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  • Ça c’est le gouvernement français

    Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères :

    - Il y avait au moins quatre Français dans l’avion de la Malaysia Airlines.

    François Hollande, président :

    - Il n’y avait aucun Français à bord.

  • La rébellion des séminaristes de Pékin

    La cérémonie de remise des diplômes et la messe de clôture n’a pas pu avoir lieu cette année au séminaire national (d’Etat) de Pékin, parce que les séminaristes ont refusé de participer à des cérémonies qui devaient être présidées par… le recteur du séminaire. A savoir Mgr Joseph Ma Yinglin, qui a été sacré évêque de Kunming en 2006 sans autorisation du pape, et a été ensuite excommunié. On apprend à cette occasion que depuis qu’il est recteur du séminaire (2010), Mgr Ma Yinglin n’y a jamais célébré de messe.

    Face aux véhémentes protestations des séminaristes, la direction du séminaire a proposé Mgr John Fang Xingyao, évêque de Linyi et membre du bureau du séminaire : il a été sacré régulièrement en 1997. Mais depuis lors il s’est rapproché du régime communiste au point de devenir… président de l’Association patriotique des catholiques de Chine, c’est-à-dire de l’Eglise officielle, et à ce titre de participer à plusieurs ordinations épiscopales illicites. Les séminaristes ont également refusé. Et il n’y a pas eu de messe, ni de remise des diplômes…

  • Purification islamique à Mossoul

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    Si les derniers chrétiens sont partis hier de Mossoul, c’est parce que ce texte a été lu dans les mosquées, distribué dans la ville, et hurlé par haut-parleurs dans les rues.

    Par ce texte, le « calife de l’Etat islamique » donnait jusqu’à ce samedi midi aux chrétiens le choix de se convertir, de payer la jizya de la dhimmitude, ou de quitter le territoire du califat. « Après cette date, il n'y aura plus entre eux et nous que le glaive. »

    Les derniers chrétiens ont donc quitté Mossoul, qui avant l’invasion américaine avait une des plus importantes communautés chrétiennes du Proche Orient.

    Le communiqué précisait que ceux qui choisissaient de quitter le califat ne devaient rien emporter d’autre que les vêtements qu’ils ont sur le dos, et que tout ce qu’ils laissaient derrière eux devenait propriété de l’Etat islamique. Ceux qui tentaient d’emporter des biens se faisaient dépouiller aux check points. Ceux qui partaient avec une voiture en bon état se sont fait voler leur voiture.

    C’est la première fois dans l’histoire, souligne l’évêque auxiliaire chaldéen de Bagdad, que les chrétiens de Mossoul doivent abandonner leurs maisons. Et leurs églises. Dont l’église de Saint-Thomas, construite sur la maison où l’apôtre avait résidé, et qui est déserte pour la première fois depuis lors.

    On attend toujours la condamnation des autorités islamiques, chez nous et ailleurs.

    Mais on attend aussi une éventuelle critique de nos médias, qui relatent les faits comme s’il s’agissait d’une catastrophe naturelle. En fait, même pas, car, depuis quelque temps, à chaque catastrophe naturelle on cherche des « responsables ». Ici il y a seulement un changement d’autorité. Nos médias sont mûrs pour la dhimmitude. On le savait déjà. Mais là c’est à hurler.

    Comme est à hurler, assurément, le communiqué du Vatican, publié précisément hier, pour la fin du ramadan :

    « Nous percevons l’importance de la promotion d’un fructueux dialogue, fondé sur le respect mutuel et l’amitié. En nous inspirant de nos valeurs partagées et fortifiés par nos sentiments d’authentique fraternité, nous sommes appelés à travailler ensemble pour la justice, la paix et le respect des droits et de la dignité de chaque personne. Nous nous sentons responsables, d’une manière particulière, de ceux qui ont le plus besoin d’aide : les pauvres, les malades, les orphelins, les immigrants, les victimes du trafic des êtres humains et tous ceux qui souffrent de dépendance quelle qu’en soit sa nature. »

    La suite est, dans ce contexte, du pur délire. Il s’agit des « graves défis », des « menaces qui pèsent sur l’environnement, de la crise de l’économie mondiale et des taux de chômage élevés », etc. « Travaillons donc ensemble pour construire des ponts de paix et promouvoir la réconciliation, en particulier dans les régions où musulmans et chrétiens souffrent ensemble des horreurs de la guerre. » Sic. Nul doute que les chrétiens de Mossoul se sentent réconfortés.

  • Saint Vincent de Paul

    Un extrait de l’étonnante lettre à M. de Comet, où il raconte sa captivité à Tunis.

