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saints - Page 18

  • Saint Camille de Lellis

    Dieu, qui avez doté saint Camille d’un amour incomparable pour secourir les âmes dans la lutte suprême de l’agonie, nous vous prions de répandre sur nous, par ses mérites, l’esprit de votre amour, afin qu’à l’heure de notre mort nous puissions vaincre l’ennemi et mériter la couronne céleste. Par Notre Seigneur Jésus-Christ votre Fils qui vit et règne avec vous dans l’unité du Saint Esprit, Dieu, dans les siècles des siècles.

  • Saint Bonaventure

    Si l'on en croit le nouveau calendrier et d'autres sources, saint Bonaventure est mort un 15 juillet (d'autres ont dit le 14, jour de sa fête dans l'ancien calendrier, d'autres le 16...). Une curiosité est le texte du nouveau lectionnaire pour la fête de saint Bonaventure, donc le 15. Alors que la nouvelle liturgie a été fabriquée par des intellectuels utilitaristes (comme le disait à peu près un certain cardinal Ratzinger), il s’agit d’un texte (absolument sublime) qui explique que ce n’est pas par la spéculation intellectuelle qu’on peut pénétrer le mystère du Christ...

    Le Christ est le chemin et la porte, l'échelle et le véhicule ; il est le propitiatoire posé sur l'arche de Dieu et le mystère caché depuis le commencement.

    Celui qui tourne résolument et pleinement ses yeux vers le Christ en le regardant suspendu à la croix, avec foi, espérance et charité, dévotion, admiration, exultation, reconnaissance, louange et jubilation, celui-là célèbre la Pâque avec lui, c'est-à-dire qu’il se met en route pour traverser la mer Rouge grâce au bâton de la croix. Quittant l'Égypte, il entre au désert pour y goûter la manne cachée et reposer avec le Christ au tombeau, comme mort extérieurement mais expérimentant dans la mesure où le permet l'état de voyageur ce qui a été dit sur la croix au larron compagnon du Christ : « Aujourd'hui avec moi tu seras dans le paradis. »

    En cette traversée, si l'on veut être parfait, il importe de laisser là toute spéculation intellectuelle. Toute la pointe du désir doit être transportée et transformée en Dieu. Voilà le secret des secrets, que « personne ne connaît sauf celui qui le reçoit », que nul ne reçoit sauf celui qui le désire, et que nul ne désire, sinon celui qui au plus profond est enflammé par l'Esprit Saint que le Christ a envoyé sur la terre. Et c'est pourquoi l'Apôtre dit que cette mystérieuse sagesse est révélée par l'Esprit Saint.

    Si tu cherches comment cela se produit, interroge la grâce et non le savoir, ton aspiration profonde et non pas ton intellect, le gémissement de ta prière et non ta passion pour la lecture ; interroge l'Époux et non le professeur, Dieu et non l'homme, l'obscurité et non la clarté ; non point ce qui luit mais le feu qui embrase tout l'être et le transporte en Dieu avec une onction sublime et un élan plein d'ardeur. Ce feu est en réalité Dieu lui-même dont « la fournaise est à Jérusalem. » C'est le Christ qui l'a allumé dans la ferveur brûlante de sa Passion. Et seul peut le percevoir celui qui dit avec Job : « Mon âme a choisi le gibet, et mes os, la mort. » Celui qui aime cette mort de la croix peut voir Dieu ; car elle ne laisse aucun doute, cette parole de vérité : « L'homme ne peut me voir et vivre. »

    Mourons donc, entrons dans l'obscurité, imposons silence à nos soucis, à nos convoitises et à notre imagination. Passons avec le Christ crucifié de ce monde au Père. Et quand le Père se sera manifesté, disons avec Philippe : « Cela nous suffit » ; écoutons avec Paul : « Ma grâce te suffit » ; exultons en disant avec David : « Ma chair et mon cœur peuvent défaillir : le roc de mon cœur et mon héritage, c’est Dieu pour toujours. Béni soit le Seigneur pour l’éternité, et que tout le peuple réponde : Amen, amen ! »

    (Saint Bonaventure, Itinéraire de l'âme à Dieu, 7) 

  • Solennité de saint Benoît

    Les auteurs du nouveau calendrier liturgique ont décidé que les saints devaient toujours être fêtés au jour anniversaire de leur naissance au ciel, à savoir au jour de leur mort sur la terre. Telle est la raison du bouleversement opéré dans le calendrier.

