D’abord Martin Schulz a dit qu’il n’était pas question d’admettre comme commissaire européen l’homme présenté par le gouvernement britannique, Lord Hill, parce que c’est un « anti-européen ».
De bonnes âmes ont fait remarquer à Martin Schulz que le lord en question, à l’aune des critères britanniques, n’était pas anti-européen. En fait, ce récent lord est surtout opportuniste, et il est si fier d’être nommé à un poste européen qu’il s’est dit aussitôt impatient de travailler avec Jean-Claude Juncker.
Mais voilà une nouvelle difficulté. Le lobby anti-lobbies dénommé Corporate Europe Observatory a découvert que Lord Hill avait été partie prenante d’organismes de lobbying auprès des institutions européennes. On sait que le lobbying est légal et se fait au grand jour à Bruxelles. Mais les chiens de garde (selon l’excellente expression anglaise) de la « transparence » rappellent qu’on ne peut pas occuper un poste de commissaire européen si on est impliqué dans le lobbying. En fait Lord Hill a revendu les parts qu’il avait dans les entreprises en question. Mais ça ne fait rien : « Avoir tardivement (sic) vendu ses parts ne suffit pas, les ex-lobbyistes ne doivent pas avoir de place dans la Commission de Juncker, qui s’est engagé à nettoyer le lobbying. »