Le président tchèque Vaclav Klaus a écrit au directeur du Service national de l'hygiène, Michael Vit, pour lui demander s'il y a une grippe porcine pandémique en République tchèque : « En tant que commandant suprême des forces armées, j'ai besoin de connaître votre position afin de pouvoir prendre des mesures en la matière, en coopération avec le gouvernement tchèque et le ministère de la Défense. »
On notera goûtera l'ironie du propos, en complet et évidemment volontaire décalage avec tout ce que l'on entend depuis des mois...
Pas plus tard qu'hier, Vaclav Klaus avait critiqué la décision du chef d'état-major Vlastimil Picek d'avoir obligé certaines catégories d'employés du ministère de la Défense à se faire vacciner sous peine de sanctions disciplinaires. Les soldats doivent pouvoir décider eux-mêmes s'ils veulent se faire vacciner ou non, avait dit le président, non sans mettre en doute la réalité de la pandémie.
Le gouvernement tchèque avait décidé au début de l'épidémie que les personnes nécessaires au fonctionnement de l'Etat devaient se faire vacciner, ainsi que les personnes souffrant de maladies chroniques. Seulement 30 % d'entre elles ont suivi la consigne...
Il y a eu jusqu'ici 2.381 cas de grippe porcine (on l'appelle toujours ainsi chez les Tchèques), dont 95 cas mortels, et l'on précise que la plupart des personnes décédées souffraient de graves maladies.
Au fait, on n'a pas de nouvelles de la Pologne, où dès le début le gouvernement avait fait savoir qu'il n'achèterait pas de vaccins. Pas de nouvelles, bonnes nouvelles...