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Pakistan - Page 9

  • Le nom de Jésus-Christ

    L’Autorité pour les Télécommunications du Pakistan a établi une liste de 1.600 mots prohibés dans les SMS, et donné l’ordre aux sociétés de téléphone mobile de bloquer les SMS contenant un de ces mots vulgaires ou obscènes. Parmi les mots en question : Jésus-Christ.

    L’Eglise catholique a aussitôt protesté, un député chrétien a improvisé une manifestation devant le Parlement, et des organisations de défense des droits de l’homme ont annoncé qu’elles contesteraient l’ordonnance en justice.

    Quelques heures plus tard, l’Autorité annonçait une révision de la liste…

  • Une église au Pakistan

    Le nonce apostolique au Pakistan Mgr Edgar Pena Parra et l’archevêque de Karachi Mgr Evarist Pinto ont consacré le 9 novembre une nouvelle église, dédiée à saint Pierre, à Karachi. C’est la plus grand église catholique du Pakistan : elle peut accueillir 5.000 personnes, contre 2.000 pour la cathédrale Saint-Patrick. Elle a été construite en 11 mois.

    L’archevêque est arrivé dans une calèche à cheval, salué par des milliers de fidèles qui jetaient des pétales de roses.

    Cette église, dont la construction a représenté « un grand défi », est un « signe de la croissance de notre foi », a-t-il déclaré. Le nonce a lu un message du pape appelant à « l’abondance de la miséricorde divine ». 37 prêtres venus de tout le pays ont concélébré la messe avec les deux prélats.

    Après la messe, le nonce a béni la chapelle de l’adoration perpétuelle, une chapelle de verre qui sera ouverte en permanence. « L’adoration perpétuelle est en train d’être introduite dans les églises à travers le pays », a commenté un vicaire de l’église Saint-Paul.

    Cette église a pu être construite grâce notamment à la contribution des Œuvres pontificales missionnaires, de Missio, du diocèse allemand de Rothenberg et de la conférence épiscopale italienne.

    (Asianews)

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  • Chrétiens du Pakistan

    Amanat Masih avait été arrêté pour blasphème, et relaxé par une cour d’appel qui avait constaté que les accusations portées contre lui étaient fausses. Des musulmans, sous la direction d’un imam, ont enlevé son fils Shahzad et son épouse Rukhsana, les prenant en otages afin de faire sortir Amanat Masih de sa clandestinité (puisqu’il doit se cacher depuis qu’il a été relaxé…). Les haut-parleurs de la mosquée ont annoncé que Shahzad et Rukhsana s’étaient convertis à l’islam.

    Mais l’ONG « World Vision in Progress » qui assiste Amanat Masih a réussi à faire échouer la manœuvre et à faire libérer le couple.

    Selon World Vision in Progress il y a eu 24 cas de conversions forcées de jeunes filles chrétiennes à l’islam au Pendjab ces trois derniers mois.

    (Fides)

     

  • L’avocat de l’assassin de Salman Taseer est une vieille connaissance

    Le chef de l’escouade d’avocats de Mumtaz Qadri, l’homme qui a assassiné le gouverneur du Pendjab Salman Taseer, est Khawaja Muhammad Sharif. Lequel est l’ancien président de la Haute Cour de Lahore, aujourd’hui à la retraite.

    Khawaja Muhammad Sharif, fait remarquer l’agence Fiides, est l’homme qui, en tant que président de la Haute Cour de Lahore, avait interdit au président pakistanais de gracier Asia Bibi (ce qui était purement et simplement un abus de pouvoir, comme l’avait confirmé la Cour suprême), et avait promulgué une ordonnance interdisant au gouvernement d’amender la loi sur le blasphème avant la fin du procès. Et dans le même temps il repoussait la date du procès en appel, qui semble-t-il n’est d’ailleurs toujours pas fixée. Alors que le procès en appel de Mumtaz Qadri (condamné à mort le 1er octobre) a quant à lui déjà commencé.

