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Saint François de Borgia

Le P. François, de retour à Rome, ne vécut que deux  jours ; le cardinal Aldobrandini, neveu de Grégoire XIII, tous les autres cardinaux, les ambassadeurs des souverains vinrent d'abord lui rendre visite, mais il leur demanda de  lui laisser le temps de regarder la mort. Il la savait inévitable, et comme elle venait de la part de Dieu, il l'accueillait avec calme et avec joie : c'était la fin qu'il avait tant désirée, le but qu'il avait poursuivi; tranquillement et pieusement, il reçut les derniers sacrements, puis il adressa aux Pères de la Compagnie réunis autour de son lit une suprême  exhortation : il leur demanda pardon de toutes les fautes qu'il avait commises, disait-il, dans le gouvernement de l'ordre et du scandale qu'il avait pu leur donner. Ces religieux le prièrent de désigner son successeur. « J'ai, leur répondit-il, à rendre compte à Dieu d'assez  d'autres choses pour ne pas me charger encore de celle-là. »

Enfin il pria tout le monde de s'éloigner de son lit, pour  qu'il pût rester seul un moment avec Dieu. Son âme détachée des choses terrestres s'éleva alors tout naturellement jusqu'au souverain bonheur qu'elle allait posséder pendant l'éternité; il fut visiblement ravi en extase pendant plusieurs heures ; vers le soir, il s'agita un peu et l'on crut entendre des plaintes; un de ses religieux lui  demanda s'il ne voulait rien et s'il n'avait besoin de rien. « Je ne veux que Jésus, répondit-il, je n'ai besoin  que de Jésus! »

Un de ses frères, don Thomas de Borgia, qui se trouvait  à Rome, au cours d'un voyage, restait tout en pleurs à son chevet. Saint François, l'apercevant, le consola doucement. « Je pars de ce monde, lui dit-il avec beaucoup de joie. La Bonté divine m'a fait connaître que mon sort n'est  point à plaindre et ceux qui m'aiment véritablement ne doivent point pleurer ma mort. » Puis il prédit à son frère toute la suite de sa vie. « Je vous recommande de tout mon cœur d'être un fidèle ministre du Seigneur et de donner tous vos soins au gouvernement de l'Église qu'il veut vous confier. Il ne  vous a conservé la vie qu'afin que vous l'employiez à la conduite d'un grand diocèse ; c'est à vous de correspondre  à une si sainte vocation. » Don Thomas le supplia de lui accorder sa bénédiction et de la donner également à ses autres frères ainsi qu'à ses fils et à ses petits-fils. « Je le ferai volontiers, répondit-il, mais nommez-les-moi tous l'un après l'autre. » Saint François, à chaque nom, demandait à Dieu les  grâces qu'il croyait le plus utiles à la personne qu'on lui  désignait et chargeait don Thomas de lui porter ses suprêmes avis. Ensuite il nomma de lui-même ses anciens domestiques auxquels don Thomas n'avait pas pensé et les recommanda à son frère.

Enfin, épuisé par celte conversation, il entra en agonie ; il continua à prier avec une touchante ferveur et garda tout son esprit jusqu'à la fin. Son dernier acte fut encore un acte  d'humilité : quelques minutes avant sa mort, on avait fait  entrer dans sa chambre un peintre qui devait reproduire ses traits; il s'en aperçut, fit de la main un signe de refus et  se retourna avec effort pour cacher sa figure. Quand le peintre se fut retiré, son visage reprit une expression de bonheur indicible ; et, souriant à Dieu, il expira doucement quelques minutes après minuit, le ler octobre 1572, à la fin de sa soixante-deuxième année.

Extrait de “Saint François de Borgia, grand d’Espagne, vice-roi de Catalogne, supérieur général de la Compagnie de Jésus”, par Joseph Bon, 1897

Commentaires

  • Bonjour,
    Avant de mourir, c'est-à-dire, de passer dans l’Éternité bienheureuse avec le Créateur.
    En cette semaine des missions: "Mobilisons-nous!"
    Mobilisons-nous pour nous mettre à la disposition des membres du clergé, qui annonce fièrement l’Évangile de Notre Seigneur JESUS-CHRIST, sans trembler ni ombre au visage.
    Nous sommes engagés dans un combat, pour que la Vérité éclate au grand jour, et qui ne cessera qu'après la victoire totale.
    Nous sommes tous, les chrétiens digne de ce beau nom, tous des envoyés pour être présent à la mission de l'annonce de l’Évangile.
    Alors, n'hésitons pas à nous mettre à la disposition de nos Évêques, tel Son Éminence Olivier de Germay, pour mener ce combat spirituel, qui est tout simplement un combat de survie de notre religion chrétienne.
    Non l'ennemi ne passera pas.
    Oui Notre Seigneur JESUS-CHRIST, le Fils de DIEU, aura le dernier mot. Entrons dans ce combat avec la puissance de l'ESPRIT-SAINT et les armes spirituelles que saint-Paul nous demande de prendre pour combattre l'ennemi.
    Et surtout, n'oublions pas de prier. "Priez sans cesse, en toutes choses rendez grâce" nous dit la Parole de DIEU.
    Oui prions!
    Jusqu'à ce qu'Il revienne!
    Merci!
    JFL

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