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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1153

  • Sans surprise

    Le collectif de musulmans patriotes « Fils de France » avait lancé un appel pour une manifestation contre l’Etat islamique hier à Paris.

    Le célèbre imam de Bordeaux Tarek Oubrou avait relayé l’appel à se « mobiliser contre Daech », et il avait indiqué qu’il manifesterait « à double titre, en tant que musulman et en tant que citoyen français ».

    Il y avait moins de 100 personnes…

  • Réfugiés

    Deux frères irakiens âgés de 23 ans ont été arrêtés vendredi en Finlande.

    On les voit sur une vidéo assassinant 11 recrues de l’armée irakienne en juin 2014, lors du massacre de centaines de recrues par l’Etat islamique.

    Ils sont arrivés en Finlande en septembre et séjournaient dans un centre pour demandeurs d’asile.

  • Radicaux

    Le PDG d'Aéroports de Paris, Augustin de Romanet, a indiqué hier à propos des agents de la compagnie qui travaillent dans les zones réservées de Roissy et Orly :

    « Près de 70 badges rouges ont été retirés depuis les attentats, notamment pour des phénomènes de radicalisation. »

    Il n’a pas précisé s’il s’agissait du radicalisme du parti radical dit valoisien ou du parti radical de gauche.

    Il semble en tout cas que ça n’ait rien à voir avec une quelconque religion, car il ne l’a pas dit.

  • La messe de minuit à Rome

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    Elle sera célébrée par le cardinal Raymond Leo Burke, à la paroisse de la Sainte Trinité des Pèlerins, l’église de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre. Elle sera précédée des matines à 22h, en présence du cardinal.

    (A la basilique Saint-Pierre, François dira une « messe de la nuit de Noël » à 21h30, dépourvue comme d’habitude de tout geste d’adoration, et même de simple vénération, de l’Eucharistie.)

  • Lundi de la troisième semaine de l’Avent

    C’est pourquoi le Seigneur Dieu dit ceci : Voici que moi, je poserai dans les fondements de Sion, une pierre, une pierre éprouvée, angulaire, précieuse, fondée dans le fondement. Que celui qui croit ne se hâte pas. Et j’établirai avec un poids le jugement, et la justice avec mesure ; et la grêle détruira l’espérance du mensonge ; et la protection, les eaux l’inonderont. Et votre alliance avec la mort sera détruite, et votre pacte avec l’enfer ne subsistera pas.

    Isaïe, 28,16-18, lecture des matines.

    Dom Guéranger :

    Père céleste, vous vous préparez à poser dans les fondements de Sion une Pierre ferme et angulaire ; et cette Pierre qui donnera la solidité à Sion qui est l’Église, cette Pierre est votre Fils incarné. Déjà elle avait été figurée, suivant le commentaire de votre Apôtre, par ce Rocher du désert qui recelait les eaux abondantes et salutaires dans lesquelles votre peuple se désaltéra.

    Voici que vous allez nous la donner bientôt en réalité ; elle est déjà descendue du ciel ; et l’heure approche où elle va être posée dans le fondement. O Pierre d’union et de solidité ! par vous, il n’y aura plus ni Juif, ni Gentil, mais une seule famille ; par vous, les hommes ne bâtiront plus sur le sable ces édifices éphémères que .les pluies et les vents emportaient au premier choc. L’Église s’élèvera sur la Pierre, et son faîte atteindra jusqu’au ciel sans qu’il y ait rien à craindre pour sa base ; et si faible, si mobile que soit l’homme dans ses pensées, pourvu qu’il s’appuie sur vous, ô Pierre divine, il participera à votre immutabilité. Malheur à celui qui vous dédaigne ! car vous avez dit, ô Vérité éternelle : « Celui qui tombera sur cette Pierre sera brisé ; et celui sur qui elle tombera sera écrasé. » Gardez-nous de ce double malheur, ô vous, Pierre auguste, appelées occuper la première place de l’angle, et qui pourtant avez été rejetée par d’aveugles architectes. Ne permettez pas que nous ayons le malheur d’être du nombre de ceux qui vous ont ainsi méconnue. Donnez-nous de vous honorer toujours comme le principe de notre force, comme l’unique raison de notre solidité ; et parce que vous avez communiqué cette qualité de Pierre immuable à un de vos Apôtres, et par lui à ses successeurs jusqu’à la consommation des siècles, accordez-nous de nous tenir sans cesse fermes sur le rocher de la sainte Église Romaine, avec laquelle toutes les Églises, sur toute la surface de la terre, se préparent à célébrer votre divine apparition, ô Pierre précieuse, Pierre éprouvée, qui venez détruire l’empire du mensonge et briser l’alliance que le genre humain avait faite avec la Mort et l’Enfer.

