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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1378

  • Une grande mosquée turque à Quimper

    L’association culturelle turque de Quimper a déposé un permis de construire pour une grande mosquée sur le site d’une ancienne biscuiterie qui lui appartient déjà.

    Ella aura une coupole principale et cinq petites coupoles, et un minaret de 12 mètres (selon Ouest France, de 14 mètres selon le Télégramme), couronné par un Coran ouvert…

    « Ce n’est pas un projet turc, mais quimpérois », dit sans rire le président de l’association, Mehmet Yilmaz, qui est intarissable sur l’ouverture aux autres bla-bla-bla mais omet de rappeler que les imams des mosquées turques sont forcément des fonctionnaires de l’Etat turc, qui généralement apprécient le fameux poème qui dit : « Les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles nos casques, les mosquées sont nos casernes et les croyants nos soldats. »

    Le nouveau maire UMP de Quimper est d’accord : « Le projet respecte toutes les règles d'urbanisme. C'est une belle construction. Je n'ai alors aucune raison de m'y opposer et il n'y a aucun traitement particulier. »

    La seule chose qui nous console un peu est que cette mosquée, loin d’être une « belle construction », est aussi moche que les églises modernes…

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  • Le premier jour du ramadan au Nigeria, en Indonésie et dans "l'Etat islamique"

    Nigeria - Des hommes armés et en uniformes, sans aucun doute de Boko Haram, ont attaqué hier pendant la messe les églises de quatre villages de l’Etat de Borno, autour de Chibok (où avaient été enlevées les 200 lycéennes en avril). Des dizaines de fidèles, peut-être plus d’une centaine, ont été tués. Au moins trois de ces églises ont été incendiées, et des maisons également.

    Indonésie – Des islamistes vêtus de noir, visages masqués, criant Allahou Akbar, ont attaqué hier l’église du Sacré-Cœur à Pugeran, dans le sud de Yogyakarta en Indonésie, pendant la première messe. Ils ont abîmé dives objets et des affiches, mais il n’y a pas eu de victimes.

    Syrie-Irak – L’Etat islamique en Irak et au Levant a changé de nom, pour devenir simplement « l’Etat islamique », et a proclamé le califat, le calife étant son chef Abou Bakr al Baghdadi, que son porte-parole a présenté comme « imam et calife de tous les musulmans partout dans le monde ». Des jihadistes brandissant le drapeau noir ont défilé en voitures dans la province de Rakka (Syrie) pour célébrer le retour du califat.

  • Ramadan

    Entendu hier sur BFMTV, au cours d’un reportage dans une « pâtisserie orientale » : « En ces jours de jeûne du ramadan, la production augmente de 60%. »

  • Commémoraison de saint Paul

    Cette fête est le dédoublement de celle d’hier. Autrefois, à Rome, les deux fêtes avaient lieu le 29 juin, avec une messe à Saint-Pierre et une messe à Saint-Paul. Y fait écho Prudence, dans le poème du Peristephanon consacré à cette fête, où l’on trouve, unique fois dans la littérature latine, le mot « bifestus », dans le dernier vers : « diem bifestum » : le « jour de bifête ».

    On trouvera l’intégralité de ce texte, et sa traduction, sur l’inépuisable site Introibo. En voici le début et la fin :

    Plus solito coeunt ad gaudia ; dic, amice, quid sit ?
    Romam per omnem cursitant ovantque.

    Il se fait un concours inusité à quelque fête. Dis-moi, ami, que se passe-t-il ? Rome entière est en mouvement et en joie.

    Festus apostolici nobis redit hic dies triumfi,
    Pauli atque Petri nobilis cruore.
    Unus utrumque dies, pleno tamen innovatus anno,
    vidit superba morte laureatum.

    C’est le jour où nous célébrons le triomphe des Apôtres, jour ennobli par le sang de Pierre et de Paul. Le même jour, à la distance d’une année, les a vus couronnés par une glorieuse mort.

