Pour une bonne semaine en tout cas, au cours de laquelle je serai à l’université d’été du Centre Charlier et de Chrétienté-Solidarité.
Je vous laisse avec ces images du très antique monastère syro-catholique Saint-Behnam, en Irak, qui avait été restauré en 1986, et qui est aujourd’hui aux mains des jihadistes. Je ne sais pas pourquoi l’agence Fides dit que les miliciens de l’Etat islamique ont pris le monastère hier après-midi. Il avait été pris le 11 juin. Peut-être s’est-il passé la même chose qu’à Qaraqosh, la ville syro-catholique proche du monastère, où les chrétiens avaient pu revenir. Mais alors c’est une très mauvaise nouvelle, car les chrétiens avaient pu regagner Qaraqosh sous la protection des peshmergas. Une reprise du monastère pourrait vouloir dire que les jihadistes entendent reprendre Qaraqosh…
Voici ce que dit à Fides le P. Nizar Semaan , prêtre de l’archevêché syro-catholique de Mossoul (dont les bâtiments viennent d’être incendiés) :
« La communauté internationale fait preuve d’une passivité inquiétante face à ce qui se passe dans cette zone. Il faut sortir des déclarations vagues et mettre en œuvre des mesures concrètes sur les plans humanitaire et politique. Par exemple, il est temps d’insérer ces groupes dans la liste des organisations terroristes condamnées par les organismes internationaux et surtout il faut rendre publics les noms des pays et des forces qui les financent. Les services de renseignement et les gouvernements de différents pays savent certainement d’où arrivent les armes et l’argent qui permettent de maintenir ces groupes. Il suffirait d’interrompre les flux pendant un mois et ces groupes n’auraient plus aucune force. »
Le Père Semaan ajoute : « Une condamnation de ces groupes de la part de responsables islamiques diffusée par l’intermédiaire des mosquées aurait certainement un effet notable. » En effet. Mais ce qui est très notable est précisément qu’il n’y a aucune condamnation de ces groupes de la part de responsables islamiques… Ce n’est évidemment pas un hasard : condamner le jihad, c’est condamner le Coran, et la vie de Mahomet et de ses successeurs…