Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Divine liturgie

    Superbe, vraiment superbe divine liturgie de la fête du Saint-Esprit ce matin à Iekaterinbourg, avec la bonne tête du métropolite Eugène, qui procède à une ordination diaconale. Cette église, qui reproduit celle qui avait été détruite par les bolcheviques, a été consacrée le 24 juin 2013. (Remarquer la qualité de l'iconostase, et celle des chœurs un jour de semaine...)

  • Marioupol

    8f998b24bb2d540eadcc4f73748b3885_o.jpg

    Démonstration de Flyboard (invention française, comme son nom ne l'indique pas) lors de la deuxième fête des "voiles écarlates" hier soir à Marioupol.

    Les mêmes s'entraînaient dans la journée:

  • Terroristes

    Hier, dimanche de la Pentecôte chez les orthodoxes, les Ukrainiens ont lancé cinq missiles américains ATACMS à ogive à sous-munitions contre Sébastopol. Quatre d’entre eux ont été interceptés, le cinquième a dispersé ses munitions sur une plage. Il y a eu quatre morts dont deux enfants, et 151 blessés dont 82 ont dû être hospitalisés (dont deux enfants dans un état très grave et cinq en soins intensifs).

    Le fait d’avoir choisi cette date pour tirer sur une plage indique une volonté diabolique. Et le gouvernement américain qui fournit ces armes n’est pas innocent. (Hiroshima, c’était le jour de la Transfiguration…)

    Le même dimanche de la Pentecôte, plusieurs attaques islamistes ont eu lieu au Daguestan contre deux églises, deux synagogues et un point de contrôle de la police. Un prêtre a été égorgé et au moins 15 policiers ont été tués. Il y a eu 16 blessés dont 13 policiers. 6 terroristes ont été éliminés.

    Quand on sait que les islamistes de l’attentat du Crocus allaient en Ukraine après leur forfait, et que des islamistes du Caucase combattent du côté des forces ukrainiennes, il est difficile de ne pas faire un lien entre les deux attaques. Le président de l’Ingouchie Mahmud-Ali Kalimatov a affirmé qu’elles sont liées et sont des tentatives de déstabiliser la Russie. Pour l’ancien député du Daghestan à la Douma (quatre législatures) Mogamed Gadjiev, les services de renseignement de l’Ukraine et les pays de l’OTAN sont derrière les assauts terroristes dans son pays.

    Addenda

    L'ambassadeur des Etats-Unis à Moscou Lynne Tracy a été convoquée au ministère russe des Affaires étrangères.

    Il a été souligné que les Etats-Unis d'Amérique, qui mènent une guerre hybride contre la Russie et sont en fait devenus partie au conflit en fournissant aux forces armées les armes les plus modernes, y compris les missiles ATACMS avec des ogives à fragmentation utilisés contre les habitants de Sébastopol, dont le ciblage et le pilotage sont effectués par des spécialistes militaires américains, portent une responsabilité égale à celle du régime de Kiev pour cette atrocité.

    L'ambassadeur a été informé que de telles actions de Washington, qui visent à encourager les autorités pro-nazies d'Ukraine à poursuivre les hostilités jusqu'au "dernier Ukrainien" en autorisant des frappes à l'intérieur du territoire russe, ne resteront pas impunies.

    Des mesures de rétorsion suivront certainement.

    *

    Le commentaire d'Ubu-Mikhaïlo Podolyak, conseiller de Zelensky:

    Il n'y a pas et il ne peut pas y avoir de "plages", de "zones touristiques" et d'autres signes fictifs de "vie paisible" en Crimée. La Crimée est définitivement un territoire étranger occupé par la Russie, où il y a des hostilités et une guerre à grande échelle. Cette même guerre que la Russie a déclenchée uniquement à des fins génocidaires et invasives.  

    La Crimée est également un grand camp militaire et un entrepôt, avec des centaines de cibles militaires directes, que les Russes tentent cyniquement de cacher et de dissimuler avec leurs propres civils. Ces derniers sont d'ailleurs considérés comme... des occupants civils.

    *

    A la demande d'un journaliste russe si l'UE condamnait l'attaque sur la plage de Sébastopol, Peter Stano, porte-parole de l'UE pour les affaires étrangères, a osé répondre que les comptes-rendus russes sur les actions ukrainiennes et leurs conséquences ont « une crédibilité proche de zéro et Bruxelles ne peut pas s’y fier ». Même l'AFP ne s'abaisse pas à une telle infamie.

    *

    Les attentats au Daghestan sont revendiqués par l'Etat islamique au Khorassan, comme par hasard.

