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Pakistan - Page 8

  • CQFD

    Certains pourraient se demander pourquoi l’Eglise catholique, au Pakistan, se bat pour l’abolition des lois anti-blasphème : il n’y a pas que les musulmans qui puissent se plaindre de blasphème, et les chrétiens pourraient eux aussi s’en servir…

    Zenobia Richards, une habitante du centre catholique Gosh-e-Aman, rasé le 10 janvier dernier, de façon impromptue, par les autorités du Pendjab, avait porté plainte pour blasphème au motif que des Bibles, un rosaire, et une statue de la Sainte Vierge avaient été détruits. La Haute Cour de Lahore vient de rejeter sa plainte.

     

  • Un très suspect meurtrier de Shahbaz Bhatti

    L’un des deux Pakistanais présentés par la police depuis des mois comme les meurtriers du ministre catholique Shahbaz Bhatti, qui s’étaient enfuis à Dubaï, a été arrêté et extradé : il vient d’être transféré dans une prison pakistanaise.

    Mais les chrétiens doutent fortement que ces deux hommes soient vraiment les assassins. En effet leur histoire est à l’origine de la campagne de presse qui insinuait que le ministre avait été tué pour un différend sur des biens immobiliers. Il s’agit en effet de deux chrétiens, devenus musulmans, qui avaient un litige avec des membres de la famille de Shahbaz Bhatti.

    Mais le seul élément concret étayant cette thèse est une conversation téléphonique, interceptée par la police, où un ancien pasteur protestant, Hafiz Nazar, affirmait que ces deux hommes étaient « impliqués » dans la mort de Shahbaz Bhatti. Mais la police elle-même a déclaré que Hafiz Nazar était une personne instable et qu’il ne pouvait pas être considéré comme un témoin fiable.

    Surtout, l’assassinat de Shahbaz Bhatti, par un commando, en pleine rue, en plein jour, qui tire 30 fois et laisse des tracts d’un mouvement islamiste, ne correspond pas à une vengeance pour un différend sur des biens, et un différend qui, en outre, ne concernait pas directement Shahbaz Bhatti.

    (Asianews)

  • Pakistan : les islamistes marquent un point important

    La Cour suprême du Pakistan vient d’inculper (comme prévu) le Premier ministre Youssouf Raza Gilani pour outrage, parce qu’il refuse depuis deux ans de demander à la Suisse l’ouverture d’une procédure judiciaire à l’encontre du président pakistanais Asi Ali Zardari pour détournements de fonds. S’il est condamné, Gilani devra démissionner… et le président le suivra dans sa chute. C’est ce qu’attendent les militaires, gangrenés par l’islamisme le plus radical, et qui ont décidé de faire tomber le gouvernement en douceur, par une procédure judiciaire pour « corruption », plutôt que par un coup d’Etat.

    Evidemment, ce n'est pas une bonne nouvelle pour les chrétiens. Ni pour le Pakistan en général, d'ailleurs.

  • Mgr Coutts archevêque de Karachi

    Mgr Joseph Coutts, évêque de Faisalabad et président de la conférence des évêques du Pakistan, est nommé par le pape Benoît XVI archevêque de Karachi, la plus grande ville du pays. Il succède à Mgr Evarist Pinto, dont la renonciation à la charge pastorale a été acceptée pour limite d'âge.

    Mgr Coutts est l’évêque qui avait lancé une campagne mondiale contre les lois anti-blasphème du Pakistan, relayée notamment par l’AED.

  • Merci Rehman Malik

    Le ministre pakistanais de l’Intérieur Rehman Malik a assisté à une veillée de Noël en l’église de Fatima à Islamabad.

    Il a déclaré que les assassins de Shahbaz Bhatti étaient des islamistes appartenant à l’organisation terroriste Sipah-e-Sahaba, qui ont fui à Dubaï, et que les autorités pakistanaises font tout ce qu’elles peuvent pour les ramener au Pakistan.

    Il dément ainsi officiellement les rumeurs que la presse avait osé colporter, faisant de Shahbaz Bhatti non pas la victime des islamistes mais d’un règlement de compte familial pour une affaire de propriétés.

  • Prier pour le Pakistan

    L’armée pakistanaise serait sur le point de pousser le gouvernement à quitter le pouvoir, sans fomenter un coup d’Etat au sens strict.