    (…)

    Ecce duas fidei summo patre conferente dotes,
    urbi colendas quas dedit togatae.
    Aspice, per bifidas plebs Romula funditur plateas,
    lux in duobus fervet una festis.
    Nos ad utrumque tamen gressu properemus incitato,
    et his et illis perfruamur hymnis.

    Tels sont les deux trésors que notre foi doit au Père souverain et qu’il donne à fêter à la Ville des toges. Voyez le peuple romain se répandre en deux courants : un même jour est animé par deux fêtes. Hâtons-nous de nous rendre à toutes deux, pour entendre les chants ici et là.

    Ibimus ulterius, qua fert via pontis Hadriani,
    laevam deinde fluminis petemus.
    Transtiberina prius solvit sacra pervigil sacerdos,
    mox huc recurrit duplicatque vota.

    Nous irons au delà du pont d’Hadrien, puis nous gagnerons la rive gauche. De même le Pontife commence par célébrer après la vigile au delà du Tibre, puis se rend là-bas et renouvelle son offrande.

    Haec didicisse sat est Romae tibi : tu domum reversus
    diem bifestum sic colas memento.

    Qu’il te suffise d’avoir appris ceci à Rome : de retour chez toi, n’oublie pas de célébrer ce jour de double fête.

  • Saints Pierre et Paul

    En union avec nos frères syriaques particulièrement éprouvés ces temps-ci, cette hymne de leur office de nuit de cette fête, traduite et publiée dans L’Année liturgique :

    Le Christ a péché Simon le pêcheur ; depuis lors, en guise de poissons, Simon pêche les hommes, les amenant à la vie. Il a jeté son filet sur Rome même, et l’a retiré plein ; il a lié la lionne ainsi qu’une brebis, l’amenant à l’Église ; et elle aussitôt, prenant les idoles en horreur, tourna le dos à ces ouvrages de main d’homme et adora la croix du Sauveur. Béni, ô vous qui fîtes choix des Apôtres et glorifiez leur nom !

    Combien douce fut la parole de Jésus à Simon fait prince de ses frères, lorsqu’il lui disait, le créant Pontife : « Je t’établis sur ma maison et te confie mon trésor céleste ; en tes mains sont les clefs du ciel et de l’abîme. Si tu lies, je lierai moi aussi ; quand tu délieras, je le ferai avec toi ; prie pour les pécheurs, tu seras exaucé !

    « Si tu m’aimes, Simon fils de Jean, pais mes brebis ; restaure par la foi ceux qu’a brisés l’erreur, guéris les malades par la vertu du remède des cieux, avec la croix chasse les loups et rassemble les agneaux au bercail de la vie. Alors les célestes phalanges crieront dans les hauteurs : Béni soit celui qui a magnifié son Église ! »

    Devant celui qui vous a choisis présentez-vous, ô Apôtres : suppliez-le que schismes et querelles cessent enfin dans l’Église et parmi des frères ; car les sophistes, hélas ! nous assiègent, obscurcissant la foi de leurs arguties. Seigneur, l’Église dans laquelle votre parole a été annoncée, qu’elle soit le creuset éprouvant tout discours comme la fournaise éprouve l’or ; et que vos prêtres chantent ici-bas, dans la pureté de la foi : Béni soit celui qui a magnifié son Église !

  • La Bosnie n’est pas près d’être un pays…

    Les Serbes de Bosnie ont très officiellement inauguré hier dans la partie serbe de Sarajevo une statue de Gavrilo Princip, l'étudiant qui a assassiné le 28 juin 1914 l'archiduc François-Ferdinand d’Autriche, l’attentat qui devait déclencher la Première Guerre mondiale.

    Pour les Serbes de Bosnie, Gavrilo Princip est un héros nationaliste. Pour les Croates et les Musulmans, c’est un terroriste.

    Ce soir aura lieu dans la partie musulmane (aujourd’hui on dit bosniaque), c’est-à-dire dans le centre, un concert de l’orchestre philharmonique de Vienne, dont l’invité d’honneur est le président autrichien.

