Le projet de Constitution égyptienne vu par Mgr Botros Fahim Awad Hanna, évêque auxiliaire d’Alexandrie de l’Eglise copte catholique :
« L’article 2 ne pose aucun problème. Tous ici acceptent le critère juridique qui reconnaît les principes de la charia comme source fondamentale de la législation*. L’article 3, qui est nouveau, garantit aux chrétiens et aux juifs l’usage de leurs propres principes canoniques pour régler les questions personnelles et religieuses de leurs communautés respectives. Cela peut paraître une garantie d’autonomie. Mais en réalité, il n’est laissé aucune place à la liberté religieuse pas plus que la possibilité de choisir librement sa religion. L’article 4 attribue la faculté d’interpréter la loi à l’Université sunnite d’Al Azhar et non plus à la Cour Suprême. Pour l’heure, Al Azhar est dominée par les positions modérées mais qui peut dire comment les choses évolueront à l’avenir ? L’article 44 jette les bases constitutionnelles d’une possible loi sur le blasphème, mesure qui cause nombre de dommages dans d’autres pays à majorité islamique. Certains articles reconnaissent un rôle aux groupes sociaux en matière de sauvegarde de l’éthique et de la morale publique. Ces disposition pourraient être utilisées pour instituer des corps de police chargés de poursuivre les comportements individuels incohérents avec les préceptes religieux. Enfin, l’article 219 affirme clairement que l’interprétation de la charia doit être en accord avec la jurisprudence élaborée au cours des premiers siècles de l’islam. Est ainsi reconnue la possibilité de l’intervention des écoles d’interprétation en conflit entre elles, avec une préférence implicite pour celles qui sont les plus suivies par les salafistes. »
(Fides)
* On ne doit pas être choqué par ce genre d'affirmation. C'est un des impératifs de la dhimmitude.