Texte du message vidéo adressé aux participants du sommet de l'ONU sur les changements climatiques par Benoît XVI :
Je désire parler du rapport existant entre le Créateur et l'homme gardien de sa Création, offrant ainsi mon appui aux gouvernements et agences internationales réunies ici pour débattre d'une question aussi grave.
La terre constitue un don précieux de Dieu qui, en formant son ordre spécifique nous a indiqué les principes garantissant la sauvegarde de la création. C'est pourquoi l'Eglise estime que tout ce qui touche à l'environnement et à sa protection est étroitement lié au développement humain intégral. Dans l'Encyclique Caritas in Veritate, j'ai évoqué ces questions en rappelant l'urgence morale d'une nouvelle solidarité, entre pays mais aussi entre personnes, car la nature est donnée par Dieu à chacun de nous. Cela suppose une responsabilité personnelle face à l'humanité, aux pauvres comme aux générations successives.
Il est donc capital que la communauté internationale et les gouvernements informent la société sur les utilisations dangereuses de la nature. Les pays qui exploitent en les épuisant des ressources doivent le reconnaître, et faire en sorte que les coûts économiques et sociaux ne retombent pas sur les autres, y compris au dam des générations à venir. La protection de l'environnement, des richesses naturelles et du climat doivent contraindre tous les responsables à redoubler d'efforts, dans le respect des lois et le développement de la solidarité avec les régions du monde les plus fragiles. Ensemble nous pouvons parvenir à un développement humain incluant la charité et la vérité. Il est donc essentiel que notre modèle de développement global prenne conscience d'une plus ample responsabilité partagée de la création. Aux volets environnementaux et climatiques il faut ajouter la résolution du scandale que constituent la faim et la misère.
Commentaires
"Les pays qui exploitent en les épuisant des ressources doivent le reconnaître, et faire en sorte que les coûts économiques et sociaux ne retombent pas sur les autres, y compris au dam des générations à venir. La protection de l'environnement, des richesses naturelles et du climat"
Noter que le pape ne peut prendre l'épuisement des ressources et la fragilité du climat que comme des données de fait fournies par les "scientifiques" ou soi-disant tels, son domaine n'étant que la foi et la morale.
Mais la science ne juge pas notre raison, c'est notre raison qui juge la science.
Par exemple dans la déclaration Nostra Aetate :
"Les peuples de la faim interpellent les peuples de l'opulence. Les femmes, là où elles ne l'ont pas encore obtenue, réclament la parité de droit et de fait avec les hommes. Les travailleurs, ouvriers et paysans, veulent non seulement gagner leur vie, mais développer leur personnalité par leur travail. mieux, participer à l'organisation de la vie économique, sociale, politique et culturelle. Pour la première fois dans l'histoire, l'humanité entière n'hésite plus à penser que les bienfaits de la civilisation peuvent et doivent réellement s'étendre à tous les peuples."
Or des peuples de la faim sont devenus des peuples puissants (la Chine l'Inde) depuis le temps de cette déclaration. Des revendications corrosives pour la famille ont surgi au nom des "droits de l'homme" faussement interprétés. Bref, ces constatations de fait (et noter que ma citation de "Gaudium et spes ne contient que des données de fait) ne sont pas infaillibles et sont sujettes à variation au fil du temps.
En revanche la parité des droits fondamentaux des femmes n'est toujours pas partout en vigueur et n'a pas vraiment progressé. Songeons à la chariah et aux droits des foetus féminins. Fondée sur le droit naturel, cette égalité n'est pas à option et nous devons combattre pour l'obtenir parce qu'elle est de doctrine catholique et une donnée de morale.