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  • La vie éternelle

    Extrait de l’Angélus de Benoît XVI, hier :

    Les hommes et les femmes de notre époque désirent-ils encore la vie éternelle ? Ou peut-être l'existence terrestre est-elle devenue leur unique horizon ? En réalité, comme Saint Augustin l'observait déjà, nous voulons tous « une vie heureuse », le bonheur. Nous ne savons pas bien ce que c'est ni comment c'est, mais nous nous sentons attirés vers lui. C'est là l'espérance universelle, commune aux hommes de tous les temps et de tous lieux. L'expression « vie éternelle » voudrait donner un nom à cette attente qu'on ne peut supprimer : non pas une succession sans fin, mais une immersion dans l'océan de l'Amour infini, dans lequel le temps, avant et après n'existe plus. Une plénitude de vie et de joie : c'est cela que nous espérons et attendons par la foi, par notre être avec le Christ.

  • Commémoration de tous les fidèles défunts

    La commémoration de tous les fidèles défunts se fait normalement le 2 novembre, lendemain de la Toussaint. Mais, lorsque le 2 novembre tombe un dimanche, elle est reportée au 3.

    Cela pour deux raisons.

    La première est que le dimanche est une fête du Seigneur, la fête de la résurrection du Seigneur. Seule une grande fête de la Vierge ou d’un saint particulièrement éminent peut primer le dimanche. Ce principe, qui avait subi de plus en plus nombreuses exceptions au fil des siècles, fut réaffirmé par saint Pie X, puis, de façon quelque peu excessive, par Jean XXIII.

    La seconde raison est que la commémoration de tous les fidèles défunts… n’est pas une fête. C’est une messe de Requiem, de funérailles, et l’on ne célèbre pas de funérailles le dimanche.

    Le principe de la prééminence du dimanche a été réaffirmé par la « réforme » liturgique, mais la commémoration de tous les fidèles défunts prime néanmoins le dimanche, ce qui auparavant était inimaginable.

    Il est vrai qu’on a supprimé le Requiem. Parmi les messes des défunts, il en est une qui garde l’introït Requiem aeternam, mais ce n’est plus qu’une référence à un passé révolu.

    On se plaint de ce que les jeunes générations soient devenues incapables de comprendre les œuvres du passé, mais l’on a supprimé le Requiem, qui a été le support de toute une série de chefs-d’œuvre de la musique occidentale. Sans parler de la prégnance de la mélodie de plaint chant de Dies irae, dies illa dans l’histoire de la musique, notamment dans l’œuvre de Liszt, etc., et jusque dans nombre de musique de films.

    Comprenne qui pourra.

    Le dernier en date de ces chefs-d’œuvre est le Requiem polonais de Krzysztof Penderecki. Si toutes ses œuvres utilisant la liturgie romaine sont en latin, il n’a jamais, à ma connaissance, critiqué la « réforme » liturgique. Il n’en demeure pas moins que lorsqu’il a composé son Requiem, entre 1980 et 1984, il a pris les textes du Requiem traditionnel…
    En voici le début.

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  • 25e dimanche après la Pentecôte

    L’évangile de ce dimanche est celui de la tempête apaisée. Saint Jérôme le rapproche opportunément du récit de Jonas qui dort tranquillement alors que le navire est en perdition : « On l’éveille, il commande, et par son sacrifice, symbole de celui du Christ, délivre du péril ceux qui l’ont éveillé. »

    Le parallèle est également frappant avec un passage du psaume 106, qui évoque une terrible tempête. « Leur âme défaillait parmi leurs maux, ils étaient troublés et agités comme un homme ivre, et toute leur sagesse était anéantie. Et ils crièrent au Seigneur dans leur tribulation, et Il les tira de leurs nécessités. Il changea la tempête en une brise, et les flots de la mer s'apaisèrent. Ils se réjouirent de les voir apaisés, et Dieu les conduisit au port où ils voulaient arriver. »

    D’où il apparaît clairement aux disciples que Jésus est le Seigneur.

  • Toussaint

    Aujourd'hui, mes bien-aimés, nous célébrons, dans la joie d'une solennité unique, la fête de tous les Saints. Le Ciel exulte de leur assemblée, la terre jouit de leur patronage, la sainte Église est couronnée de leurs triomphes. Plus leur Foi s'est tenue ferme dans la souffrance, plus elle resplendit dans l'honneur; parce qu'avec le combat s'est accrue la gloire des combattants, le triomphe du martyre est rehaussé par la grande diversité des tourments, et le poids des récompenses a été proportionné à celui des douleurs. Notre mère l'Église catholique, répandue en long et en large par toute la terre, a appris de son chef même, le Christ Jésus, à ne point craindre les injures, les croix et la mort; fortifiée de plus en plus, non par la résistance mais par la patience, elle a donné à tous ceux dont le glorieux bataillon a subi la prison comme des criminels, un sentiment de la gloire du triomphe, qui leur a fait supporter le combat avec une ardeur égale et un semblable courage.

    O vraiment bienheureuse notre mère l'Église, ainsi illuminée par l'honneur de la complaisance divine, ornée du sang glorieux des Martyrs vainqueurs, revêtue du blanc vêtement de la fidélité inviolée des Vierges! A ses fleurs ne manquent ni les roses, ni les lis. Et maintenant, mes bien-aimés, que tous combattent pour recevoir la très éclatante dignité de ces deux titres d'honneur, "les couronnes blanches de la virginité ou les couronnes pourpres du martyre" (saint Cyprien). Dans les camps célestes, la paix comme les combats ont leurs fleurs, pour couronner les soldats du Christ.

    Car l'ineffable et immense bonté de Dieu a même pris soin de ne pas prolonger le temps des fatigues et du combat, pour ne pas le rendre long et éternel, mais court, et, pour ainsi dire, momentané. Ainsi, en cette vie brève et rapide, les combats et les peines; en celle qui est éternelle, les couronnes et récompenses des mérites; ainsi, les épreuves passent vite, certes, mais les récompenses des mérites durent toujours; ainsi, après les ténèbres de ce monde, on verra la très brillante lumière, on recevra une béatitude en comparaison de laquelle les amertumes de toutes les douleurs sont peu de chose, comme le déclare l'Apôtre quand il dit: Les souffrances de ce temps ne sont pas comparables à la gloire à venir, qui sera manifestée en nous (Rom 8,18).

    (Saint Bède le Vénérable)

    Sur la fête de la Toussaint, Halloween, Samain, le jour des morts, etc., voir ma note de 2006.