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Grande-Bretagne - Page 10

  • L’immigration illégale vole l’argent des nationaux

    « L’immigration illégale porte atteinte au salaire minimum, elle est injuste, elle sape le droit des travailleurs français, vole l’argent du contribuable en utilisant des allocations, des services publics fournis par les contribuables français pour les Français ». Il faut donc interdire « l’accès aux avantages de la France » à ceux qui entrent dans le pays illégalement.

    Qui a dit cela hier ? Jean-Marie Le Pen ?

    Non. Dans les citations, il faut lire en fait « britannique », et « Grande-Bretagne ». Elles sont du ministre britannique de l’Intérieur, le socialiste John Reid.

    On voit que lorsque John Reid dit cela pour la Grande-Bretagne, personne ne crie à la xénophobie, tandis que lorsque Jean-Marie Le Pen dit exactement la même chose pour la France, il suscite un tollé de toutes les bonnes consciences, de droite comme de gauche...

  • Puisque ça va bien en Irak…

    Tony Blair a annoncé, hier, que les troupes britanniques vont être réduites en Irak. Moins que ce que les rumeurs laissaient supposer cependant : l’effectif passera de 7.100 à 5.500 dans les prochains mois, et en dessous de 5.000 à la fin de l’été. Mais Tony Blair ajoute que le transfert de la province de Bassorah aux Irakiens est prévu au cours du deuxième semestre, ce qui laisse supposer une nouvelle réduction d’effectifs à ce moment-là. Et plus importante, puisque les troupes britanniques sont essentiellement basées dans cette province du sud.

    Tony Blair, tel qu’en lui-même, n’a pas hésité à souligner que George Bush considérait ce retrait « comme un succès », un signe des progrès réalisés sur le terrain.

    Telle est en effet la réaction officielle de la Maison Blanche. Elle avait été annoncée dès mardi matin, à l’issue d’un coup de téléphone de Tony Blair à George Bush informant celui-ci de la décision britannique : « Le président Bush considère ceci comme un signe de succès et de ce qui est possible pour nous une fois que nous aurons aidé les Irakiens à régler le problème de la violence confessionnelle à Bagdad », avait déclaré le porte-parole.

    C’est un tel « succès » que les Américains sont en train de déployer 21.500 soldats supplémentaires… Dans le seul but de réduire « la violence confessionnelle à Bagdad » ?

    L’annonce de Tony Blair a été immédiatement suivie de l’annonce du gouvernement danois qu’il allait retirer son bataillon de 430 hommes, stationné à Bassorah (chez les Britanniques). Et de l’annonce de la Lituanie et de la Lettonie qu’elles envisageaient également de rapatrier leurs soldats.

    Commentaire de Condoleezza Rice : « La coalition reste intacte. » Ce serait à hurler de rire si la situation n’était pas aussi tragique.

    On peut se demander pourquoi le plus fidèle et important allié de Bush accélère le retrait de ses troupes (il y avait 9.000 Britanniques en Irak il y a deux ans) au moment où la situation s’aggrave et conduit les Américains à renforcer leur présence.

    Il y a deux raisons. L’une est que Tony Blair, qui doit quitter ses fonctions d’ici septembre, veut assurer sa passation de pouvoir à Gordon Brown dans les moins mauvaises conditions. Or l’opinion publique est très défavorable à la présence militaire britannique en Irak, et Gordon Brown lui-même n’en est pas un chaud partisan. Si Tony Blair veut quitter le pouvoir avant de battre des records d’impopularité et de faire chuter les travaillistes aux élections suivantes, il n’a pas d’autre choix.

    L’autre raison est que selon nombre d’observateurs l’armée britannique a désormais perdu le sud de l’Irak, qui est aux mains des factions chiites, et pour tout dire de l’Iran. Le correspondant de l’AFP à Bassorah constatait récemment que s’il y a trois ans, les soldats britanniques patrouillaient en béret, aujourd’hui, ils portent casque lourd et gilet pare-balles, même à l’intérieur de leurs bases, frappées quotidiennement par des obus de mortier et des roquettes. Et quand ils envoient les policiers irakiens, qu’ils entraînent, sécuriser une zone avant leur passage, ils ne savent jamais si le travail est fait ou si les policiers en ont profité pour organiser une attaque… « A chaque fois que nous avons un problème, la police est passée par là avant nous », déclarait un caporal…

    Autrement dit, tant sur le plan intérieur que sur celui de la situation en Irak, Tony Blair est contraint à prendre cette décision. Tant pis pour Bush.

