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Les fantasmes de François

"Benoît et moi" pointe très exactement le problème.

(Il se montre médiatiquement moderne et mondain à l’extérieur – qui suis-je pour juger ? - et à l’intérieur c’est un implacable prédicateur du XIXe siècle, passant son temps à fustiger ses ouailles.)

Commentaires

  • Je partage le malaise de ce style décapant. Je pense toutefois qu'il a la vertu de piquer ai vif notre amour propre et nos tendances idolatriques. Il sert à notre conversion, oeuvre jamais achevée. Son caractère flou peut s'expliquer ainsi comme une typologie théorique qui vise à nous provoquer tous. Il ne vise personne en réalité mais nous met devant un miroir.

  • Si effectivement on cherche des bigots en France - en en trouvant parfois - peut-être la situation ecclésiale à l'autre bout du monde justifie ces "fantasmes" ?

  • Ce pape manque du tact, dirais-je.

  • Adresser systématiquement des compliments aux adversaires et des reproches aux amis... C'est une pratique démobilisatrice dont les effets négatifs sont évidents.

    Dans quel but ça reviendrait-il à la mode ? On ne comprend pas l'objectif : ce serait "pastoral", dans quel sens ?

  • On peut analyser cette action pastorale et missionaire ainsi: pour les éloignés et les ignorants, le miel; pour les proches et les convaincus, le sel.

    Je ne sais si c'est la bonne méthode, mais il est vrai que Dieu-toujours-plus-grand ne laisse personne s'installer, il attire tout le monde, avec toujours plus d'exigence. Comme le dit l'Écriture, Il flagelle celui qui s'approche de Lui.

    Ceux qui voudraient inverser la destination du miel et du sel devraient s'interroger sur les motivations profondes de leur attitude religieuse.

  • @ ph.martin
    Quand vous écrivez "Ceux qui voudraient inverser la destination du miel et du sel devraient s'interroger sur les motivations profondes de leur attitude religieuse." avez-vous en tête la vertu de justice qui consiste à récompenser et à punir ceux qui le méritent et non à faire des jugements téméraires sur les "motivations" supposées des uns et des autres?
    Le pape est en pleine logique dialectique binaire: les méchants-bourgeois-bigots-exploiteurs-hypocrites-installés en face des gentils-marginalisés-pauvres-sincères-méprisés-par-les-précédents. La réalité est autrement complexe et le pape semble méconnaître cette complexité. Qui est-il pour juger les méchants-bourgeois-bigots-exploiteurs-hypocrites-installés?
    Les Franciscains de l'Immaculée ont fait les frais de cette diabolisation d'une catégorie de catholiques, sur des critères de "lutte des classes".

  • Encore une fois, à chacun de se regarder dans la glace. Plus on grandit dans la vertu de justice et plus on réalise notre propre injustice foncière, et plus on se sent proche des grands pêcheurs, qui ont eux souvent la circonstance atténuante d'une formation déficiente, de porter des blessures qu'ils ignorent, et sans connaître le médecin. C'est l'histoire de la paille et de la poutre. Le risque, sinon, est grand de tomber dans une forme subtile d'orgueil spirituel.

  • Ceci dit je ne défends pas forcément les méthodes et les décisions du pape, et peut-être que les intentions que vous lui prêtez sont plus proches de la réalité, je n'en sais rien. Mais je cherche à mettre en valeur ce qu'il dit plutôt que d'y nourrir soupçons et ressentiment, qui ne sont certes pas des fruits de l'Esprit.

  • Je ne prête pas d'intentions au pape, je constate qu'il n'applique pas ce qu'il dit. "Qui suis-je pour juger?" Il juge les bigots qu'il n'a vu qu'en photo ou par ouï-dire. Que savons-nous des blessures et de l'éducation et de la responsabilité de ces "bigots"?. Pour quoi n'ont-ils pas droit à la même indulgence que les autres?
    Dieu permet que ses fidèles soient persécutés par ceux qui devraient les soutenir, mais ce n'est pas une raison pour se faire persécuteur. On ne fait pas un mal pour obtenir un bien.
    Avec des raisonnements pareils, massacrons les plus pieux des catholiques, nous en ferons des martyrs assurés de leur salut. C'est ridicule.

