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Le "monde russe"

J’ai reçu un message d’un lecteur qui attirait mon attention sur un article de FSSPX.news analysant les « Recommandations du XXVe Congrès mondial du peuple russe “Le présent et l’avenir du monde russe” ». Ce lecteur me demandait : « Que répondez-vous à ces prétentions ? Est-ce une négation de l'HOLODOMOR ? »

Ce que je lui ai répondu intéressera sans doute d’autres lecteurs, c’est pourquoi je reproduis ma réponse ci-dessous. En outre, cela me permet de renvoyer à un texte que je n’avais pas évoqué, parce que je ne l’avais pas lu, le pensant sans surprise, mais il n’en est pas moins intéressant (notamment sur le plan démographique, quand on sait que le « Congrès » a l’oreille de Poutine).

Cher Monsieur,

La déclaration qu'évoque l'article auquel vous me renvoyez a le grand intérêt d'apporter un démenti catégorique à ceux qui prétendent que si Poutine gagne en Ukraine il agressera d'autres pays. L'Ukraine fait partie du "monde russe", et la Russie ne peut pas accepter que l'Ukraine tombe sous l'influence occidentale. Le monde russe, c'est celui des "slaves orientaux": la Russie, la Biélorussie et l'Ukraine (Alexandre Loukachenko l'a lui-même rappelé tout récemment). Les dirigeants russes, qui ont été obligés d'intervenir parce que l'Ukraine otanisée lançait une offensive sur le Donbass, n'a aucune intention d'attaquer un pays qui ne fait pas partie du "monde russe".

Ce texte est d'autre part marqué par le vieux messianisme russe, dans sa mouture actuelle marquée par Alexandre Douguine et Constantin Malofeev, dont le site internet s'appelle Katekhon, précisément en rapport avec la mystérieuse entité "qui retient" (le diable) dont parle saint Paul. Il y a une forte conviction que la Russie est le katekhon qui empêche le diable de triompher, et qui à la limite finira par sauver le monde.

Cela dit, je ne vois pas du tout le rapport avec l'Holodomor. Cette atroce famine était due à la politique économique criminelle d'un régime bolchevique où il y avait non seulement des Russes, mais des Ukrainiens (et un célèbre Géorgien). Il ne s'agissait pas de génocider les Ukrainiens, mais de trouver la nourriture où elle était, et l'Ukraine était le "grenier". Contrairement à ce que prétend la propagande nationaliste ukrainienne, la famine n'a pas frappé que les Ukrainiens: elle a frappé tout autant les Russes habitant à l'est de l'Ukraine, et proportionnellement c'est au Kazakhstan qu'il y a eu le plus de victimes.

Bien à vous.
YD

Commentaires

  • Je ne trouve rien à redire à votre réponse !
    C'est du simple bon sens et il faut être le larbin des Anglo-saxons pour nier cela qui relève de l'Histoire objective sans propagande.

    Il n'y a pas plus menteur que les Anglais et les Américains, il n'y a qu'à voir ce qu'on voit....

    Personnellement, je suis bien content que les Anglo-saxons se sentent humiliés par la défaite très prochaine de leur esclave ukrainien.

    Vive Poutine !

  • Tiens, Poutine est catholique maintenant. On ne me dit rien. Heureusement, le camarade Oléandre Torkemadovitch veille au grain. Ils va tous nous en faire des bergoliens de ces salopards d'orthodoxes.

    михаил, официальный православный тролль проплаченный Кремлем ( OПТПК )

  • En tous les cas, insulter ainsi le Patriarchat russe comme osez ! Vous ne pouvez être catholique, monsieur michel OПТПК !
    A Soljenitsyne avait pressenti dès la fin des années '70 que les dissidents risquaient de devoir survivre à l'ouest.
    Quoique vous écriviez, l'empire du Mensonge est bien installé à l'Ouest de nos jours...vous en êtes la preuve. Dommage. OUVREZ LES YEUX ! Les schismatiques ne méritent pas un tel mépris. Personnellement, catholique pratiquant, non bergoglien, je les estiment.
    La Sainte Russie reviendra dans le giron de notre Sainte Mère l'Ěglise catholique. Dieu nous vienne en aide !

  • M'enfin HuGo, vous êtes sérieux ? Allons, allons reprenez-vous, l'ami.

