Päivi Räsänen, ancien ministre de l’Intérieur de Finlande, ancienne présidente du parti chrétien-démocrate, est poursuivie depuis 2020 pour « incitation à la haine ». Parce que en 2019 elle a osé critiquer la participation officielle de l’Eglise (luthérienne) de Finlande à la gay pride, en publiant sur les réseaux sociaux des citations de la Bible sur les relations sexuelles contre nature et en accusant son Eglise d’« élever la honte et le péché au rang de sujet de fierté ».
Elle fut interrogée pendant 13 heures au total par la police.
En première instance elle a été acquittée.
Le parquet a fait appel. En appel elle a été acquittée.
Aujourd’hui le procureur d’Etat la renvoie devant la Cour suprême…
Son avocat irlandais, d’ADF International, déclare :
Cette affaire marque un tournant dans l'histoire de la censure rampante en Europe. Dans une nation occidentale démocratique, en 2024, personne ne devrait être jugé pour sa foi. Pourtant, tout au long des poursuites engagées contre Päivi Räsänen et l'évêque Pohjola, nous avons assisté à quelque chose qui s'apparente à un procès pour « hérésie », où des chrétiens sont traînés devant les tribunaux pour avoir des croyances qui diffèrent de l'orthodoxie officielle de l'époque.
L'insistance de l'État à continuer ces poursuites après presque cinq longues années, malgré les décisions claires et unanimes des tribunaux inférieurs, est alarmante. Dans de tels cas, c'est la procédure qui fait office de sanction, ce qui a pour effet de refroidir la liberté d'expression de tous les citoyens qui observent la situation. L'ADF International restera aux côtés de Räsänen et Pohjola à chaque étape de leur procès. Leur droit de s'exprimer librement est le droit de chacun de s'exprimer librement.
(Juhana Pohjola, aujourd’hui « évêque » d’une Eglise luthérienne finlandaise dissidente, est lui aussi toujours poursuivi, pour avoir publié en… 2004 un opuscule de Päivi Räsänen intitulé Homme et femme il les créa. Il a été acquitté en première instance en 2022.)