  • Radicalisation islamique

    L’institut britannique Policy Exchange a réalisé un sondage auprès des musulmans britanniques, qui montre sans surprise que les jeunes sont de plus en plus engagés dans l’islam.

    37% déclarent qu’ils préféreraient vivre selon la charia islamique, contre 17% des plus de 55 ans.

    37% disent préférer envoyer les enfants dans les écoles musulmanes publiques, contre 19% des plus de 55 ans.

    74% disent préférer que les musulmanes soient voilées en public, contre 28% des plus de 55 ans.

    Et 7% des personnes interrogées, tous âges confondus, déclarent « admirer des organisations comme Al Qaïda qui sont prêtes à combattre l’Occident ». Le taux monte à 13% chez les jeunes.

    Un sondage en France donnerait sans doute des résultats comparables. A ceci près qu’il n’y a pas encore chez nous d’écoles musulmanes publiques.

  • Le jour où la reine d’Angleterre a failli régner… en France

    La BBC Radio 4 a diffusé hier soir un documentaire intitulé « Un mariage cordial », retraçant les propositions d’union entre la France et la Grande-Bretagne, faites par Guy Mollet en 1956, et qui auraient conduit à ce que la reine d’Angleterre devienne le chef de l’Etat français… Cela est évoqué dans des archives britanniques déclassifiées il y a une vingtaine d’années, et il n’y aurait aucun document français connu sur la question.

    L’affaire paraît hallucinante. Mais un simple petit tour sur le site du ministère français des Affaires étrangères permet de constater que c’est vrai. A la fin d’une note sur un texte célébrant le centenaire de l’Entente cordiale, en 2004, on trouve ceci : « Pour l’anecdote, on rappellera qu’en 1956 Guy Mollet avait envisagé l’adhésion de la France au Commonwealth, projet rapidement abandonné après l’échec de Suez. »

    Mais il ne s’agit pas d’une « anecdote ». En 1956, le chef du gouvernement français envisageait le plus sérieusement du monde de livrer la France à l’Angleterre…

    Dans un premier temps, le 10 septembre 1956, alors que la France et la Grande-Bretagne préparent l’opération de Suez, Guy Mollet en visite à Londres propose au Premier ministre britannique Anthony Eden une union entre le Royaume-Uni et la France. Une union politique complète, créant une « Frangleterre ». Cela ne va pas plus loin, car les Britanniques rejettent cette proposition délirante. Mais, peu après, Guy Mollet revient à la charge, avec une nouvelle proposition : l‘adhésion de la France au Commonwealth. Et celle-ci est examinée favorablement.

    Un document officiel du 28 septembre 1956 rapporte les propos tenus par Anthony Eden à son secrétaire de cabinet Norman Brook :

    « Le Premier ministre lui a dit au téléphone qu’il pensait, à la lumière de ses discussions avec les Français : que nous devrions accorder une considération immédiate à la France rejoignant le Commonwealth ; que M. Mollet n’a pas de doutes sur le fait qu’il y aura des difficultés à ce que la France accepte Sa Majesté comme chef de l’Etat ; que les Français accepteraient une citoyenneté commune sur la base de l’arrangement irlandais. »

    Mais ensuite ce fut l’affaire de Suez, et la France et la Grande-Bretagne prirent des chemins opposés en matière de politique étrangère (notamment en ce qui concerne les relations avec les Etats-Unis).

    L’affaire avait eu en réalité un éphémère précédent. En 1940, en pleine débâcle, Jean Monnet, président du comité de coordination franco-britannique, avait proposé un texte d’« union indissoluble » entre les deux pays, qui fut agréé par Churchill et de Gaulle. Celui-ci, le 16 juin, dicta au président du Conseil Paul Reynaud le texte de la Déclaration d’Union franco-britannique, mais Paul Reynaud devait démissionner le lendemain pour laisser la place au maréchal Pétain…

    Comme on le sait, Jean Monnet est le père de la « construction européenne ». Un an après les propositions de Guy Mollet au gouvernement britannique, le traité de Rome était signé, instituant une « communauté économique européenne » dont le but caché était d’aboutir à une union politique européenne. Celle-là même qui se met en place depuis le traité de Maastricht, et qui a subi un revers avec son projet de Constitution en 2005.

    Car le but de ces gens-là est toujours de détruire les nations. Nous n’avons pas la reine d’Angleterre comme chef de l’Etat, mais le vrai chef de l’Etat est la Commission européenne. C’est moins visible, ce n’en est pas moins scélérat.