    Le prétexte serait ce que les journalistes appellent le « Memogate ». Un homme d’affaires pakistanais écrivait dans le Financial Times, le 10 octobre, qu’un diplomate de son pays avait demandé qu’une note de son gouvernement soit transmise au Pentagone. Dans cette note, le pouvoir pakistanais demandait aux Etats-Unis de lui venir en aide pour éviter un coup d’Etat militaire, dû à l’exaspération de l’armée suite à l’opération américaine contre Ben Laden, qui était une violation du territoire pakistanais. Le diplomate était en fait l’ambassadeur, qui a démenti, mais a démissionné. Et les Etats-Unis n'ont pas jugé le mémorandum crédible. Mais l’opposition exige une enquête judiciaire sur cette affaire. Et l’armée y pousse aussi. Or l’armée exige que les dirigeants politiques démissionnent lorsqu’ils sont l’objet d’une enquête…

    Jeudi, le Premier ministre Yousouf Raza Gilani a ouvertement dénoncé des « complots » visant à faire chuter son gouvernement, et a martelé que l’armée devait rester subordonnée au pouvoir civil élu.

    Il se trouve que Gilani est le Premier ministre qui est resté le plus longtemps en fonction dans l'histoire du pays (45 mois), et qu’aucun gouvernement civil n’a pu jusqu’ici aller jusqu’au terme de son mandat…

    Quant au président Zardari (le veuf de Benazir Bhutto), qui revient d’une opération à Dubaï, il est considéré comme l’auteur du Mémo, et pour ses détracteurs il est le symbole d’un pouvoir corrompu, etc.

    L’actuel gouvernement fédéral du Pakistan n’est pas brillant. Mais il est dans la ligne « laïque » voulue par les fondateurs de l’Etat. En témoigne le fait qu’un catholique est ministre (Akram Gill, successeur de Shahbaz Bhatti), et qu’un autre catholique, Paul Bhatti, le frère de Shahbaz, est conseiller spécial du Premier ministre pour les minorités. Ces postes sont largement symboliques, mais le symbole n’est pas rien (comme en témoigne l'assassinat de Shahbaz Bhatti...). Il va de soi que si le pouvoir politique est renversé, il sera remplacé par un pouvoir islamiste, plus précisément un pouvoir sous influence des talibans, qui contrôlent des secteurs entiers de l’armée, à commencer par les services secrets.

    Ce serait évidemment une catastrophe pour les chrétiens.

    Il faut prier pour le Pakistan. Et pour Asia Bibi, qui va passer en prison son deuxième Noël de condamnée à mort, et dont la santé mentale commence à inspirer de l'inquiétude.

  • Au Pakistan, les catholiques ne baissent pas les bras

    Quelques jours après l’inauguration de l’église Saint-Pierre de Karachi, qui devient la plus grande église du Pakistan, a été inaugurée une petite église, le 23 novembre, dans un quartier défavorisé de Faisalabad, et c’est tout aussi émouvant. Le terrain a été donné par un couple de catholiques âgés, et la construction a été financée par les fidèles. Il  y avait 600 personnes à la première messe, célébrée par des dominicains.

    PAKISTAN_-_st_albert_church.JPG

     

  • Au Pakistan

    Khurram Masih, un maçon chrétien de 25 ans, travaillait chez un musulman. A la fin de la journée, il brûle des débris, parmi lesquels des morceaux de papier. Le propriétaire hurle que l’ouvrier brûle des pages du Coran. Les autres ouvriers, musulmans, se saisissent du chrétien et l’emmènenent au commissariat. La plainte du propriétaire pour profanation du Coran, donc pour blasphème, a été enregistrée. Des groupes islamistes ont aussitôt manifesté pour réclamer une punition exemplaire du chrétien… qui n’a rien fait.

    Un couple de chrétiens a été arrêté et sauvagement battu par la police parce qu’il était accusé de vols de bijoux chez les riches musulmans où ils étaient employés. Les conjoints ont été arrêtés sans la moindre preuve, et la perquisition de leur habitation n’a rien donné. Au bout de trois jours de torture, ils ont été relâchés sous caution. La femme, enceinte, a été hospitalisée, et elle a reçu tellement de coups que les médecins ne sont pas sûrs de la sauver et de sauver son enfant.

    (Fides 1, 2)

  • Au Pakistan

    La chrétienne Amariah Masih, 18 ans, a été tuée par balles parce qu’elle résistait à un musulman de 27 ans, fils d’un riche propriétaire terrien, qui voulait la violer. Cela s’est passé le 27 novembre non loin de Faisalabad, dans le Pendjab.

    (Asianews)

  • Au Pakistan

    Un Pakistanais catholique, Akram Masih, marié et père de quatre enfants, a été assassiné par un commando de la mafia des propriétaires terriens musulmans. Akram Masih était un militant des droits des minorités, et il se battait contre l’accaparement des terres appartenant notamment aux chrétiens. L’année dernière, avec quelques amis, il avait sauvé deux écoles chrétiennes qui étaient sur le point d’être prises par les propriétaires terriens soutenus par les autorités locales. Il avait reçu plusieurs menaces de mort.

    (Asianews)