La « Tesla de l’assistance au suicide » serait sur le point d’être inaugurée en Suisse, selon cet article du Temps qui répercute des informations de la Neue Zürcher Zeitung.
La capsule « Sarco » a été mise au point par l’Australien Philip Nitschke, militant planétaire de l’euthanasie, auteur du premier livre détaillant les diverses façons de se suicider médicalement sans douleur, premier médecin au monde à avoir pratiqué une euthanasie légale (en 1997 en Australie).
Philip Nitschke a créé en Suisse une filiale de son organisation Exit International, « Exit Switzerland » (sans lien avec l’organisation suisse Exit), qui doit lui permettre de tester sa dernière invention. Il a déjà publié un livret intitulé « Aller en Suisse, Comment planifier votre sortie définitive », mais il prétend : « Ce qu’Exit ne peut pas, et ne fera pas, est de vous encourager à aller en Suisse pour mourir »…
Le candidat à la mort en capsule arrivant en Suisse rencontre Kaya, qui a un master de Sciences de la santé… (Le premier candidat serait déjà arrivé.)
La très souriante Kaya pourra vous expliquer les bienfaits de la capsule Sarco, telle que les vante le Dr Nitschke :
« Pas de panique, pas de sensation d'étouffement. La capsule peut être remorquée partout où vous voulez mourir de la manière dont vous voulez mourir. Par exemple, dans un bel endroit en plein air ou dans les bureaux d'une organisation d'aide à l'euthanasie. Il suffit d'entrer dans la capsule et de s'allonger. C'est très confortable. Selon les règles de la procédure, trois questions seront posées à la personne qui souhaite être euthanasiée : qui elle est, où elle se trouve et si elle sait ce qui va se passer lorsqu'elle appuiera sur le bouton. Si elle répond à ces questions, la capsule sera activée. »
Il reste toutefois un problème : selon Nitschke sa capsule n’est pas un dispositif médical et n’a donc pas besoin d’être approuvée par l’autorité suisse de surveillance. Mais le professeur de droit et de médecine Kerstin Noëlle Vokinger estime que la loi sur les dispositifs médicaux couvre également les dispositifs qui servent à modifier un « état physiologique ou pathologique ». Par conséquent, « cela pourrait inclure un appareil qui tue une personne », explique-t-elle dans les colonnes de la Neue Zürcher Zeitung. C’est en effet une modification radicale…