    C’est pourquoi saint Benoît, qui est mort le 21 mars 547, est fêté le 11 juillet, alors que sa fête était le 21 mars dans l’ancien calendrier...

    Je sais, je fais du mauvais esprit.

    C’est parce que les auteurs du nouveau calendrier avaient un autre principe : pas de fête pendant le Carême. Donc la règle absolue numéro 1 ne s’applique pas quand il faut appliquer la règle numéro 2, qui devient alors la règle numéro 1.

    Je sais, je fais encore du mauvais esprit. C’est juste pour souligner que lorsqu’on se met à édicter des règles rationnelles et universelles en une telle matière, on finit forcément par se contredire à un moment ou à un autre.

    Bienheureux sont les bénédictins qui suivent l’ancien calendrier, car ils ont toujours les deux fêtes de saint Benoît : celle du 21 mars, et la solennité du 11 juillet, qui est la fête commémorant la translation de ses reliques au monastère qui prendra le nom de Saint-Benoît-sur-Loire.

    Prière de sainte Gertrude

    Je vous salue par le Cœur de Jésus, grand saint Benoît ! Je me réjouis de votre gloire et je rends grâces à Notre Seigneur de tous les bienfaits dont il vous a comblé. Je le loue et le glorifie et vous offre, en accroissement de joie et d'honneur, le Cœur très pacifique de Jésus.

    Daignez donc, ô Père bien-aimé, prier pour nous afin que nous devenions selon le Cœur de Dieu.

  • Saintes Rufine et Seconde

    Rufine et Seconde, vierges de Rome, étaient sœurs. Fiancées par leurs parents à Armentarius  et Vérinus, elles repoussèrent cette alliance, comme ayant consacré à Jésus-Christ leur virginité. Arrêtées sous l'empire de Valérien et de Gallien, le préfet Junius ne put ni par  promesses, ni par menaces, les faire changer de résolution. En conséquence, il fait d'abord battre de verges Rufine. Pendant qu'on la frappe, Seconde interpelle ainsi le juge : « Pourquoi l'honneur à ma sœur, et à moi la honte ? fais-nous frapper toutes deux, puisque toutes deux nous confessons le Christ Dieu. » A ces paroles, le juge enflammé de colère ordonne qu'on les plonge dans un cachot ténébreux et infect ; une lumière éclatante et la plus suave odeur remplissent soudain ce lieu. Enfermées dans un bain aux ardeurs embrasées, elles en sortent saines et sauves. Jetées dans le Tibre une pierre au cou, elles sont délivrées par un Ange. Enfin elles sont décapitées hors de la Ville , au dixième mille de la voie Aurélia. Une dame nommée Plautilla ensevelit leurs corps dans sa propriété ; transportés à Rome plus tard, ils reposent dans la Basilique de Constantin, près du Baptistère.

    (Missel romain « extraordinaire »)

  • Sainte Maria Goretti

    Marie Goretti a été assassinée par un voisin qui voulait la violer. C’était le 6 juillet 1902, elle n’avait pas encore 12 ans. Elle a été béatifiée en 1947, puis canonisée, en 1950, par Pie XII. Au lendemain de la béatification, le pape s’adressait ainsi à la jeunesse :

