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La « paroisse personnelle » de Bordeaux

Puisqu’il y a une bonne nouvelle, ne boudons pas notre plaisir.

Le 1er février a été signée une convention, entre le cardinal Ricard, archevêque de Bordeaux, et l’abbé Philippe Laguérie, supérieur général de l’Institut du Bon Pasteur (érigé par le pape Benoît XVI le 8 septembre dernier), établissant à Bordeaux une « paroisse personnelle » ad experimentum (pour cinq ans dans un premier temps) destinée aux fidèles désirant « célébrer la liturgie selon les livres en vigueur en 1962 », la « charge pastorale » de cette paroisse étant confiée à l’Institut du Bon Pasteur en l’église Saint-Eloi. L’abbé Philippe Laguérie est nommé curé, et l’abbé Christophe Héry prêtre coopérateur.

Sur le site Eglise catholique en Gironde, Mgr Ricard explique longuement l’érection de cette paroisse. Il écrit notamment ces propos qui ne peuvent qu’aller droit au cœur de tout catholique :

« La signature de cette convention n’est pas un pur acte administratif ni une décision prise à contrecœur. Elle est l’expression d’une volonté d’accueil et de communion dans le diocèse de Bordeaux de ces prêtres et de ces fidèles qui ont souhaité retrouver la pleine communion avec le Siège de Rome. Il faut nous rappeler que nous sommes de la même famille, tous appelés par grâce à prendre place comme des pauvres à la table du Seigneur. Lors de la célébration de l’Eucharistie, j’adresse souvent au Père cette prière : « Humblement, nous te demandons qu’en ayant part au corps et au sang du Christ, nous soyons rassemblés par l’Esprit Saint en un seul corps. » Personne n’est propriétaire de l’Eglise. Dans une réconciliation selon l’Evangile, il n’y a ni vainqueur ni vaincu, ni concession ni condition, il y a communion fraternelle, c’est-à-dire accueil de l’amour du Christ, tout en tous. »

Le cardinal Ricard et l’abbé Laguérie ont publié un communiqué commun, qui dit ceci :

« Cette étape est le signe d’une ferme volonté de travailler à l’unité et de chercher les chemins d’une réconciliation après le temps des polémiques. Cet accord donne un cadre pour une connaissance mutuelle et un dialogue constructif. Le respect mutuel permettra un débat serein sur la réception du Concile Vatican II, en fidélité au Magistère, et sur les enjeux d’une évangélisation aujourd’hui.

« Dans les mois qui viennent, seul un climat de paix, de confiance et d’esprit évangélique nous permettra d’être pleinement fidèles à cette mission que le Christ a confiée à ses disciples : « Qu’ils soient un afin que le monde croie ! »

Le cardinal Ricard annonce d’autre part qu’il organisera l’année prochaine quatre catéchèses diocésaines pour adultes « afin de revisiter les grandes intuitions du concile Vatican II ». Dans une interview à La Croix , il précise : « J’ai demandé aux prêtres de l’Institut de participer à cette réflexion diocésaine en faisant part de leur propre approche. Une écoute et un échange respectueux devraient être possibles. » On ne peut que se réjouir de cette initiative, qui est un pas supplémentaire dans la communion.

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