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Des grands-parents ?
Le pape n’est pas sûr que Jésus ait eu des grands-parents. Il le met entre guillemets : citation anonyme et non garantie.
Il paraît qu’il y en a aussi qui disent que Marie était la "mère" de Jésus.
Il y en a même, dit-on, pour qui c’était la "Sainte Vierge". Et même la "Mère de Dieu". Mais là c’est vraiment pousser le bouchon un peu loin…
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Saint Pantaléon
Ἀθλοφόρε Ἅγιε, καὶ ἰαματικὲ Παντελεῆμον, πρέσβευε τῷ ἐλεήμονι Θεῷ, ἵνα πταισμάτων ἄφεσιν, παράσχῃ ταῖς ψυχαῖς ἡμῶν.
Saint vainqueur et guérisseur Panteleimon, intercède auprès du Dieu miséricordieux pour qu’il nous accorde le pardon de nos fautes.
Tropaire chanté par Thanasis Daskalothanasis.
Le premier mot veut dire que Panteleimon a gagné le prix en remportant la course (du martyre). Il guérissait tant les âmes que les corps, sans demander d’argent : il est un des « anargyres ».
Selon certains, ses parents lui avaient donné le nom de « Pantaléon », tout lion, mais sa charité l’avait fait surnommer Panteleimon, tout miséricordieux. Selon d’autres, c’est lorsqu’il entra dans le martyrologe romain que son nom fut déformé en Pantaléon (puis… Pantalon…).
Toi qui puises sans cesse la grâce des guérisons aux sources immatérielles du Sauveur, qui les verses largement et distribues à qui s'approche de toi, éclaire par grâce divine tous les fidèles célébrant ta glorieuse, sainte et lumineuse festivité, Bienheureux dont le nom et la bonté sont à l'image du Dieu compatissant, prie-le de prendre en pitié tous ceux qui te chantent. (Lucernaire)
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Sainte Anne
Sic fingit tabernaculum Deo, ainsi elle crée un tabernacle à Dieu : c’était la devise que portaient, autour de l’image d’Anne instruisant Marie, les jetons de l’ancienne corporation des ébénistes et des menuisiers, qui, regardant la confection des tabernacles de nos églises où Dieu daigne habiter comme son œuvre la plus haute, avait pris sainte Anne pour patronne et modèle auguste. Heureux âge que celui où ce que l’on aime à nommer la naïve simplicité de nos pères, atteignait si avant dans l’intelligence pratique des mystères que la stupide infatuation de leurs fils se fait gloire d’ignorer !
Dom Guéranger
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Parité
Présentation par le gouvernement autrichien d’un projet de loi super-liberticide dit de lutte contre la haine sur internet.
Il sera évidemment interdit de critiquer la gynécocratie.
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Ubu
En mars, les masques ne servaient à rien.
En juillet, les masques sont nécessaires.
En mars, il ne servait à rien de faire des tests dans les aéroports.
En juillet, c’est nécessaire.
Et chaque fois avec des attestations de spécialistes.
(Et quels que soient les revirements on n'oublie pas la pompe à phynance véhiculée par les gendarmes.)
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Saint Jacques
Les prières du prêtre avant la bénédiction finale des fidèles, à la messe de saint Jacques selon la liturgie mozarabe.
Christus Deus, Dei Patris Fílius, quem Iacóbus relícto patre in navi tota secútus est devotióne cordis, indesinénter vos fáciat suis inhærére vestígiis.
℟. Amen.
Que le Christ Dieu, Fils de Dieu le Père, que Jacques, ayant laissé son père dans le bateau, a suivi de toute la dévotion de son cœur, vous fasse adhérer à ses pas sans relâche.
Quique, per hunc apóstolum suum cultóres dæmonum convértit ad fidem, concédat vobis vana sæculi respuéndo, se in veritáte dilígere.
℟. Amen.
Et que celui qui par cet apôtre a converti à la foi des adorateurs du démon vous accorde de rejeter les vanités du siècle et de l’aimer en vérité.
Ut eius remunerémini præsídiis, cuius hódie triúmphum excólitis passiónis.
℟. Amen.
Afin que vous soyez récompensés avec l’aide de celui dont nous célébrons le triomphe de sa passion.
Per misericórdiam ipsíus Dei nostri, qui est benedíctus et vivit et ómnia regit in sæcula sæculórum.
℟. Amen.
Par la miséricorde de notre Dieu, qui est béni et vit et régit tout dans les siècles des siècles.
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49 x 135
Y a pas à dire, les amendes à 135 € ça doit rapporter… Dès le premier jour du confinement, les gendarmes traquaient les promeneurs solitaires sur les plages. Aujourd’hui à Crozon, pas moins de 49 personnes ont dû payer, parce qu’elles avaient commis le crime d’aller à la plage sublime de l’Ile Vierge (la 7e plus belle d’Europe selon un classement de 2015).