  • 3e dimanche de l’Avent

    « Soyez dans la joie, toujours, dans le Seigneur. Je le dis de nouveau : soyez dans la joie, que votre mesure soit connue de tous les hommes, (car) le Seigneur est proche. »

    Tel est le début de l’introït, tel est aussi le début de l’épître d’où est tirée l’introït : Philippiens 4, 4-5 (le « car », qui ne figure pas dans l'épître, a été ajouté à l’introït dans le missel, mais il ne figure pas non plus dans les partitions du plain chant).

    La joie est ce qui caractérise le christianisme, et tout particulièrement à l’époque de saint Paul. Nous ne nous en rendons plus compte aujourd’hui, mais le P. Spicq fait remarquer qu’au Ier siècle, dans les papyrus, le mot grec khara, la joie, est très rare, et qu’il ne désigne jamais la joie de l’âme, mais toujours un plaisir passager tiré d’un fait matériel. Et il insiste : « donc aucun parallèle religieux pour le Nouveau Testament ».

    En revanche la joie spirituelle est d’une grande importance dans le Nouveau Testament, c’est la joie du salut, celle qui est annoncée par l’ange aux bergers : « Je vous annonce (evangelizo) une grande joie (gaudium magnum, megalen kharan), qui sera pour tout le peuple. » La joie de Noël. Diamétralement opposée « au pessimisme et à la désespérance du paganisme du Ier siècle ».

    Il me semble que la fin de la phrase, « le Seigneur est proche », s’applique aux deux exhortations de saint Paul, donc d’abord à la première : soyez dans la joie (car) le Seigneur est proche. Ce qui correspond particulièrement à ce temps liturgique (et c'est l'invitatoire des matines à partir de ce jour). Mais aussi, le Seigneur est proche de vous quand vous êtes dans la joie véritable, et il est proche de vous quand vous manifestez au monde votre « modestia ». (Du moins en ce qui concerne l'épître, car le chant de l'introït relie « le Seigneur est proche » à ce qui suit : « Nihil sollicitis estis » : le Seigneur est proche, n'entretenez aucun souci... » (et cela rend proprement illégitime l'ajout de enim).

    « Modestia », en grec epieikes. Le mot latin de la Vulgate a été traduit paresseusement (ou parce qu’on ne trouvait pas mieux) par « modestie » par Lemaître de Saci comme par l’abbé Fillion (mais il n'avait plus tout à fait le même sens).

    Le latin modestia veut dire d’abord, selon Gaffiot, « ce qui fait qu’on garde la mesure, modération, mesure ». Et aussi « discrétion, sentiment de respect de l’autorité, docilité ». Et encore « pudeur, modestie, vertu, sens de l’honneur, sagesse pratique, convenance ». La plupart de ces mots conviennent au grec epieikes, dont le sens premier est de même la mesure, la modération : un comportement équilibré, mais aussi, en même temps, bienveillant, clément. Dans l’Ancien Testament c’est ce qui caractérise la justice de Dieu, qui ne va pas sans la miséricorde. Le P. Spicq conclut son étude de ce mot : « Finalement, l’épieikeia néo-testamentaire n’est pas seulement modération et mesure, mais bonté, courtoisie, générosité. Davantage encore, elle évoque une certaine gracieuseté, de la bonne grâce. » Et il propose de traduire, dans l’épître aux Philippiens, par « sympathique équilibre ». Ce que l’on comprend après les explications, mais paraîtrait saugrenu dans le texte. Je pense que s’il faut garder un seul mot c’est « mesure » ou « modération » qui s’impose, quoique très insuffisant quant à l’aspect de « bonne grâce ».

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    Début de l’épître aux Philippiens dans le Codex Sangermanensis I, BNF

    Ce qui suit est réservé aux spécialistes – et aux curieux.

    Dans la Vulgate de Stuttgart, on lit : « Dominus prope ». Sans le verbe. En note, on nous dit que c’est ainsi qu’on lit dans le Codex Sangermanensis de la BNF (lat. 11533), que la Vulgate de Stuttgart a pris comme première référence pour cette épître. Mais la Vulgate de Stuttgart a 8 autres références (dont deux sur le même plan que le Sangermanensis) qui ont toutes le verbe : « Dominus prope est. » Il me semble que c’est là privilégier indûment un codex, même s’il correspond au grec, qui n’a pas le verbe (mais en grec cela paraît plus naturel qu’en latin). Or, histoire d’illustrer ma note ci-dessus, je suis allé voir sur le site de la BNF, et j’ai trouvé le Codex. Or, comme on le voit ci-dessous – quatrième ligne avant la fin – le verbe s’y trouve, très clairement: dnspropeest.

    Je suppose que je me trompe quelque part, mais je ne sais pas où. Sinon, la crédibilité de la Vulgate de Stuttgart (déjà irritante par son parti pris systématique de privilégier les manuscrits qui divergent de la clémentine), en prendrait un sérieux coup…

    (Encore une fois bravo et merci à la BNF qui met les manuscrits à la disposition de tous, sans avoir à s’inscrire par un formulaire abscons qui plante, et permet en deux clics de copier des extraits en haute résolution.)

