Angela Merkel était en visite hier à Budapest. Après trois heures de tête à tête avec Viktor Orban s’est tenue la conférence de presse commune, qui a été quelque peu tendue. Reprenant un mot utilisé l’été dernier par le Premier ministre hongrois, Angela Merkel a déclaré : « Honnêtement, je ne peux pas comprendre ce que veut dire “illibéral” quand on parle de démocratie ». Orban a répliqué : « Toutes les démocraties ne sont pas obligées d’être libérales. Ceux qui disent que la démocratie est nécessairement libérale tentent de mettre une école de pensée au-dessus des autres et nous ne pouvons pas admettre cela. »
Mais Angela Merkel a continué à faire la leçon à Orban sur le… dialogue, sur le respect des opinions divergentes… « Il est très important dans une démocratie, notamment quand on a une large majorité, de reconnaître le rôle de l’opposition, de la société civile et des médias. »
Elle en a remis une couche ensuite devant une centaine d’étudiants de l’université germanophone Andrassy (devant laquelle venait d’avoir lieu une manifestation anti-Orban), insistant lourdement sur la nécessité du pluralisme des médias, et de la liberté de la société civile (sauf quand elle manifeste contre l’islamisation en Allemagne ou quand elle critique l’Union européenne, semble-t-il…) « Dans une démocratie, l’opposition n’es pas un ennemi, la majorité doit protéger la minorité… »
Après le départ d’Angela Merkel, Viktor Orban n’a pas voulu commenter ces critiques. Il a souligné la qualité des relations économiques entre les deux pays, grâce auxquelles le taux de chômage hongrois est au plus bas, car les entreprises allemandes ont créé 300.000 emplois dans le pays et les exportations hongroises vers l’Allemagne battent des records. « Tout ce que je peux dire à la chancelière est : merci à l’Allemagne… »
Commentaires
En résumé : Mr Orban remercie l'Allemagne (et non Mme M.) pour les échanges commerciaux et se réserve le droit de gérer son pays comme il croit devoir le faire avec ses administrés. Intelligent ce Mr. Quant à Mme M. elle donne facilement des leçons théoriques de démocratie, mais est-ce bien ces leçons qui sont appliquées en Europe ????
Je pense de ne pas être le seul allemand qui admire M Orban et qui a honte pour cette chancellière.
Félicitations pour votre commentaire!Angela Merkel venait de se faire faire la leçon par obaama sur l'Ukraine et sans doute la Hongrie et sa volonté d'indépendance, et l'a bien répétée en bonne vassale qu'elle est.Vive le peuple hongrois qui résiste au rouleau compresseur mais attention à la vassalisation économique!