    « Malheur au monde à cause des scandales. Malheur à ses corrupteurs conscients et volontaires du roman, du journal, de la revue, du théâtre, du film, de la mode indécente. Malheur à ces jeunes écervelés qui, par une blessure fine et légère, portent l'infection morale dans un cœur encore vierge. Malheur aux pères et mères qui, dépourvus d'énergie et de prudence, cèdent aux caprices de leurs fils et de leurs filles, renoncent à cette autorité paternelle qui est sur le front de l'homme et de la femme comme reflet de la majesté divine. Mais malheur aussi à tant de chrétiens de nom et d'illusion qui pourraient se dresser et qui verraient se lever derrière eux des légions de personnes intègres et droites, prêtes à lutter par tous les moyens contre le scandale. La Justice légale punit - et c'est son devoir - l'assassin d'un enfant. Mais ceux qui ont armé son bras, qui l'ont encouragé, qui, indifférents ou peut-être même avec un sourire indulgent l'ont laissé faire, quelle législation humaine osera jamais ou pourra, si elle le voulait, les punir comme ils le méritent ? Et pourtant, les vrais, les grands coupables, ce sont eux. Sur eux, corrupteurs conscients ou complices inertes, pèse terrible la Justice de Dieu. Aucun pouvoir humain n'aura-t-il donc en soi-même la force d'émouvoir et de convertir ces cœurs corrompus ou corrupteurs ? La force d'ouvrir les yeux et de secouer la torpeur de tant de chrétiens insouciants ou timides ? Le sang de la martyre et les larmes du meurtrier repenti et pénitent feront ce miracle, Nous l'espérons.»

  • Saint Antoine Marie Zaccaria

    « Que le banquet céleste auquel nous avons participé embrase nos cœurs, Seigneur Jésus-Christ, de ce feu d’amour qui poussa le bienheureux Antoine Marie à lever victorieusement contre les ennemis de l’Eglise l’étendard de l’hostie du salut. »

    Cette postcommunion de la messe du fondateur des Clercs réguliers de saint Paul (Barnabites) fait allusion au rôle de ce saint dans la création, ou du moins la propagation, de la dévotion dite des 40 heures (aujourd'hui oubliée, comme tant d'autres) : en 1534 il commença à exposer solennellement le Saint Sacrement durant quarante heures, en souvenir du temps que le corps du Christ était resté au tombeau.

  • Saints Jean et Paul

    Selon la tradition, Jean et Paul furent les derniers martyrs de Rome, le 26 juin 362, sous Julien l’Apostat qui, un an jour pour jour après avoir fait décapiter ces deux chrétiens intransigeants, mourut en disant : « Tu as vaincu, Galiléen ! » Peu après, saint Hilaire de Poitiers propagea leur culte en Gaule en consacrant une église sous leurs noms, et c’est de cette église (devenue Saint-Hilaire) que Clovis, à la veille de la bataille de Vouillé, vit sortir et se diriger vers lui « la mystérieuse lumière, présage du triomphe qui devait chasser l'arianisme des Gaules et fonder l'unité monarchique ». Plus tard, « lorsque l'issue de la seconde croisade abreuvait d'amertume saint Bernard qui l'avait prêchée, ils apparurent ici-bas pour relever son courage, et lui manifester par quels secrets le Roi des cieux avait tiré sa gloire d'événements où les hommes ne voyaient que désastres et fautes ».

    (D’après l’Année liturgique de Dom Guéranger)

  • Saint Guillaume

    Roger Ier, roi de Naples, désirait vivement s'entretenir avec saint Guillaume de Verceil; il le fit donc venir à sa cour. Sa conversation tout angélique l'édifia tellement qu'il ordonna de bâtir un couvent de son Ordre à Salerne, juste en face de son palais, afin de pouvoir jouir plus souvent de ses célestes entretiens et de ses sages avis. Saint Guillaume profita de son influence pour porter le roi à la pratique de la vertu et lui rappeler ses importants devoirs. Il exhortait les grands seigneurs de la même façon, tâchant de leur inspirer l'horreur du péché et l'amour de la piété.

    Comme la dévotion trouve des ennemis partout, quelques courtisans persuadèrent le roi Roger d'éprouver la vertu du Saint, qui n'était selon eux, que pure hypocrisie. On chargea une prostituée de le solliciter au mal et de le faire tomber dans le péché. Saint Guillaume feignit d'abord d'acquiescer à ses honteuses propositions et la pria de revenir vers le soir. La prostituée se félicitait de sa réussite, mais lorsqu'elle retourna chez le Saint, elle resta fort perplexe en le voyant se coucher sur un lit de charbons ardents tout en l'invitant à faire de même.

    Ce prodige bouleversa tellement cette misérable femme, que fondant en larmes, elle demanda pardon au serviteur de Dieu en se prosternant jusqu'à terre. D'infâme pécheresse, elle devint abbesse d'un couvent de religieuses fondée par saint Guillaume, à Venosa. Elle est connue sous le nom de la bienheureuse Agnès de Venosa.