    Concert boycotté par les Serbes, qui organisent des festivités à Visegrad.

    Propos de Nebojsa Radmanovic, représentant serbe au sein de la présidence collégiale de Bosnie, au moment de dévoiler la statue de Gavrilo Princip : « Ces combattants de la liberté, il y a cent ans, nous montrent la direction à suivre pour les 100 prochaines années. » Sic.

    Un acteur a mimé l'attentat pendant la cérémonie:

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    Via le Forum catholique: dans la “Revue internationale des sociétés secrètes”, numéro 9, 15 septembre 1912, sous la signature de P. Esma (“Chronique autrichienne”) :

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  • Une première aujourd’hui à Chartres

    Pour la première fois sont ordonnés prêtres aujourd’hui dans une cathédrale française, et l’une des plus prestigieuses, celle de Chartres, trois diacres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre. Par Mgr Aillet, évêque de Bayonne, Oloron et Lescar.

    L’abbé John Berg, supérieur général de la FSSP, salue un « geste fort » de l’évêque de Chartres, Mgr Pansard : « En nous ouvrant sa cathédrale, il montre que nous avons toute notre place dans l’Église. »

  • Un « congrès antiochien »

    Le patriarcat grec-orthodoxe d’Antioche a organisé un « congrès antiochien » à Balamand, au Liban (il s’est ouvert jeudi, il se termine aujourd’hui), sur le thème : « l'unité antiochienne : portées et exigences ». Pour l’occasion le patriarche Jean X avait invité les quatre autres patriarches (dont trois catholiques) qui portent le titre d’Antioche (ainsi que le patriarche arménien catholique). Ce qui est une première historique.

    Dans leurs discours inauguraux, les patriarches ont voulu manifester une volonté d’unité et de solidarité des chrétiens antiochiens entre eux, venant de leur source ecclésiale commune. Le patriarche grec-catholique Grégoire III a rappelé comment le patriarcat d’Antioche s’était « singularisé en sauvegardant l’unité chrétienne refusant de déchirer la tunique du Christ, la robe sans couture, en ne prenant pas partie quand Rome et Constantinople se sont déchirées » (il a fallu attendre le XVIIIe siècle pour qu’il y ait un schisme). Et il a souhaité que « ce premier congrès antiochien orthodoxe se transforme dans les années à venir en un congrès antiochien auquel prendront part les membres et le clergé des cinq Eglises relevant du siège d’Antioche, réalisant ainsi les paroles de Notre Seigneur Jésus-Christ : qu’ils soient un afin que le monde croie ! ».

    Si tant est qu’il reste encore des chrétiens relevant du siège d’Antioche dans les années à venir (du moins sur les territoires relevant de ce siège).

  • Qaraqosh vidée de sa population (catholique)

    Texte intégral d’une dépêche Fides (corrigée) :

    Qaraqosh est pratiquement une ville fantôme. Plus de 90% des plus de 40.000 habitants, presque tous chrétiens appartenant à l’Eglise catholique syriaque, ont fui au cours des deux derniers jours face à l’offensive des insurgés sunnites des jihadistes de l’Etat islamique d’Irak et du Levant (ISIL), qui font pleuvoir sur toute la zone urbaine des missiles et des grenades. Mgr Yohanna Petros Moshe, archevêque de Mossoul des Syriens, plusieurs prêtres et plusieurs jeunes de cette Eglise ont décidé de ne pas fuir et figurent parmi les rares personnes demeurées sur place. Ces deux derniers jours, de nouvelles armes et de nouveaux contingents sont arrivés dans la ville pour renforcer les milices kurdes des Peshmerga qui opposent une résistance à l’avancée des insurgés sunnites. L'impression est que l’on est en train de préparer le terrain pour un combat frontal.