  • Je vais essayer de décoder pour Hugo qui est passé visiblement à côté de l'humour caustique de michel. 1/ michel est orthodoxe visiblement, 2/ il se paye la tête, pas chère, d'Oléandre qui est un peu schizo puisqu'il est pro-russe et en même temps déteste l'orthodoxie d'où les échanges entre lui et le dit michel 3/ si vous faites un copier/coller de sa signature de bas de note et allez sur google traduction vous obtenez: troll orthodoxe officiel stipendié par le kremlin, en abrégé OПТПК un peu comme dans les grands corps de l'état soviétique. C'est bien entendu une plaisanterie pour se payer la tronche d'Oléandre qui croit dur comme fer que michel est un troll.
    Ca va mieux Hugo ? Alles klar ? Es geht ? Y'a pas de quoi ! A votre service !

  • Et il se pourrait bien que le très serviable Paul soit la même personne que michel OПТПК (qui n'a rien à voir avec le vrai michel). Il y a les multi-cartes, il y a les multi-pseudos....Le vrai michel peut-il confirmer ou infirmer?

  • Pff... Faut-il que je réponde ? De temps à autre, il y a un petit côté cage au folles chez certains dans ces échanges.

  • Le texte de Daoudal est excellent par ailleurs.

  • Pour ne pas se réduire à l'holodomor et mieux situer le contexte, il faut le placer sur l'ensemble du territoire de l'URSS, à l'époque des famines et des épidémies de la période 1929-1933 (au bilan du premier plan quinquennal).

    La collectivisation forcée avait ramené la production agricole brute de 1933 au niveau de celle de 1913 et celle de l'élevage au deux tiers !!!
    Molotov, en 1935, annonça au bilan de la dékoulakisation (éradication des petits propriétaires terriens) que si l'on comptait encore 5618000 de koulaks et paysans 'aisés' en 1928, ils ne furent plus que 150000 en 1933 !!! Ils ont été déportés, déguenillés, par wagons non chauffés (s'ils ne mouraient pas en route) avec leurs familles en Sibérie et au Kazakhstan dans des lieux déserts où ils moururent de faim et de maladies. Certains furent envoyés rejoindre les déjà 2 millions de détenus dans les camps de travail sibériens, s'ils n'étaient pas exécutés sur place.
    Il sera pour toujours impossible d'être précis sur le nombre des victimes.
    Les données démographiques ne seront plus publiées après 1932. Staline prit alors en main la direction des statistiques. Au mensonges éhontés et aux falsifications des données par peur pour satisfaire au Plan, s'ajoutaient ainsi la statistique stalinienne et le mensonge stalinien !
    Le démographe soviétique Boris Ourlanis notait une baisse de la population de 7,5 millions rien que sur cette année 1933 !!!
    Robert Conquest (in 'La grande terreur', 1974) estime prudemment le nombre des victimes des famines, organisées plus ou moins sciemment, entre 5 à 6 millions de victimes ; l' Oguépéou avait rapporté à Staline entre 3,3 et 3,5 millions de victimes.
    La Terreur est toujours précédée et accompagnée du Grand Mensonge (Walter Krivitsky, un des privilégiés de ces années trente, in 'I was Stalin's agent').
    Pour donner le change au monde extérieur, les exportations agricoles ne furent jamais interrompues ni réduites.
    Nikita Khrouchtchev, originaire de l'oblast de Koursk, raconte dans ses Mémoires que Staline, le Géorgien, n'avait aucun respect pour la paysannerie, et se persuadait qu'on ne pouvait les forcer à travailler que par la force et la contrainte
    La seule mention du mot 'famine' passait pour un crime d'État. En dépit de cette situation terriblement dramatique subie par les paysans au premier chef, grâce aux laudateurs, notamment dans la presse, Staline passait pourtant pour bon et juste à leurs yeux, tous les malheurs devaient venir des exécutants.
    Au secrétaire du parti d'Ukraine Terekhov qui demanda qu'on envoie du grain aux kolkhoziens mourant de faim, Staline le fit taire : 'Vous êtes un bon conteur, vous avez inventé cette fable au sujet de la famine, vous pensiez me faire peur, mais cela ne marchera pas ! ' (propos mentionné plus tard dans la Pravda du 26 mai 1964).