  • Un indice

    L’ordination des séminaristes des Missionnaires de la Miséricorde Divine était bloquée à Toulon comme toutes les autres ordinations. La situation s’est débloquée, pour les séminaristes diocésains qui ont accepté d’être ordonnés selon le nouveau rituel. Pas pour ceux qui voulaient l’ancien rite.

    Mais ces séminaristes découvrent qu’il ne s’agit pas seulement de cela :

    Il apparait que la situation est bloquée non seulement en raison du rit de l’ordination, mais en raison de la possibilité pour les futurs prêtres de pouvoir célébrer dans l’ancien rite. Aucune certitude concernant cette possibilité n’est donnée par les autorités romaines, et il se pourrait donc que des candidats soient ordonnés sans avoir le droit de célébrer ensuite selon l’ancien rit. Ils ne pourraient plus alors exercer leur ministère dans le cadre de la communauté et en conformité aux statuts.

    Voilà donc un indice qui paraît confirmer la rumeur selon laquelle le pape va interdire la liturgie traditionnelle.

    Certains avancent même la date du 16 juillet.

    La question qui demeure est de savoir si le pape va interdire purement et simplement la liturgie traditionnelle (ce qui en fait serait conforme au postulat de Traditionis custodes : les livres de la néo-liturgie « sont la seule expression de la lex orandi du Rite romain »), ou s’il va l’interdire à tous les prêtres diocésains dans toutes les églises diocésaines, et la laisser uniquement aux instituts qui ont dans leurs statuts la célébration exclusive de la liturgie traditionnelle, donc seulement dans les (rares) églises appartenant à ces (rares) instituts.

    Le communiqué des Missionnaires de la Miséricorde (qui ne semblent pas avoir l’exclusivité de la liturgie traditionnelle dans leurs statuts) paraît pouvoir considérer comme acquis que l’interdiction frappera au moins tous les prêtres diocésains dans toutes les églises diocésaines.

    Auquel cas je ne pourrai plus faire partie de cette Eglise-là.

  • Inter natos mulierum

    Inter natos mulierum non surrexit major Joanne Baptista, qui viam Domino praeparavit in eremo. Ecce agnus Dei, qui tollit peccata mundi. Alleluia.

    Entre tous ceux nés d’une femme ne s’est pas levé de plus grand que Jean-Baptiste, qui prépara le chemin au Seigneur dans le désert. Voici l’agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde. Alléluia.

    C’était l’offertoire de la messe de saint Jean Baptiste au moins en Bavière puisque Mozart qui avait alors 15 ans a dédié cette pièce au moine Jean von Haasi du monastère de Seeon qu’il visitait régulièrement.

  • Nativité de saint Jean Baptiste

    Велича́ем тя, Предте́че Спа́сов Иоа́нне, и чтим е́же от непло́дове пресла́вное рождество́ твое́.

    Nous te magnifions, Jean le Précurseur du Sauveur ; la stérile enfante, et nous-mêmes nous te célébrons en ce jour de ta glorieuse Nativité.

    Mégalynaire, à la cathédrale de la Nativité de la Mère de Dieu à Kropyvnytskyï, Ukraine, il y a deux ans. (La cathédrale fut construite quand la ville s’appelait Elizavetgrad, du nom de l’impératrice qui la fit construire.) Chanté par le clergé puis par le chœur.

  • A la Trinité Saint-Serge

    Hier après-midi, avant l’office des vigiles de la Pentecôte, c’est-à-dire de la fête de la Sainte Trinité dans la liturgie byzantine, l’icône de la Trinité d’Andreï Roublev, « l’icône des icônes », a quitté la cathédrale patriarcale du Christ Sauveur de Moscou, où elle était exposée depuis un an, et a retrouvé sa place dans l’iconostase de la cathédrale de la Sainte Trinité de la laure de la Trinité Saint-Serge à Serguiev Possad.

    Les experts de la Galerie Tretiakov où se trouvait l’icône étaient vigoureusement opposés à ce que celle-ci retrouve son lieu d’origine, mais Vladimir Poutine avait tranché : l’icône des icônes devait retrouver son église : puisqu’elle y avait passé 500 ans, elle pouvait encore y passer des siècles, quelles que soient les alarmes des spécialistes pour sa « conservation ».