    (Bollandistes)

  • Nativité de saint Jean-Baptiste

    La fête du Précurseur prime le dimanche. Ce jour, sur l’ordo du monastère du Barroux, on peut lire : « Ad Benedictus pulsatur campana maior ». C’est-à-dire : au Benedictus, on fait sonner la grande cloche. En effet, le Benedictus est le chant par lequel Zacharie annonce, sous l’impulsion du Saint-Esprit, que son fils qui vient d’être circoncis et auquel il vient de donner le nom de Jean, sera le Précurseur du Celui qui apporte le salut. Le Benedictus est chanté tous les jours aux laudes. Mais aujourd’hui il prend une importance toute particulière. C’est donc la cloche la plus solennelle qui, accompagnant le chant du Benedictus, annonce au monde, en ce jour, la naissance de celui qui annonce la venue du Sauveur.

    « Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, de ce qu'Il a visité et racheté Son peuple, et nous a suscité un puissant Sauveur dans la maison de David, Son serviteur, ainsi qu'Il a dit par la bouche de Ses saints prophètes des temps anciens, qu'Il nous délivrerait de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent, pour exercer Sa miséricorde envers nos pères, et Se souvenir de Son alliance sainte, selon le serment qu'Il a juré à Abraham, notre père, de nous accorder cette grâce, qu'étant délivrés de la main de nos ennemis, nous Le servions sans crainte, marchant devant Lui dans la sainteté et la justice, tous les jours de notre vie. Et toi, petit enfant, tu seras appelé le prophète du Très-Haut: car tu marcheras devant la face du Seigneur, pour préparer Ses voies, afin de donner à Son peuple la connaissance du salut, pour la rémission de leurs péchés, par les entrailles de la miséricorde de notre Dieu, grâce auxquelles le soleil levant nous a visités d'en haut, pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et à l'ombre de la mort, pour diriger nos pas dans la voie de la paix. »

  • Saint Paulin

    Celui qu’on appelle saint Paulin de Nole s’appelait Meropius Pontius Anicius Paulinus. Il était le rejeton de la branche bordelaise de la gens Anicia, l’une des plus grandes familles romaines. Il était donc extrêmement riche et puissant. Son précepteur était Ausone, qui fut sans doute le premier à célébrer dans ses écrits le vin de Bordeaux (mais aussi de Moselle et d’Italie), et qui est l’un des trois grands poètes de cette époque (les deux autres étant Prudence et Paulin lui-même, mais à leur différence Ausone resta païen). A la mort de son père, Paulin devint automatiquement sénateur. Et le nouvel empereur Gratien (dont Ausone était conseiller) le fit consul en remplacement de l’empereur Valens qui venait de mourir à la guerre. Paulin fit donc comme il se doit une entrée triomphale à Rome, tandis que ses largesses tombaient sur le peuple romain... A la fin de son mandat il fut nommé gouverneur de Campanie, où il possédait de grandes propriétés, comme en Aquitaine et en Espagne. C’est alors qu’il fut touché par la grâce, au tombeau de saint Félix de Nole. Puis il repartit à Bordeaux, et se maria avec une riche Espagnole rencontrée sur ses terres de Barcelone. Ce n’est que dix ans après son séjour en Campanie qu’il se fait baptiser, en 389, par l’évêque de Bordeaux, saint Delphin. Il a alors 36 ans. La mort d'un fils en bas âge et semble-t-il d’autres épreuves font qu’il se tourne vers Dieu, au point de renoncer à ses richesses et de vivre dans une relative pauvreté, en étudiant l’Ecriture. Il entretient alors une correspondance avec saint Martin, saint Augustin (baptisé deux ans avant lui), saint Jérôme, saint Ambroise... Puis il est ordonné prêtre, finit de se débarrasser de ses richesses, et part s’installer à Nole, où il édifie un hospice, dans lequel il vit lui-même. Chaque année il écrit un poème à la gloire de saint Félix pour le jour de sa fête. Puis il finit par être sacré évêque de Nole, en 409, sans rien changer à son mode de vie. Il meurt en 431, un an après saint Augustin.