    Khawaja Muhammad Sharif entend faire déclarer la Cour antiterroriste « incompétente pour défaut de juridiction » (Qadri n’est pas un terroriste mais un héros de l’islam) et demander à la Haute Cour d’Islamabad d’appliquer la juridiction islamique grâce à laquelle Qadri retrouvera la liberté en appliquant le « diyat » (le « prix du sang ») permettant au meurtrier de dédommager la famille de la victime au travers du versement d’une somme lui obtenant le « pardon » et la liberté.

  • Pakistan : l’accaparement des terrains des chrétiens

    Le 5 octobre, le village chrétien de Chak 34/16-L dans le district de Mian Chanuu, au Pendjab, a été attaqué par un commando de musulmans qui ont chassé les habitants pour accaparer leurs terrains. Au cours de l’opération, un chrétien a été tué et 38 autres grièvement blessés dont des femmes et des enfants.
    L’avocat Joseph Francis, Directeur du CLAAS, après une constatation sur place et une enquête parle d’un « cas typique de land grabbing aux dépens des minorités religieuses ». Cette pratique est systématiquement utilisée au Pakistan par de grands propriétaires terriens ou par de puissants hommes d’affaires aux dépens de petits agriculteurs chrétiens ou hindous. Elle est possible notamment grâce à la complicité de la police qui, surtout au Pendjab, n’intervient pas pour faire cesser les abus qui appauvrissent les familles déjà pauvres d’agriculteurs dont le petit terrain constituait le seul moyen de subsistance.

    (Fides)

  • Chrétienne au Pakistan

    Elle est chrétienne, au Pakistan, elle avait 12 ans quand elle a été enlevée, la veille de Noël 2010, par un musulman qui l’a violée et l’a obligée à signer des papiers attestant qu’ils s’étaient mariés et qu’elle était convertie à l’islam. En janvier son père a porté plainte, en vain. En septembre dernier, elle a réussi à s’enfuir et à parcourir les 190 km qui la séparaient de ses parents. Elle est allée voir les autorités, qui lui demandent de retourner chez son mari… La famille désormais se cache, traquée par les islamistes du Lashkar-e-Tayyaba dont fait partie le ravisseur.

    (Fides)

    Addendum

    Selon les sources de l'Eglise catholique et de la Commission pour les droits de l'homme, ce sont environ 1.000 jeunes filles qui sont ainsi enlevées chaque année (700 chrétiennes, 250 hindoues).

  • Pakistan : ça risque d’empirer

    Pour différentes raisons, dont la condamnation à mort de Mumtaz Qadri, le meurtrier de Salman Taseer, la Ligue musulmane-Q a décidé de quitter le gouvernement. La Ligue musulmane-Q, selon Wikipedia, est un parti centriste et moderne. Le parti qualifie Mumtaz Qadri de « héros islamique et défenseur du prophète »…

    Parmi les ministres appartenant à la Ligue musulmane-Q il y avait le catholique Akram Gill, Ministre d’Etat chargé de l’Harmonie interreligieuse. L'ancien ministère de Shabahz Bhatti est donc une nouvelle fois sans titulaire, ce qui est dangereux pour sa survie.

    La Ligue musulmane-Q, la Ligue musulmane-N et le Mouvement Muttahida Qaumi ont entamé des discussions pour créer un front d’opposition qui, s’il est réalisé, fera tomber le gouvernement.

    Selon des sources de Fides, « le pays pourrait connaître une phase de grande instabilité caractérisée par de graves répercussions internes et internationales. La situation des minorités se fait plus difficile encore. Si l’actuel gouvernement conservait une apparence de laïcité et de respect des droits, un front politique clairement islamique pourrait mettre en danger et pénaliser davantage encore le statut des minorités dans le pays, faisant augmenter encore la pression » sur ces dernières.

    D’autre part, on apprend par Fides que les islamistes veulent faire libérer Mumtaz Qadri en utilisant la « diyat » (prix du sang) selon laquelle le meurtrier peut dédommager la famille de la victime en versant une somme d’argent et obtenir ainsi le « pardon » et donc la liberté. Le réseau « Sunni Tehreek » a déjà indiqué avoir recueilli 200 millions de roupies (soit 1,74 M€) pour la famille de Taseer au titre du « diyat ». La famille – même si elle est aisée – sera contrainte à accepter, subissant un chantage parce que se trouve en jeu également le sort de Shabhaz Taseer, fils du gouverneur qui est encore aux mains d’un groupe de ravisseurs. En acceptant le « diyat » - expliquent des sources de Fides – le fils serait rendu à sa famille. Pour cela, il faut que le président du Pakistan fasse passer le cas Qadri de la juridiction antiterroriste à une Cour islamique.