    Après avoir vénéré l’icône et les reliques de saint Serge, le patriarche Cyrille a déclaré :

    Je me réjouis avec vous tous de tout cœur, chers pères, frères et sœurs, de ce grand événement. C'est un bonheur pour nous tous de participer à ce qui se passe maintenant : la Très Sainte Trinité revient dans sa maison. Lorsqu'elle a été enlevée de la Laure, lorsque le monastère a été profané, ces personnes malveillantes ne pouvaient probablement pas imaginer que le temps viendrait non seulement du retour de la sainte icône à l'endroit où elle se trouvait à l'origine, mais aussi du réveil général de la foi au sein de notre peuple. S'il n'y avait pas eu de réveil de la foi, il n'y aurait pas eu cette offrande de la Sainte Trinité. Nous devons remercier Dieu pour tout cela, car sous nos yeux un grand miracle s'est produit pour le déshonneur de l'idée impie qui, à un moment donné, a capté la conscience de la majorité de notre peuple - l'apostasie, qui a frappé l'âme et la conscience des gens et les a de détournés de Dieu. Aujourd'hui, ces signes de retour des objets sacrés témoignent de profonds changements, notamment, et peut-être avant tout, dans la vie de notre peuple : le renouveau de l'orthodoxie dans la Sainte Russie. En l'honneur de cet événement, je donne ma bénédiction pour que ce jour soit appelé le Jour de l'arrivée de l'image miraculeuse de la Sainte Trinité à la Laure de la Trinité-Serge et pour que des services de polyeleos y soient toujours célébrés. En effet, il s'agit d'un événement qui ne doit pas quitter notre mémoire, en particulier celle de ceux qui en ont été les témoins, mais qui doit également s'inscrire dans l'histoire de notre Église. Pour nous tous, il s'agit d'un autre signe de la présence de Dieu dans la vie de notre peuple, de notre pays et de chacun d'entre nous. Forts de ces miracles divins, nous préserverons la foi orthodoxe, nous élèverons nos enfants et nos petits-enfants dans cette foi, nous renforcerons les fondements de la vie personnelle, familiale, sociale et étatique qui ont été créés par nos pieux prédécesseurs, les saints de Dieu, nos révérends pères et mères porteurs de Dieu. Espérons que cet événement, qui est sans aucun doute une manifestation de la volonté divine et du miracle divin, renforcera la foi de nombreuses personnes et en convertira peut-être beaucoup au Christ. Dieu veuille qu'il en soit ainsi et que les gens soient capables de reconnaître ces miracles et de les percevoir comme un signe de la présence de Dieu dans nos vies. Je me réjouis avec vous tous pour ce grand événement historique et spirituel ! Bienvenue au retour de l'icône de la Sainte Trinité dans votre maison ! Amen.

    Alors ont commencé les vigiles. Et ce matin a eu lieu la solennelle divine liturgie de la Pentecôte, fête de la Sainte Trinité, à l’extérieur, en raison de la foule. (Superbe hymne des chérubins à 43’30. Deuxième partie à 52’50.)

    Capture d’écran 2024-06-23 à 14.22.57.jpg

  • 5e dimanche après la Pentecôte

    "Vous avez appris, dit-il, qu’il a été dit aux anciens : Vous ne tuerez point, et quiconque tuera, méritera d’être puni en jugement." Ces commandements, c’était lui-même qui les avait donnés, mais il n’en indique point ici l’auteur. Car s’il eût dit : Vous avez appris que j’ai dit aux anciens, on n’eût pu souffrir cette parole. S’il eût dit aussi : Vous avez appris que mon Père a dit aux anciens, et qu’il eût ajouté aussitôt : Mais moi je vous dis, etc., il eût paru être plus grand que son Père, et se glorifier en parlant de la sorte. Il se contente donc de rapporter ce commandement, sans marquer particulièrement celui qui l’avait fait, et il leur montre que le temps était venu de leur renouveler ce précepte. Car en disant : "Il a été dit aux anciens", il marque qu’il y avait longtemps que cette loi leur avait été donnée : ce qu’il dit pour exciter ses auditeurs à s’avancer à une vertu plus parfaite, comme si un maître disait à un enfant paresseux, pour l’exhorter à l’étude : Considérez combien il y a déjà de temps que vous êtes à assembler des syllabes. C’est ce que Jésus-Christ insinue ici par ce mot d’anciens, excitant les Juifs à s’avancer enfin à une vertu plus parfaite, comme s’il leur disait : Il y a déjà longtemps que vous devez avoir appris ces préceptes, il est temps maintenant que vous passiez à d’autres plus relevés.

    Mais il est à remarquer que Jésus-Christ ne confond pas même l’ordre des préceptes, et qu’il commence par où la loi même commençait, pour montrer la parfaite conformité de ces deux lois.