    Je fus vendu à un pêcheur, qui fut contraint de se défaire bientôt de moi, pour n’avoir rien de si contraire que la mer, et depuis par le pêcheur à un vieillard, médecin spagirique, souverain tireur de quintessences, homme fort humain et traitable, lequel, à ce qu’il me disait, avait travaillé cinquante ans à la recherche de la pierre philosophale, et en vain quant à la pierre, mais fort heureusement à une sorte de transmutation des métaux. En foi de quoi, je lui ai vu souvent fondre autant d’or que d’argent ensemble, les mettre en petites lamines, et puis mettre un lit de quelques poudres, puis un autre de lamines, et puis un autre de poudres dans un creuset ou vase à fondre des orfèvres, le tenir au feu vingt-quatre heures, puis l’ouvrir et trouver l’argent être devenu or ; et plus souvent encore congeler ou fixer de l’argent vif en fin argent, qu’il vendait pour donner aux pauvres. Mon occupation était à tenir le feu à dix ou douze fourneaux ; en quoi, Dieu merci, je n’avais plus de peine que de plaisir. Il m’aimait fort et se plaisait fort de me discourir de l’alchimie et plus de sa loi, à laquelle il faisait tous ses efforts de m’attirer, me promettant force richesses et tout son savoir.

    Dieu opéra toujours en moi une croyance de délivrance par les assidues prières que je lui faisais et à la sainte Vierge Marie, par la seule intercession de laquelle je crois fermement avoir été délivré. L’espérance et ferme croyance donc que j’avais de vous revoir, Monsieur, me fit être assidu à le prier de m’enseigner le moyen de guérir de la gravelle, en quoi je lui voyais journellement faire miracle ; ce qu’il fit ; voire me fit préparer et administrer les ingrédients. (…)

    Je fus donc avec ce vieillard depuis le mois de septembre 1605 jusques au mois d’août prochain, qu’il fut pris et mené au grand sultan pour travailler pour lui mais en vain, car il mourut de regret par les chemins. Il me laissa à un sien neveu, vrai anthropomorphite, qui me revendit tôt après la mort de son oncle, parce qu’il ouit dire comme M. de Brèves, ambassadeur pour le roi en Turquie, venait, avec bonnes et expresses patentes du Grand Turc, pour recouvrer les esclaves chrétiens.

    Un renégat de Nice, en Savoie, ennemi de nature, m’acheta et m’en emmena en son temat ; ainsi s’appelle le bien que l’on tient comme métayer du Grand Seigneur, car le peuple n’a rien ; tout est au sultan. Le temat de celui-ci était dans la montagne, où le pays est extrêmement chaud et désert. L’une des trois femmes qu’il avait (comme grecque-chrétienne, mais schismatique) avait un bel esprit et m’affectionnait fort ; et plus à la fin, une naturellement turque, qui servit d’instrument à l’immense miséricorde de Dieu pour retirer son mari de l’apostasie et le remettre au giron de l’Église, fit me délivrer de mon esclavage. Curieuse qu’elle était de savoir notre façon de vivre, elle me venait voir tous les jours aux champs où je fossoyais, et après tout me commanda de chanter louanges à mon Dieu. Le ressouvenir du Quomodo cantabimus in terra aliena des enfants d’Israël captifs en Babylone me fit commencer, avec la larme à l’œil, le psaume Super flumina Babylonis et puis le Salve, Regina, et plusieurs autres choses ; en quoi elle prit autant de plaisir que la merveille en fut grande. Elle ne manqua point de dire à son mari, le soir, qu’il avait eu tort de quitter sa religion, qu’elle estimait extrêmement bonne, pour un récit que je lui avais fait de notre Dieu et quelques louanges que je lui avais chantées en sa présence ; en quoi, disait-elle, elle avait un si divin plaisir qu’elle ne croyait point que le paradis de ses pères et celui qu’elle espérait fut si glorieux, ni accompagné de tant de joie que le plaisir qu’elle avait pendant que je louais mon Dieu, concluant qu’il y avait quelque merveille.

    Cet autre Caïphe ou ânesse de Balaam fit, par ses discours, que son mari me dit dès le lendemain qu’il ne tenait qu’à commodité que nous ne nous sauvassions en France, mais qu’il y donnerait tel remède, dans peu de temps, que Dieu y serait loué. Ce peu de jours furent dix mois qu’il m’entretint en ces vaines, mais à la fin exécutées espérances, au bout desquels nous nous sauvâmes avec un petit esquif et nous rendîmes, le vingt-huitième de juin, à Aigues-Mortes et tôt après en Avignon, où Monseigneur le vice-légat reçut publiquement le renégat, avec la larme à l’œil et le sanglot au gosier, dans l’église de Saint-Pierre, à l’honneur de Dieu et édification des spectateurs. Mondit seigneur nous a retenus tous deux pour nous mener à Rome, où il s’en va tout aussitôt que son successeur à la trienne qu’il acheva le jour de la saint Jean, sera venu. Il a promis au pénitent de le faire entrer à l’austère couvent des Fate ben fratelli où il s’est voué, et à moi de me faire pourvoir de quelque bon bénéfice. Il me fait cet honneur de me fort aimer et caresser, pour quelques secrets d’alchimie que je lui ai appris, desquels il fait plus d’état, dit-il, que si io li avesse datto un monte di oro, parce qu’il y a travaillé tout le temps de sa vie et qu’il ne respire autre contentement.