  • "Il y a une forte conviction que la Russie est le katekhon qui empêche le diable de triompher, et qui à la limite finira par sauver le monde."
    Je vous suis reconnaissant de garder la forme impersonnelle pour l'expression de ce genre d'opinion délirante qui est en effet celle d'un vieux nationaliste césaropapiste gnostique (Douguine) qui a fait siennes les élucubrations d'un Julius Evola, comme Alain de Benoist ou Alain Soral. Vraiment, je ne m'explique pas l'engouement que cet auteur (Evola) suscite chez des esprits cultivés (Benoist) ou à prétention philosophique (Soral). Qu'on s'intéresse à Descartes, à Kant, à Hegel, voire aux "systèmes" surannés de Malebranche et de Leibnitz, je le conçois. Après tout, Leibnitz aura au moins posé, à défaut d'y répondre, la seule grande question de la métaphysique moderne : "Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?"
    Quant à l'imposture de la "pensée" ésotérique des Steiner, Guénon, Evola et consort, relisons plutôt saint Irénée car il avait déjà tout dit au IIe siècle.
    Je ne vois en aucun cas ce qui permettrait d'identifier un politicien du XXIe siècle, aussi remarquable soit-il, et encore moins un Etat qui n'existait pas à son époque avec le katechon dont parle saint Paul au présent (ce qui veut dire qu'il est déjà à l'oeuvre au moment où il écrit) dans sa seconde Epître aux Thessaloniciens. C'est proprement grotesque. Comme disait une de mes tantes assez railleuse à mon grand-père fan de Poutine : "Saint Poutine, priez pour nous !" Ben oui, quoi ! Allons-y carrément !
    Il me semble évident que, s'il s'est trouvé un personnage et une Institution pour retenir la manifestation du mystère d'iniquité, cefurent le Pape et la papauté, institués par Notre Seigneur Lui-même. Et je ne vois pas ce qu'un Français catholique qui a dans son histoire un saint Louis et une sainte Jeanne d'Arc a à voir avec le nationalisme très discutable d'un Poutine, dont je rappelle qu'il est favorable à un "autre" mondialisme, avec des blocs, celui de 1984 d'Orwell en somme, plutôt que le mondialisme unipolaire des Anglo-Saxons.

  • Personnellement, ce qui me plaît chez Poutine, ce n'est pas qu'il soit schismatique orthodoxe, mais c'est qu'il est un vrai homme d'état de la classe d'un de Gaulle.

    Il a une vision gaullienne de l'avenir de son pays, il défend les valeurs chrétiennes et combat les valeurs "de la République" comme on dit chez nous et que je vomis...

    Cela dit, je ne me permets pas de juger sa vie privée tout en sachant qu'il est marié divorcé 2 fois (?) et que les Orthodoxes schismatiques permettent cela, contre l'enseignement du Christ, après un simulacre de prétendue pénitence...c'est vraiment se moquer de Dieu !

    J'ai eu trop de déceptions du côté des Orthodoxes que j'ai connus :
    - j'ai déjà parlé de l'imbécile qui a craché sur une croix catholique
    - une autre anecdote : j'ai connu une famille orthodoxe qui avait fait baptiser ses enfants dans l'église catholique près de chez elle faute d'église orthodoxe disponible. Mais dès qu'un pope est passé dans le coin, ladite famille s'est empressée de faire RE-BAPTISER ses enfants !!!
    - ce qui précède est révélateur de l'incroyable stupidité dont peuvent être capables certains Orthodoxes dont l'Histoire nous en a donné des exemples à la pelle...

    Voilà, je m'excuse auprès de Michel si j'ai été désagréable avec lui, mais cela n'avait rien de personnel, évidemment. Ce sont ces souvenirs et d'autres qui font que je me braque chaque fois qu'un Orthodoxe se permet de donner des leçons aux Catholiques.

  • PETITS POTINS....
    Á ma connaissance, V Poutine, baptisé orthodoxe, n'a divorcé qu'une seule fois ; il a eu des relations dont une très sérieuse, mais il ne se serait pas remarié.
    Pour la petite histoire, D Trump a lui a aussi divorcé une seule fois ; il a eu des relations diverses, puis finalement il s'est remarié. C'est un protestant évangélique.

    ET PRÉCISIONS :
    En principe, un enfant baptisé par un catholique, un orthodoxe ou un pasteur, mais uniquement de certaines communautés protestantes (loin de toutes) est valide.