    Du coup, les chrétiens réclament de nouveau et avec plus de force la libération d’Asia Bibi :

    « Nous demandons à nouveau avec force, la liberté et le salut pour Asia Bibi. Son histoire est liée à celle de Taseer. Si un meurtrier avéré comme Qadri était libéré, à plus forte raison devrait l’être une innocente comme Asia. Si le Président du Pakistan accordait le changement de juridiction, il pourrait également concéder la grâce à une innocente et libérer immédiatement Asia Bibi, une mère de famille qui moisit en prison. Ou il pourrait également s’activer en vue d’une révision immédiate du procès qui a été entièrement faussé et en faveur d’une révocation de la condamnation. »

  • L’assassin de Salmaan Taseer condamné à mort

    Mumtaz Qadri, l’assassin de Salmaan Taseer, a été condamné à mort par le Tribunal anti-terroriste du Pakistan. « L’assassinat du gouverneur (du Pendjab) a été un crime de haine qui n’a pas de justification », a dit le juge. Mumtaz Qadri avait pourtant produit un mémoire de 40 pages, se référant à 11 versets du Coran, à la Sunna, et citant 28 juristes musulmans, pour justifier le meurtre du gouverneur qui avait pris position en faveur d’Asia Bibi et contre les lois punissant le blasphème.

    A l’extérieur de sa prison, une foule de manifestants a protesté contre la sentence frappant le « héros » Qadri. Des groupes islamiques ont annoncé une campagne nationale contre le jugement.

  • Attention

    Les chrétiens persécutés dans les pays musulmans ont tendance à exagérer leurs problèmes, ce qui se comprend très bien, puisque pour attirer l’attention des médias il faut du spectaculaire. La persécution « soft » n’intéresse personne, alors que c’est la pire, puisqu’elle touche toute la communauté tout le temps.

    Ainsi nous annonce-t-on qu’une chrétienne pakistanaise de 13 ans a été accusée de blasphème et expulsée de son école, qu’il y a eu des manifestations pour demander des sanctions contre la famille, qui a été contrainte de déménager.

    On nous dit, selon les sources, que la jeune adolescente aurait fait une erreur de prononciation, ou une faute d’orthographe.

    Or ce n’est pas la même chose. Etait-ce oral ou écrit ?

    C’était écrit. Et l’on a la copie de la jeune fille qui fait foi de son « blasphème ».

    On nous dit alors que la jeune fille a écrit lanaat au lieu de naat. Le second mot désigne un poème à la louange de Mahomet, le premier signifie malédiction… Mais la différence de graphie entre les deux mots est extrêmement ténue : un simple petit trait selon certains, juste un point mal placé selon d’autres. Mais ce n’est pas vrai.

    Voici comment s’écrivent ces deux mots :

    Laanat : لعنت
    Naat : نعت

    Laanat: L - "Aïn" - N - T

    Naat: N - "Aïn" - T

    Il n’y a pas plus de confusion possible dans la graphie arabe de l’urdu que dans la transcription latine. La jeune fille, qui proteste bien sûr de son innocence, a sans doute voulu faire une petite provocation, sans se rendre compte de ce que ça allait déclencher.

    Certes, la réaction est très excessive, mais dans un pays comme le Pakistan on ne peut guère s’attendre à autre chose.

  • Justice pakistanaise

    Un professeur chrétien d’un établissement d’enseignement secondaire du Pendjab a fait l’objet de fausses accusations de blasphème de la part d’un élève et d’un certain nombre de collègues musulmans par antipathie, vengeance et haine envers les chrétiens. Contraint à quitter son poste et à se cacher, il a fait recours devant le Tribunal mais, dans une sentence laconique, le juge de première instance l’a invité à « quitter le pays ».

    (Fides)