Bella dum late fúrerent, et urbes
Cæde fratérna gémerent cruéntæ,
Adfuit Virgo, nova semper edens
Múnera matris.
Tandis que la guerre étendait ses ravages, et que les villes ensanglantées déploraient des massacres fratricides, la Vierge apparut, elle qui nous offre toujours de nouveaux bienfaits maternels.
En vocat septem fámulos, fidéles
Ut sibi in luctu récolant dolóres,
Quos tulit Iesus, tulit ipsa consors
Sub cruce Nati.
Voilà qu’elle se choisit sept serviteurs, afin que, lui étant fidèles dans l’affliction, ils honorent et méditent les douleurs qu’embrassa Jésus, et qu’elle-même, associée à son Fils, souffrit au pied de la croix.
Illico parent Dóminæ vocánti :
Spléndidis tectis opibúsque spretis,
Urbe secédunt procul in Senári
Abdita montis.
Aussitôt ils obéissent à la Souveraine qui les appelle : méprisant leurs demeures splendides et leurs richesses, ils se retirent loin de la ville sur le Sénar, dans les retraites cachées de la montagne.
Córpora hic pœnis crúciant acérbis,
Sóntium labes hóminum piántes ;
Hic prece avértunt lacrimísque fusis
Núminis iram.
Ils crucifient leur corps par les rigueurs de la pénitence, expiant ainsi les péchés des hommes coupables ; par les prières et les larmes qu’ils répandent, ils détournent la colère divine.
Pérdolens Mater fovet, atque amíctum
Ipsa lugúbrem monet induéndum :
Agminis sancti pia cœpta surgunt,
Mira patéscunt.
La Mère de douleurs, les protège et les avertit elle-même de revêtir un vêtement de deuil : cette sainte troupe commence à grandir, et l’éclat des miracles l’environne.
Palmes in bruma víridans honóres
Núntiat patrum : próprios Maríæ
Ore lacténti vócitant puélli
Nómine Servos.
Une vigne qui reverdit au milieu des frimas annonce la gloire de ces saints fondateurs ; la voix d’enfants à la mamelle les acclame sous le nom de Serviteurs de Marie.
Sit decus Patri, genitǽque Proli,
Et tibi, compar utriúsque virtus
Spíritus semper, Deus unus omni
Témporis ævo. Amen.
Honneur soit toujours au Père et au Fils qu’il engendre, et à l’Esprit égal à l’un et à l’autre, honneur au seul Dieu dans tous les siècles Amen.
(ancienne hymne des matines)
Commentaires
Pourquoi "ancienne" hymne des Matines?
Elle est toujours au BR de 1962 donc en vigueur dans le rite romain sous sa forme extra.
Parce que je voyais, sur Introibo, juste avant: "A matines avant 1960"... Je ne suis pas allé voir plus loin. Dans mon bréviaire (monastique) ce n'est qu'une mémoire.
Aie, c'est donc ma faute: la mention "avant 1960" à Matines devrait être avant les 3 leçons du 2nd nocturne réduites à une seule en 1960, l'hymne est elle toujours bien là...
Une des innombrables fautes, et je ne sais si j'aurais un jour le temps de les corriger!