Une manifestation aura lieu demain à Nanterre contre l’implantation du Front national dans cette ville. Entre la place des « droits de l’homme » et le bâtiment loué par le FN...
« Nous respectons toutes les opinions dans la mesure où elles sont respectables, celles du Front national ne le sont pas », dit l’appel à manifester, signé par la Ligue des droits de l’homme, le PCF, le PS, la LCR et la CGT. « Nous n’avons pas besoin de Le Pen et de ses sbires, dont la venue aurait comme conséquence un trouble permanent dans la ville. »
Le 14 avril, le conseil municipal avait adopté un vœu « reprécisant l’histoire de Nanterre et l’inadéquation sur son territoire de ce parti ». Le maire communiste, André Jarry, avait déjà un courrier au préfet, pour « l’alerter des inquiétudes de la population » (sic). Mercredi, il a écrit au bailleur : « Au nom de la préservation de l’intérêt général, de celle de l’identité de notre ville et de ses valeurs de partage et de diversité, je vous invite à renoncer à cette location particulière, sachant que ce ne sont pas les entreprises candidates qui font défaut... »
La Ligue des droits de l’homme a écrit au maire pour lui proposer que la rue des Suisses, où le FN va s’installer, « soit renommée Brahim Bouarram, nom du jeune qui fut jeté à la Seine »...
Jean-Marie Le Pen vient d’envoyer cette lettre ouverte au maire :
Monsieur le Maire,
Depuis le 2 mai dernier, le Front National est locataire, dans les conditions légales, d’un immeuble à Nanterre, sur votre commune.
Dès le 5 avril 2008, en bon petit soldat discipliné du stalinisme militant et en rupture totale avec les règles du droit français, vous déclariez au journal Le Parisien : « Il faut que les gens comprennent qu’il y a des lieux où le Front national n’a pas le droit de venir, surtout s’il s’agit d’y installer son siège ».
Dans la nuit du 8 au 9 mai dernier, le siège du Front National a été victime d’actes de vandalisme (jets de sacs poubelle à l’intérieur de l’enceinte, bris de deux vitres donnant sur la rue des Suisses), entraînant le dépôt d’une plainte auprès des services de la circonscription de sécurité publique de Nanterre (plainte n°2008/001).
Non seulement vous n’entendez pas vous servir, semble-t-il, des pouvoirs de police que vous tenez de votre fonction de maire, pour assurer la sécurité de biens et de personnes sis sur votre commune, mais de surcroît vos déclarations sont de nature à créer un trouble à l’ordre public, à l’occasion de la manifestation de vos amis d’extrême gauche devant le siège du FN le 17 Mai prochain, et peut-être de manifestations ultérieures.
Dans leur appel à manifester le 17 mai, d’aucuns, certains de la bienveillance du maire à leur égard, ont convié, sur internet, le service d’ordre de la « Céget » et du PCF à « fracasser du faf comme aux plus belles heures ».
En conséquence, en tant que Président du Front National, je vous tiens pour personnellement responsable, aux plans judiciaires et politiques, des atteintes à la sécurité des biens et des personnes qui interviendraient en vertu ou en conséquence de vos appels à la haine.
Jean-Marie Le Pen
On remarquera que Nanterre est l’une des rares villes de France où il y a toujours une « avenue Vladimir Ilitch Lénine », du nom de l’inventeur du goulag, du KGB, et de la plus sanguinaire dictature de l’histoire. Ce qui est une évidente garantie de défense des droits de l’homme, de l’identité, du partage et de la diversité.