attentat contre Charlie Hebdo, les responsables du Victoria & Albert Museum de Londres avaient assuré ne posséder aucune image représentant le prophète Mahomet dans leurs collections. Mais la semaine dernière, un expert américain a mis la main sur un dessin moderne iranien figurant à son catalogue sous la description «Mahomet, prophète de Dieu», qui a aussitôt disparu de sa base de données en ligne. »

    Le Figaro via Fdesouche

  • Au moins trois coptes tués

    Le bilan officiel des manifestations du 25 janvier en Egypte (quatrième anniversaire de la "révolution") est de 18 morts et une cinquantaine de blessés, au cours d’affrontements entre la police et les Frères musulmans.

    Mais parmi les morts il y a au moins trois coptes, dont un enfant de 10 ans. Qui ne manifestaient pas. Et des coups de feu ont été tirés contre l’église Saint-Raphaël du Caire, tandis que les forces de sécurité avaient bloqué les rues autour d’autres églises afin de prévenir d’éventuels assauts de la part de bandes islamistes.

  • Aux Philippines

    Au moins 43 policiers philippins ont été tués dimanche lors d’affrontements avec les miliciens du Front moro islamique de libération (MILF) et des Combattants islamiques pour la liberté de Bangsamoro (BIFF) dans la région de Mindanao.

    Après des décennies de combats, la rébellion avait pourtant pris fin l’an dernier avec la signature d’un accord sur l’autonomie du fief islamiste de Mindanao, qui fait l’objet d’un projet de loi actuellement en discussion au Parlement.

    Les policiers étaient à la recherche de deux jihadistes, Zulkifli bin Hir, de la Jemaah Islamiyah (proche d’al-Qaïda) et l’expert en explosifs Basit Usman. Mais ils ont pénétré dans un village sans prévenir le MILF, comme convenu dans les accords de paix…

  • L’insulte aux évêques des Philippines

    Le célèbre jésuite Pierre de Charentenay, président du Centre Sèvres, l'institut d’études supérieures de la Compagnie de Jésus, entre 1991 et 1997, directeur de la revue "Études" entre 2004 et 2014 et, depuis lors, membre de la rédaction de "La Civiltà Cattolica", la revue des jésuites de Rome (dirigée par Antonio Spadaro, un proche du pape), a publié un livre sur les Philippines, juste avant le voyage de François dans ce pays. Le père Federico Lombardi, directeur du bureau de presse du Vatican, a conseillé la lecture de ce livre aux journalistes qui s’apprêtaient à couvrir l’événement, nous dit Sandro Magister.

    Or ce livre contient de virulentes attaques contre les évêques des Philippines, particulièrement pour stigmatiser leur combat contre la loi dite de « santé reproductive » (bien qu’il ne s’agisse pas des lapins), essentiellement sur la contraception.

    Le P. de Charentenay, ajoute Sandro Magister, « fait des considérations du même genre à propos d’autres controverses qui sont sur le point d’éclater dans ce pays sur des sujets comme le divorce, ou l’avortement, ou encore les mariages homosexuels. Il accuse les évêques d’être fermés et arriérés, non seulement par rapport aux poussées de la modernité mais également par rapport aux sollicitations de François. »

    Malicieuse conclusion de Sandro Magister :

    À ce sujet il aurait été intéressant de comprendre comment le pape Bergoglio concilie le fait qu’il valorise haut et fort les conférences épiscopales avec la spectaculaire critique qui est adressée à la ligne de conduite des évêques par un rédacteur faisant autorité de la revue "La Civiltà Cattolica" qui fait elle aussi autorité.

    C’est qu’il y a les bonnes conférences épiscopales et les mauvaises conférences épiscopales. Les premières auront droit à tous les égards. Les autres on les mettra au pas. On leur enverra les commandos jésuites.

  • Le trans de François

    Diego Neria Lejárraga est un transsexuel espagnol de 48 ans, qui vit à Plasence, en Estrémadure. Fervent catholique, selon ses dires, il a écrit au pape, en novembre dernier, pour se plaindre de sa paroisse qui le rejetait.

    Le pape lui a téléphoné le 8 décembre, le jour de la fête de l’Immaculée Conception, pour prendre contact et lui dire qu’il le rappellerait pour lui donner un rendez-vous. Le 20 décembre, qui était autrefois le samedi des quatre temps de l’Avent, jour d’ordinations, il lui a de nouveau téléphoné, pour lui donner rendez-vous au Vatican le 24 janvier. Samedi dernier, donc, François a reçu le transsexuel, avec sa « fiancée ». On ne sait pas ce qu’ils se sont dits, mais François l’a embrassé, et désormais il se dit « en paix ».

    Naturellement, l’histoire fait le tour des sites et des lobbies LGBT.

    C’est évidemment une belle victoire de l’idéologie du genre.

    (Essayez donc, pour voir, d’écrire à François pour vous plaindre que dans votre paroisse tout est sous la coupe de gens qui bafouent le dogme et la liturgie, et que vous en avez été méchamment exclu parce que vous demandiez seulement qu’on respecte le catéchisme et le missel…)