    Hier [jeudi], Mgr Moshe a tenté une médiation entre les forces opposées, dans l’intention de préserver la ville de Qaraqosh de la destruction. Pour le moment, cette tentative est restée sans succès. Les insurgés sunnites demandent aux milices kurdes de se retirer. Les Peshmerga kurdes n’ont aucune intention de permettre aux insurgés de s’approcher des frontières du Kurdistan irakien.

    Dans cette situation dramatique, de Qaraqosh, l’Archevêque, à travers l’Agence Fides, veut lancer un appel humanitaire pressant à toute la communauté internationale : « Face au drame que vit notre peuple – dit l’Archevêque à Fides – je m’adresse aux consciences des responsables politiques du monde entier, aux organismes internationaux et à tous les hommes de bonne volonté : il faut intervenir tout de suite pour empêcher la situation de se précipiter, en œuvrant non seulement sur le plan des secours humanitaires, mais aussi aux niveaux politique et diplomatique. Chaque heure, chaque jour perdu, risque de rendre tout irrécupérable. On ne peut pas laisser passer des jours et des semaines dans la passivité. L’immobilisme devient complicité avec le crime et l’invasion. Le monde ne peut pas fermer les yeux devant le drame d’un peuple entier qui a fui de ses maisons en quelques heures, n’emportant avec soi que les vêtements qu’il avait sur lui. »

    L’Archevêque syro-catholique de Mossoul peint en quelques paroles vibrantes la condition particulière vécue par les chrétiens avec cette nouvelle explosion des conflits sectaires qui mettent en danger la survie même de l’Irak : « Qaraqosh et les autres villes de la Plaine de Ninive ont été longtemps des lieux de paix et de coexistence pacifique. Nous, les chrétiens, nous sommes désarmés et, comme chrétiens, nous n’avons alimenté aucun conflit et aucun problème avec les sunnites, les chiites, les kurdes, ni avec les autres réalités qui forment la nation irakienne. Nous voulons seulement vivre en paix, en collaborant avec tous et en respectant tout le monde ».

    Le prêtre syro-catholique Nizar Semaan, collaborateur de Mgr Moshe, explique à Fides que cet appel « s’adresse aussi aux Gouvernements occidentaux et européens qui parlent souvent des droits de l’homme de manière intermittente et intéressée, pour finir terrés dans un mutisme de commodité quand leurs opérations et leurs analyses des problèmes du Proche Orient se révèlent myopes et sans succès. Pour être clair, l’Archevêque ne demande pas de résoudre la situation en envoyant d’autres armes au Proche Orient. Car ce sont aussi les interventions armées occidentales qui ont déchaîné le chaos plein de sang et de violence qui fait souffrir nos peuples exsangues ». (GV) (Agence Fides 27/6/2014).

  • Vigile des saints Pierre et Paul

    Cette messe semble plus ancienne que celle de la fête. Le thème principal est la prédiction du Seigneur annonçant à Pierre qu’il mourrait sur la croix. Ce thème retentit déjà dans l’Introït. Le psaume directeur est le psaume 18 qui, depuis l’antiquité, est appelé « Apóstolus », et fait allusion à la prédication apostolique.

    La leçon nous raconte la guérison du paralytique par saint Pierre (c’est la leçon du premier nocturne de la fête). L’Apôtre est le chef de l’Église, et l’Église nous dit aujourd’hui et chaque jour : « Au nom de Jésus-Christ, lève-toi et marche ».

    L’Évangile nous transporte sur les bords du lac de Génésareth. Là, le Seigneur ressuscité et glorifié prend avec ses disciples un mystérieux repas ; il fait de Pierre le pasteur de son Église et il lui annonce en même temps son martyre : « Par ces paroles, il indiquait par quelle mort il glorifierait Dieu ». Nous aussi nous devons être aujourd’hui Pierre.

    A la Communion, le Seigneur demande à chacun de nous : « M’aimes-tu plus que ceux-ci ? » Répondons : « Tu sais tout, tu sais aussi que je t’aime ».

    Dom Pius Parsch