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  • Martyrs du vivre ensemble ?

    Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon et primat des Gaules, en voyage au Kurdistan irakien, déclare sur RMC qu’il faut encourager les chrétiens d’Irak à rester dans ce pays où ils ont développé depuis des siècles « un art de vivre ensemble qui est aussi une grande richesse pour l’humanité» : « Il vaut mieux partir que de se faire tuer évidemment, mais le but n’est pas que tout le monde parte, c’est qu’on arrive à rester et à continuer à vivre ensemble. »

    Ce n’est pas par amour de la bisounoursique et suicidaire idéologie occidentale du « vivre ensemble » que les chrétiens d’Irak peuvent ou doivent rester dans leur pays. C’est pour y témoigner du Christ et de son Eglise. Ils sont des martyrs du Christ. Ils ne seront jamais des martyrs du vivre ensemble, quoi qu’en dise Mgr Barbarin.

    Dans le même temps, Mgr Michel Dubost, président du Conseil de l’épiscopat français pour les Relations interreligieuses, qui accompagne le cardinal Barbarin dans ce voyage organisé par Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient, publiait ce message :

    Chers frères et sœurs musulmans,

    Voici la grande fête de l’Aïd.
    A cette occasion, nous vous souhaitons joie, prospérité et paix.

    Nous voulons aussi vous exprimer nos sentiments les plus fraternels.

    Le chômage des jeunes, les difficultés économiques de la France, les tragiques événements du monde et, notamment, ceux du Nigéria, de Centrafrique, de Syrie, d’Irak, et peut-être encore plus ceux de Gaza troublent profondément tous les citoyens de notre pays.

    Beaucoup de ces drames vous touchent plus profondément que les autres citoyens français, parce que ces tragédies impliquent souvent des musulmans et que les personnes exclues, blessées, assassinées, déplacées, exilées sont majoritairement des musulmans.

    Nous, Français, nous nous sentons souvent impuissants devant l’ampleur des tragédies. Mais nous pouvons donner ici en France l’exemple d’une responsabilité partagée, d’une recherche d’amitié, d’une volonté de créer du lien.

    La fête de l’Aïd est celle de la confiance en Dieu d’Abraham au moment du sacrifice. Nous voulons, au plus profond de notre foi chrétienne, nous unir à vous dans cette confiance : Dieu est miséricordieux !

    Evry, le 22 juillet 2014

    Mgr Michel Dubost
    Evêque d’Evry-Corbeil-Essonnes
    Président du Conseil pour les Relations interreligieuses

    « Les personnes exclues, blessées, assassinées, déplacées, exilées sont majoritairement des musulmans. »

    Si un seul centime de l’argent que j’ai donné cette année à l’Œuvre d’Orient a pu servir à financer la petite visite de Mgr Dubost aux chrétiens d’Irak qu’il poignarde dans le dos, ça me donne envie de vomir.

  • Quand le privé devient public, voire magistériel

    Le Saint-Siège avait annoncé que François se rendrait à Caserte le 26 juillet pour une visite privée à son ami le « pasteur » Machinchose, l’un de ceux devant lesquels il s’était mis à genoux en 2006 à Buenos Aires.

    Quelqu’un ayant dû faire remarquer au souverain pontife que ce serait un peu violent de rendre visite à un protestant et à sa communauté protestante le 26 juillet, qui est la fête patronale de sainte Anne à Caserte, François a modifié son programme : le 26, il irait rendre visite aux catholiques qui persistent à vénérer une sainte Anne absente des Ecritures, et il irait le 28 rendre visite à son ami et à sa communauté.

    Il était bien précisé qu’il s’agissait d’une visite « privée ». Et les comptes-rendus disent toujours « visite privée ». Il n’empêche que le discours « du Saint-Père François » à la communauté protestante de Caserte a été aussitôt publié sur le site du Vatican, dans la catégorie des « discours » du « Saint-Père ».

    Caserte.jpg

    On lira la traduction du discours chez Benoît et moi. Entre les lieux communs du bergoglisme et une ahurissante caricature de repentance, on y retrouvera, en version light, le discours œcuméniste de 1986 : l’unité est faite puisque nous sommes ensemble, le Saint-Esprit « nous tient dans l'unité » et « nous unit comme églises réconciliées dans la diversité ».

  • Le décalogue du bonheur ?

    Dans une interview au magazine argentin Viva (du groupe monopolistique Clarin), François donne dix conseils pour être heureux.

    Les voici :

    1 - Vivre et laisser vivre

    2 - Se donner aux autres

    3 - Se mouvoir remansadamente [ce mot, que François reprend d’un « classique de la littérature argentine », n’existe dans aucun dictionnaire d’espagnol, en portugais il veut dire : tranquillement, doucement, avec flegme]

    4 - Jouer avec ses enfants

    5 - Passer le dimanche en famille

    6 - Aider les jeunes à trouver un emploi

    7 - Prendre soin de la nature [on lit ici ou là "la création", mais François dit bien "la nature", qui n'exige pas un Créateur]

    8 - Oublier vite le négatif

    9 - Respecter ceux qui pensent autrement

    10 - Rechercher activement la paix.

    C’est assurément une première historique qu’un pape donne des conseils de bonheur sans faire la moindre allusion à la prière et aux sacrements. Jusqu’à parler du dimanche sans faire référence à la messe dominicale. La seule fois où il soit question de religion, ce n’est pas au point 5, c’est au point 9 : le pape précise que « la pire chose est le prosélytisme religieux ».

    Mais puisque ce décalogue du bonheur exclut toute référence à Dieu, on ne voit pas où pourrait être le prosélytisme.

    En revanche on voit tout de suite où est l’imposture. Historique. Et tragique.

  • Saints Abdon et Sennen

    Ces deux Persans furent martyrisés à Rome par Dèce, vers 250. Ils furent ensevelis au cimetière de Pontien, où se trouve la peinture représentant le Christ qui leur donne la couronne :

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    Puis leurs corps furent transférés en la basilique Saint-Marc (de Rome) et leur tombeau se trouve sous cet autel :

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    Un saint prêtre du Vallespir alla à Rome demander au pape des reliques pour conjurer divers fléaux. Il revint avec des reliques d’Abdon et Sennen, qui sont dans ces reliquaires à Arles-sur-Tech :

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    Il y a aussi à Arles-sur-Tech la « Sainte Tombe », un sarcophage paléo-chrétien, dont on extrait chaque année, au jour de la fête des saints Abdon et Sennen (qui ont été rayés du nouveau calendrier…) une eau miraculeuse. En 1910, l'abbé Craste, curé-doyen d'Arles, avait publié un ouvrage dans lequel il mettait au défi les "libres-penseurs" d'expliquer la présence de l'eau dans le sarcophage, leur promettant une récompense de mille francs si le mystère était éclairci. Personne n'a gagné cette somme, qui avait été déposée chez maître de Noëll, notaire à Arles-sur-Tech.

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