    Jenecsuis pas orthodoxe, mais il me semble que les orthodoxes collent au plus près des traditions, dont certaines avaient encore cours au sein de l'Église catholique il y a moins dun siècle ; telles ce qu'on nommait alors les relevailles de la mère après la naissance de l'enfant. Les prêtres orthodoxes prient pour la délivrance de la mère (nos anciennes relevailles), puis pour l'imposition du nom de l'enfant le 8ème jour et l'introduction au sein de l'Église le 40ème jour après la naissance : le Baptême suivi aussitôt ou peu de jours par après par la Confirmation (appelée Chrismation). Le troisième sacrement, l'Eucharistie ne serait administré à la suite que pour les enfants ou les adultes entrant plus tardivement au sein de l'Église.
    À noter qu'au debut du christianisme, Baptême et Confirmation se succédaient, car les évêques ne pouvaient être partout.
    Si je me trompe, qu'un orthodoxe me corrige.

  • @Oléandre
    Sauf erreur de ma part, l'Eglise catholique rebaptise aussi sous condition les personnes qui viennent d'autres religions dites chrétiennes. D'autre part, j'ai appris sur ce blog que les dits orthodoxes donnaient en même temps le baptême, la première communion et la confirmation. Cela permet aux familles désargentées de faire des économies et j'ai suggéré à l'époque qu'on donne aussi au bébé l'extrême onction, afin d'éviter ces séquences pénibles, 80 ou 90 ans plus tard, où la famille hésite à proposer au mourant un prêtre que par délicatesse il s'abstient de réclamer.

  • Le Stavrolus des mauvais jours est revenu...

    Je me permets de vous signaler que les catholiques orientaux ont très exactement la même pratique : baptême, confirmation et eucharisitie dans la même cérémonie. (Dans cet ordre-là, naturellement.)

  • Stav. Je savais que les Catholiques rebaptisaient aussi des chrétiens d'autres confessions.

    La différence c'est qu'elle n'a cette pratique qu'avec les Protestants mais jamais avec les Orthodoxes dont elle reconnaît la validité de tous les sacrements....

  • @Oléandre
    "La différence c'est qu'elle n'a cette pratique qu'avec les Protestants mais jamais avec les Orthodoxes dont elle reconnaît la validité de tous les sacrements...."
    Je ne demande qu'à vous croire, mais si vous dites vrai pour le baptême, quid de la confirmation ?

    @Daoudal
    "Le Stavrolus des mauvais jours est revenu..."
    Content si j'ai pu vous être agréable...

    "baptême, confirmation et eucharistie dans la même cérémonie. (Dans cet ordre-là, naturellement.)"
    Vous vous y connaissez mieux que moi, mais je vous rappelle quand même que l'ordre de la grâce n'est pas celui de la nature. Quant aux Apôtres, ils ont communié le soir du Jeudi Saint et n'ont été confirmés qu'à la Pentecôte. La question de leur baptême, ou de celui de saint Anne, de saint Joachim, de sainte Elisabeth ou de saint Joseph, par exemple, a sûrement été tranchée par les Pères de l'Eglise, de sorte qu'en étalant mon ignorance crasse sur ce point, je prête le flanc à être raillé.

  • Dieu est maître des sacrements. Par exemple, la conversion de Corneille et de toute sa maison, où le Saint-Esprit a été répandu sur eux avant le baptême sacramentel (Ac 10,44-48) par St Pierre.

  • @Dauphin
    Dieu est maître de tout et je ne conteste pas votre argument. Il n'en demeure pas moins que l'Eglise a tenu à tout efficientiser, matérialiser et formaliser. Les "puristes" vous diront que la forme de la consécration des évêques a été instituée par Notre Seigneur entre sa Résurrection et son Ascension et que depuis Vatican II elle est invalide pour avoir été modifiée. D'autres mettent en doute la validité des sacrements en prétextant l'intention du ministre (cause efficiente)... Ce sont là les excès d'un Louis-Hubert Remy, par exemple, qui se trompe certainement sur ce point : l'Eglise de toujours n'a jamais lié la validité du sacrement à l'intention du ministre s'il est consacré. En revanche elle insiste sur le respect de la forme et de la matière.
    Rappelons que le baptême de Jean était une figure et pas un sacrement et que dans l'Evangile Notre Seigneur ne baptise pas. Cela ne fait pas chanceler ma foi, mais je pense qu'il ne faut pas s'arracher les cheveux avec la forme et la matière, et j'incline aussi à croire qu'à un certain niveau l'intention du ministre est tout à fait première, corrélée à la validité de son élection. Dans le cas de Bergoglio, si l'élection est douteuse, les intentions sont claires : le ministre est un dégueulasse, dans tous les sens du terme.

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