« La plage de l'île Vierge est interdite et on a mené une opération préventive, dissuasive et répressive par rapport aux nombreux touristes qui bravent l'interdiction », a martialement déclaré le capitaine Poisson, qui, n’écoutant que son courage, et à la tête de ses troupes aguerries, a remporté une grande victoire sur les tapis de plage.
On nous précise que l’opération a été menée « depuis la terre et la mer ». C’est seulement ainsi que la bataille pouvait être gagnée contre un ennemi en nombre. Toutefois on ne nous dit pas si la frégate était appuyée par un sous-marin ni si les troupes terrestres étaient en chars d’assaut.
Mais ce qui est clair (depuis le début), c’est que l’ennemi n’est pas un virus : c'est le peuple français.
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Constantinople
Une « prière » musulmane du vendredi a été organisée ce matin à Sainte-Sophie, avec au premier rang le très pieux Erdogan.
Pour répondre à cette nouvelle profanation de la « grande église », en Grèce et ailleurs les drapeaux sont en berne, les cloches sonnent le glas et l’hymne acathiste sera chanté ce soir en de nombreuses églises, notamment à la cathédrale orthodoxe d’Athènes par l’archevêque Jérôme (en direct).
L’Acathiste a été composée pour célébrer la victoire de Constantinople sur les Perses en 626. Elle est toujours chantée pendant le carême, le vendredi soir, dans toutes les Eglises byzantines. Son célèbre tropaire est aussi le kondakion du 3e dimanche de carême :
Τῇ ὑπερμάχῳ Στρατηγῷ τὰ νικητήρια,
Ὡς λυτρωθεῖσα τῶν δεινῶν εὐχαριστήρια,
Ἀναγράφω σοι ἡ Πόλις σου Θεοτόκε.
Ἀλλ᾿ὡς ἔχουσα τὸ κράτος ἀπροσμάχητον,
Ἐκ παντοίων με κινδύνων ἐλευθέρωσον,
Ἵνα κράζω σοι· Χαῖρε, Νύμφη ἀνύμφευτε.Ti ipermàkho stratigò ta nikitìria,
os litrothìsa ton dhinòn efcharistìria
anagràfo sì i pòlis sou, Théotòké.
All’os èkhoussa to kràtos aprosmàkhiton,
ek pandìon mé kindhìnon élefthèrosson,
ìna kràzo si : Khèré, Nìmfi anìmfefté.Invincible chef d’armée, à toi les accents de victoire ! Libérée du danger, ta ville, ô Mère de Dieu, t'offre des hymnes de reconnaissance. Toi dont la puissance est irrésistible, de tout péril délivre-moi, pour que nous puissions t'acclamer : Salut à Toi, Epouse sans époux !
En voici deux versions, par un soliste et en polyphonie, en l'église de l'Assomption de Palazzo Adriano en Sicile (Eglise grecque-catholique italo-albanaise).
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Sainte Christine
Puisqu’on avait une sainte Christine martyre de Bolsène, dans le Latium, et puisqu’on entendait parler d’une sainte Christine martyre de Tyr, on n’avait pas craint d’affirmer, jusque dans le martyrologe, que l’unique sainte Christine, l’Italienne évidemment, avait subi le martyre à Tyro, une ancienne île engloutie du lac de Bolsène…
On sait qu’en 1880 a été découvert le tombeau de sainte Christine de Bolsène dans la… basilique Sainte-Christine de Bolsène, contenant ses ossements, ceux d’une jeune fille de 14 ans. Dans l’enthousiasme de la découverte, l’illustre archéologue Jean-Baptiste de Rossi en conclut que l’on avait trouvé la véritable sainte Christine.
Mais on lui fit remarquer que selon l'antique martyrologe hiéronymien c'est bien sainte Christine de Tyr qui est vénérée ce jour, comme dans tous les calendriers de l'Orient.
Et il se trouve que le corps de sainte Christine de Tyr se trouve également en Occident. A Venise.
De Tyr il avait été transporté à Constantinople, où l’on avait construit une église en son honneur dans l’enceinte du « Palais sacré ». La relique fut volée en 1325 par les Vénitiens, et déposée au monastère Saint-Marc des bénédictines de l’île de la lagune de Venise qui prit le nom de Sainte-Christine. Faute de religieuses, le monastère fut fermé au XVe siècle, et le corps de sainte Christine suivit la dernière religieuse à Torcello, en l’église Saint-Antoine, puis en 1793 il fut transféré à Venise, d’abord au monastère Sainte-Justine, puis en 1810 en l’église Saint-François de la Vigne, où il se trouve toujours, dans une châsse de cristal, en attendant la Résurrection.
Sainte Christine de Tyr se trouve (à droite) en compagnie des saintes Anastasie, Barbe, Euphémie, Marine et Thècle, sur cette icône de la fin du XVIIe siècle au monastère du Pantocrator (Athos). (Cliquer pour agrandir.)