L'évangile de ce jour est celui où saint Luc raconte à sa manière l'apparition de Jésus ressuscité aux apôtres. Le récit est très vivant et fait entrer dans la psychologie agitée des apôtres. Jésus leur dit : La paix soit avec vous, n'ayez pas peur. Et l'évangéliste ajoute immédiatement : ils sont remplis de stupeur et... terrifiés. Alors Jésus leur montre ses mains et ses pieds, qui sont des pieds et des mains de chair, et non d'un fantôme. Les apôtres sont « incrédules et étonnés de joie ». Extraordinaire combat intérieur de deux et même trois sentiments contradictoires. Mais voici qu'est apparue la joie (que certaines traductions omettent, hélas). Pour achever de les convaincre, Jésus mange devant eux, et aussitôt il dit : « Telles sont les paroles que je vous ai dites quand j'étais encore avec vous, qu'il était nécessaire que soit accompli tout ce qui est écrit dans la loi de Moïse et les prophètes et les psaumes à mon sujet. »
Quand j'étais encore avec vous. Donc il n'est plus avec eux. Et pourtant il est là. Il n'est plus avec eux, depuis la Résurrection, car il est dans le Royaume. Et pourtant il est présent, d'une présence très réelle, palpable. Sa présence eucharistique. Ce récit suit immédiatement celui des pèlerins d'Emmaüs, qui l'ont reconnu à la fraction du pain.