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  • Reconquête N° 323

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    Reconquête
    70 boulevard Saint-Germain, 75005 Paris

  • La Gambie Etat islamique

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    Proclamation du président de la République de Gambie, Son Excellence le Cheikh Professeur Alhajj Dr. Yahya Abdul-Aziz Junkung Jammeh Nasirul Deen Babibli Mansa (Babili Mansa est le nouveau titre que s’est attribué Yahya Jammeh l’an dernier : le roi qui défie les rivières) :

    « Le destin de la Gambie est dans les mains d’Allah Tout-Puissant. A partir de ce jour, la Gambie est un Etat islamique. Nous serons un Etat islamique qui respecte les droits des citoyens. »

    Selon le site présidentiel, cette déclaration a été faite jeudi dernier à Brufut. Aucune indication n’est donnée sur ce qu’implique cette proclamation de la Gambie comme Etat islamique.

  • Egredietur Dominus de Samaria

    ℟. Egredietur Dominus de Samaria ad portam quae respicit ad Orientem: et veniet in Bethlehem, ambulans super aquas redemptionis Iudae: * Tunc salvus erit omnis homo: quia ecce veniet.
    ℣. Et praeparabitur in misericordia solium eius, et sedebit super illud in veritate.
    ℟. Tunc salvus erit omnis homo: quia ecce veniet.

    Le Seigneur sortira de Samarie vers la porte qui regarde vers l’Orient : et il viendra à Bethléem, marchant sur les eaux de la rédemption de Juda : alors tout homme sera sauvé : car voici qu’il va venir. Et son trône sera affermi sur la miséricorde, et il y siégera en vérité.

    Ce répons des matines est l’un des plus mystérieux de la liturgie latine. L’origine du verset est facilement identifiable : c’est littéralement Isaïe 16,5, quatre versets après : « Envoie, Seigneur, l’Agneau dominateur du pays ». Mais le répons proprement dit, s’il fait plus ou moins allusion aux prophètes, n’a qu’une seule expression réellement identifiable : « ad portam quae respicit ad Orientem ». Il s’agit de la célèbre prophétie d’Ezéchiel (44,1) sur la virginité de Marie, temple du Seigneur : « Il me ramena vers le chemin de la porte du sanctuaire extérieur, qui regardait vers l'Orient, et elle était fermée. Et le Seigneur me dit: Cette porte sera fermée; elle ne sera point ouverte, et personne n'y passera; car le Seigneur, le Dieu d'Israël, est entré par cette porte. » En effet le Seigneur « viendra à Bethléem » en passant par cette porte. Les « eaux de la rédemption » sont les eaux par lesquelles il faut passer pour être sauvé, depuis celles de la Mer Rouge à celles du baptême en passant par celles qui courent dans les psaumes et celle qui sort du flanc du Christ crucifié. Rédemption du royaume de Juda, c’est-à-dire du royaume de David, et c’est sans doute cette mention qui entraîne celle de Samarie, c’est-à-dire le royaume du nord, le royaume d’Israël dont la capitale était Samarie. Car « alors tout homme sera sauvé », ce qui renvoie à Isaïe 40,5 cité en Luc 3,6 : « et toute chair verra le salut de Dieu ». Or Jésus, pour aller à Bethléem, sort de Samarie, puisque Nazareth se trouve sur le territoire de l’ancien royaume dont Samarie fut la capitale. On attendrait plutôt « Israël ». Mais Jésus est le Samaritain qui sort de son Royaume (par la porte fermée) pour nous sauver.

  • Respecter les mots

    Le site du Figaro relaie une information d’Europe 1 disant qu’une bijouterie parisienne a été braquée ce matin :

    « C'est un homme armé qui a réussi ce braquage sans aucune violence ni casse. Ce dernier a réussi à prendre la fuite. »

    Mais il ne peut pas y avoir de braquage sans violence. Encore moins « sans aucune violence ». Et il est irresponsable de laisser entendre qu’un vol à main armée sans morts ni blessés serait au fond sans gravité. (Ce sont les mêmes qui nous disent que le vol a « mal tourné » si le voleur a été tué en légitime défense.)

    Définition du mot violence, selon le Trésor de la langue française :

    Force exercée par une personne ou un groupe de personnes pour soumettre, contraindre quelqu'un ou pour obtenir quelque chose.

    La violence selon le droit civil :

    Contrainte illicite exercée sur quelqu'un pour obtenir quelque chose avec son consentement [forcé].

    La violence selon le droit pénal :

    Fait d'agir sans le consentement de la personne intéressée.

    Par métonymie, généralement au pluriel :

    Acte(s) d'agression commis volontairement à l'encontre d'autrui, sur son corps ou sur ses biens.