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En cellule, le joint quotidien

Une étude de l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), publiée aujourd’hui, est la première du genre sur les drogues dans les prisons françaises.

Il en résulte que 26% des détenus, plus d’un sur quatre, donc, affirme fumer du cannabis tous les jours. La moitié des détenus en ont fumé au moins une fois au cours de leur détention.

Autant dire que le cannabis est déjà dépénalisé dans les prisons… Parce qu’il est évident que de telles quantités ne peuvent pas passer inaperçues… Mais sans doute les taulards sont-ils ainsi plus cools…

La cocaïne, le crack, le MDMA et l'héroïne circulent également dans les prisons, mais beaucoup moins, sauf pour la cocaïne : 13% disent en avoir pris au moins une fois.

Commentaires

  • Le problème vient d'une politique pénale si laxiste qu'elle interdit aux gardiens de fouiller systématiquement les visiteurs et les cellules. Viennent ensuite les livraisons par drones qui n'ont pas l'air d'être un épiphénomène.

    @Douadal ; Vous avez vraiment du talent pour les titres.

  • Douadal ? non mais...

  • Une politique pénale peut être volontairement laxiste, au prétexte non avoué d'acheter la paix sociale ici carcérale pour prix d'une anarchie croissante. Je me contentais d'en décrire les moyens.

  • Comment demander à ceux qui ceux qui fument eux aussi des oinjs et qui sniffent de la blanche, de mener une politique digne de ce nom.

  • Le cannabis est une drogue à dépendance psychologique forte, c'est la seule définition scientifique de ce stupéfiant.
    Il est aussi classé parmi les hallucinogènes, avec le LSD.
    Et la polytoxicomanie est très fréquente, par voisinage avec d'autres drogues à travers vendeurs et consommateurs ou par curiosité d'une autre expérience. La porte d'entrée royale dans le monde de la drogue c'est le cannabis, mais on va vite se voir proposer autre chose voire on va vouloir goûter d'autres effets quand celui du cannabis sera banalisé et sans surprise à nos yeux voire quand des "copains" de fumette vous feront circuler une autre drogue. D'ailleurs, il existe des cannabis coupés ici à l'héroïne, tirée du pavot par l'opium, ou la cocaïne, tirée de la plante de coca. Et plus simplement certains consomment plusieurs drogues simultanément pour augmenter des effets voire "découvrir" de nouvelles expériences.
    J'ai le témoignage d'une jeune fumeur qui, avec des copains de classe beaucoup plus expérimentés que lui, sur la pause de midi, est allé fumer chez l'un d'entre eux. Ils ont fumé un double bang, tube ou on va accumuler la fumée avant de la respirer d'un coup, et ou on a planté deux joints de cannabis hollandais, spécialité génétiquement modifiée et produite dans des conditions optimales de culture en Hollande, tout à fait légalement. Au lieu de 4% de taux de THC d'il y a quarante ans qui a augmenté jusqu'à disons 8%; ils ont réussi à produire un taux de THC de 25% voire plus. Le moyen du bang doublé plus le taux de THC énorme, ils ont tirés dessus, certainement déjà de gros toxicos. sauf que leur copain ne l'était pas et qu'il a fait une crise de stress et pour réaction il a sauté par la fenêtre. Grâce à Dieu, il a survécu, mais il a vu la réalité du cannabis. Hallucinogène le cannabis est aussi un révélateur et aggraveur de pathologies pré existantes voire de stress.
    Beaucoup de consommateurs révèlent une pré disposition à l'épilepsie, à la paranoïa, à la schizophrénie, qui peuvent être faibles et invisibles sans révélateur mais apparraissent avec l'usage du cannabis qui potentialise le risque de déclenchement d'une crise. Après le temps de l'apathie de la consommation, il y a aussi la demi-vie du produit dans l'organisme. Stocké à la base du cou dans des glances, cette demi vie est de plusieurs jours après usage. Il suffit qu'une situation de grand stress, un obstacle à grande vitesse au volant, une agression, fassent ressurgir l'efffet du produit fumé longtemps avant. L'alcool s'élimine en six heures dans l'organisme, son mélange avec le cannabis est désastreux et inattendu, mais pas le cannabis.
    Tout cela pour dire que la distinction et la frontière n'existe pas dans le monde de la drogue ou on trouve tout et il n'y a que la faiblesse humaine face au profit des uns et à la curiosité, ou le désespoir, des autres.
    Et pour conclure ce long message qui va peut-être saouler, mais le sujet mérite d'être développé, l'usage du cannabis rencontre une personne à un moment de sa vie. C'est toujours un désastre en soi de consommer une drogue, et le cannabis est la plus vicieuse d'entre elles car on peut avoir l'illusion de la "maîtriser." Puis vient l'habitude, l'absence de surprise et l'accoutumance qu'on nie mais qui est là. Et la vie sociale se réduit, on a d'un côté les gens "cool" avec qui on fume ou qui tolèrent notre désordre, notre esclavage disons-le, et les autres qui refusent et qu'on laissent à l'extérieur. Sans s'en rendre compte, c'est le cannabis qui décide de nos relations sociales, de notre existence, on devient apathique avec un cerveau au ralenti, on manque de dynamisme et d'envie de vivre dans la vraie vie, d'aptitudes à découvrir et aimer.
    La prison rassemble des individus contraints qui n'ont plus accès à une vie libre et personnelle. Avec la drogue, comme avec la pornographie autre drogue de l'esprit, on comprend bien qu'ils se tiennent tranquilles pour l'administration. Mais ce sont des bombes à retardement qui vont souvent entrainer d'autres avec eux au moment de l'explosion.

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