    "Mais moi je vous dis que quiconque se mettra en colère sans sujet contre son frère méritera d’être condamné en jugement." Remarquez dans ces paroles la puissance de celui qui les dit. Considérez l’autorité avec laquelle il agit, et comme il parle en législateur. Car qui d’entre les prophètes, qui d’entre les justes ou les patriarches a jamais parlé de la sorte ? Ils commençaient par ces mots : "Voici ce que dit le Seigneur." Mais le Fils de Dieu n’agit pas ainsi. Ils parlaient en serviteurs, et comme de la part de leur Maître ; mais Jésus-Christ parle en Fils de Dieu, et de la part de son Père. Et lorsqu’il parle de la part de son Père, il parle en même temps de la sienne ; puisqu’il dit lui-même à son Père : "Tout ce qui est à moi est à toi ; et tout ce qui est à toi est à moi." (Jean, XVII, 10.) Les prophètes parlaient à des hommes, qui comme eux étaient serviteurs du même Maître mais Jésus-Christ parle à ses propres serviteurs.

    Demandons maintenant à ceux qui rejettent l’ancienne loi, si le commandement de ne se point mettre en colère est contraire à celui de ne point tuer ; et s’il n’en est pas plutôt la perfection et comme le couronnement. N’est-il pas visible que l’un est l’accomplissement de l’autre et qu’ainsi il est plus grand ? Celui qui s’abstient de la colère s'abstiendra bien plus aisément de l’homicide ; et celui qui étouffe dans son cœur tous les mouvements d’indignation, arrêtera bien plus aisément ses mains pour leur interdire toute violence. La colère est la racine de l’homicide. Celui qui coupe cette racine en coupera facilement toutes les branches, ou plutôt il ne les laissera pas même pousser. Ainsi Jésus-Christ ne donnait point ces nouveaux préceptes pour détruire la loi ; mais pour la faire observer plus parfaitement. Car quel est le but de la loi ? N’est-ce pas d’empêcher l’homicide ? Il eût donc fallu pour être contraire à la loi commander le meurtre, puisque tuer, et ne pas tuer, sont les deux contraires. Mais lorsqu’il ne permet pas même qu’on se mette en colère, il est visible qu’il tend au même but où la loi tendait, mais qu’il le fait plus parfaitement. Celui qui ne pense qu’à ne point tuer, n’aura jamais tant d’aversion de l’homicide que celui qui veut étouffer même la colère ; et ce dernier est sans comparaison plus éloigné de tomber dans le crime que n’est le premier.

    Saint Jean Chrysostome, 16e homélie sur saint Matthieu.

  • Un marqueur

    Deus, qui ómnia pro te in hoc sǽculo relinquéntibus, céntuplum in futúro et vitam ætérnam promisísti : concéde propítius ; ut, sancti Pontíficis Paulíni vestígiis inhæréntes, valeámus terréna despícere et sola cæléstia desideráre.

    Dieu, vous avez promis à ceux qui abandonnent tout en ce siècle pour vous, le centuple dans le siècle à venir et la vie éternelle : accordez-nous, dans votre bonté ; que, suivant fidèlement les traces du saint Pontife Paulin, nous ayons la force de mépriser les biens de la terre et de désirer les seuls biens du ciel.

    Cette oraison a été supprimée dans la néo-liturgie, comme ont été supprimées ou falsifiées toutes celles qui comportent l’expression « terrena despicere et sola cælestia desiderare ».

    C’est un des marqueurs qui indiquent que la néo-liturgie n’est pas catholique, car en supprimant cette expression elle détruit un axe essentiel de la spiritualité traditionnelle, celle des pères d’orient et d’occident, dont saint Paulin est un glorieux témoin.

  • Saint Paulin de Nole

    Le martyrologe de ce jour commence naturellement par une notice sur saint Paulin de Nole, personnage fascinant dont j’ai parlé plusieurs fois. Richissime propriétaire terrien dans le bordelais et jusqu’en Espagne, consul de Rome en 378, puis se dépouillant de tout pour devenir ermite à Nole, puis évêque de Nole correspondant avec saint Ambroise, saint Jérôme, saint Augustin…, principal poète latin chrétien avec Prudence…

    Après diverses autres notices, le martyrologe dit :

    A Naples, en Campanie, saint Jean évêque, que le bienheureux Paulin évêque de Nole appela au royaume des cieux.

    Voici de quoi il s’agit, pris dans l’Histoire de saint Paulin de Nole par l’abbé François Lagrange, 1877.

    Capture d’écran 2024-06-21 à 18.29.17.png