  • Bonjour,

    Le jour même de la renonciation de notre Pape Benoît XVI, j'ai adressé un mail à mon Evêque en lui indiquant qu'en ce qui me concernait, comme baptisé et par ma connaissance des prophéties chrétiennes et ma lecture de l'actualité et des signes des temps, je refusais la renonciation du Pape Benoît XVI. Du point de vue du Droit canon, je n'ai trouvé qui s'y oppose du fait du côté extraordinaire de la décision du Pape qui, plus d'un an après, se porte toujours très bien du point de vue santé.
    Depuis, ayant discuté avec une de mes amies, âme privilégiée, en Juin 2013, en lui demandant si les évènements de la Fin des Temps avaient déjà débuté. Cette amie m'a répondu : "Les évènements ont débuté avec la renonciation du Pape Benoît XVI". Je lui ai ensuite une seconde question sur ce qu'elle pensait du Pape François. Sa réponse fut : "Jésus nous dit qu'il faut juger l'arbre à ses fruits !".

    Au début du pontificat de François, j'avais fait part de mes doutes sur sa légitimité à des amis et je me suis vite aperçu que les gens étaient scandalisés par mes paroles. J'ai rapidement choisi de me taire en me contentant de dire aux gens qu'il fallait prier pour le Pape François et pour le Pape émérite Benoît XVI.

    Force est de constater qu'après plus d'un an de ministère du Pape François, mes doutes se justifient par ses paroles et par ses actes comme de vouloir à tout prix rabaisser le rôle et la primauté de Pierre en collant au programme du Cardinal Jésuite, Carlo Maria Martini donné lors de son dernière interview avant sa mort... mais les plus grands soucis restent à venir avec son désir clairement annoncé de donner un pouvoir doctrinal aux synodes et peut-être aussi aux conférences nationales d'Evêques... Nous aurons alors une Eglise à la carte où chacun pourra demander n'importe quoi et où il l'obtiendra : mariage, des prêtres, sacerdoce des femmes, re-mariage possible à la manière des orthodoxes, etc.

    Comme Mgr Oscar Andrés Cardinal Rodríguez Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa au Honduras, qui est responsable du G8 et qui pousse sur les médias le Pape François à accélérer les réformes de l'Eglise, les véritables décisions arriveront bientôt et certainement avant le synode sur la famille du mois d'octobre prochain. Elles seront prétexte à de grande division dans l'Eglise. On ne va pas s'ennuyer !...

    Le problème est que les prophéties disent aussi qu'un antipape annoncé fédèrera à lui beaucoup de monde et qu'il emmènera les 5/6° de l'Eglise à son erreur, ainsi que beaucoup de prêtres.

    J'ai par ailleurs été voir le film "Cristeros" qui m'a interpellé avec la question suivante : "Etes-vous, comme nous, prêts au martyre ?..." Voilà la véritable et unique question !...

    Nous sommes le peuple de la Nouvelle Alliance et vivons actuellement un temps de désert et de confusion, avant la Passion et le Triomphe final de l'Eglise. Il s'agit de l'ultime épreuve spirituelle que le Seigneur permet pour purifier notre Foi et nos âmes... Le peuple Hébreux de la Première Alliance à vécu une épreuve spirituelle similaire avec l'affaire du "Veau d'or" avant de pouvoir entrer en Terre Sainte.

    Courage, Confiance, Espérance ! On les aura !...

  • Mais pour François, c'est quoi exactement un bigot ?
    Celui ou celle qui prie en fermant les yeux ? il peut donc pénétrer dans les pensées et les coeurs des chrétiens, rien qu'en les regardant ??
    "Qui suis-je pour juger ?"......
    Que de paroles mauvaises.......son coeur à lui est-il bon ?

  • Pour ma part, je continuerai de prier les yeux fermés, et si j'ai un air crispé c'est à cause du casse-oreilles perpétuel à l'église, casse-oreilles dont nous avons eu un exemple sidérant aux JMJ 2013.

  • Pour échapper au casse-oreilles, cherchez une liturgie grégorienne, chantée (si, si, cela existe, mais dépêchez-vous...), même s'il faut faire des kilomètres et côtoyer d'autres "crispés-les-yeux-fermés"

  • J'ai une petite théorie à propos du casse-oreille: l'introduction des micros (et des lumières électriques fortes) dans les lieux de prière a fortement profité aux protestants et considérablement nuit aux catholiques. Il y a quelques années, nous avons eu dans ma région une panne d'électricité prolongée, et j'ai donc assisté à des messes sans électricité. Donc, voix humaines non amplifiées, lumière des cierges et du soleil seulement. Quel calme! Qu'on était bien pour prier, que c'était beau! J'en rêve encore.

  • Comme vous avez raison, mais c'est trop simple, pas assez moderne, retour au Moyen Age.
    Mais j'ai la solution: on pourrait demander aux syndicats CGT, FO ou SUD de nous faire une petite coupure électrique le dimanche à l'heure de la messe en guise de grève anti-gouvernement socialo-coco. Bien se couvrir en hiver...
    Il suffira de leur dire que cela embêtera les catholiques, ça va marcher.

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