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  • Turquie en Europe : jusqu’où la folie européiste ?

    Communiqué de Bruno Gollnisch

    Dans le numéro 459 de l'hebdomadaire "Commission en direct" daté du 16 au 22 novembre 2007, je relève que la première page du journal de propagande de la Commission européenne fait l'éloge de l'élargissement en tant que "success story". Pour illustrer ce titre ronflant, une photo de belle taille décrivant le Commissaire Olli Rehn inaugurant un nouvel "Info centre européen" à... Ankara. Tout cela en la présence du ministre des affaires étrangères, l'islamiste "modéré" et membre de l'AKP, M. Ali Babacan.

    Cet entêtement de la Commission européenne est une preuve supplémentaire de l'action anti-démocratique de l'Europe de Bruxelles qui, comme pour la Constitution européenne modifiée, n'a que faire de l'opinion des Européens.

    Fidèles à nos principes nous continuerons à veiller aux intérêts des Européens, sans hostilité à l'égard d'aucune autre nation, mais en exigeant que les frontières de l'Europe soient clairement définies et limitées aux territoires et aux peuples européens.

  • A Strasbourg, Sarkozy et la Turquie

    Lors d’une réunion à huis clos avec des responsables de groupes du Parlement européen, Nicolas Sarkozy, indique l’Elysée, « a très clairement réaffirmé la position française. Il a dit que la Turquie était un pays de 100 millions d’habitants qui n’était pas en Europe mais en Asie mineure et qu’il ne voulait pas être celui qui allait expliquer aux écoliers français que les frontières de l’Europe se trouvaient en Syrie ».

    Cette intervention de l’Elysée vise à faire oublier le propos de Martin Schulz, le président du groupe socialiste, qui s’était exprimé ainsi devant la presse à propos de Nicolas Sarkozy lors de cette réunion : « Il a dit qu’il était hypocrite de promettre aux Turcs qu’ils peuvent rejoindre l’UE, qu’avec lui ils ne le pourront pas, et que pour lui la Turquie n’appartient pas à l’Europe. Mais quand je lui ai demandé s’il mettrait un arrêt des négociations avec la Turquie à l’agenda de l’Union pendant la prochaine présidence française, là il était un peu flou... »

    Sur ce sujet l’Elysée n’est pas flou, mais muet.

    Puis Nicolas Sarkozy a prononcé un discours devant le Parlement européen. Où il n’a pas évoqué la Turquie.. .

  • La Commission européenne toujours plus turcophile

    La Commission européenne, dont le rapport annuel sur l’évolution des négociations avec la Turquie est le plus bienveillant qu’elle ait produit, appelle l’UE à... respecter ses engagements, faute de quoi la déception des Turcs pourrait les détourner des réformes que réclament les Européens. Sic. C’est en substance ce qu’a déclaré le commissaire à l’élargissement, Olli Rehn, qui s’exprimait exceptionnellement en français (suivez mon regard).

    Et pour montrer à la Turquie que l’UE respecte ses engagements, il a appelé à l’ouverture dans les prochaines semaines de deux nouveaux chapitres des négociations d’adhésion (protection des consommateurs et réseaux trans-européens), en espérant, en français dans le texte, que « tous les Etats membres soutiendraient » leur ouverture.

    Pas de problème : Nicolas Sarkozy, le pompier volant du Tchad et du Guilvinec, est aux Etats-Unis, et son ami Bush va lui donner de bons conseils à ce sujet.

  • Une ultime victoire des Kaczynski

    Le gouvernement polonais des frères Kaczynski a remporté une belle victoire contre les diktats européens. Mais c’est sans doute la dernière...

    Les ministres de la pêche sont arrivés à un « compromis » sur la pêche au cabillaud dans la Baltique. La commission européenne voulait une diminution de 22,65% des prises en 2008 par rapport à 2007 en « Baltique orientale » (dans la zone polonaise), et de 32,84% en « Baltique occidentale » (dans la zone allemande et danoise). La Pologne refusait, comme elle refuse aussi de sanctionner ses pêcheurs en infraction cette année, au grand dam de Bruxelles. Il a été décidé que la diminution serait de 5% en Baltique orientale et de 28% en Baltique occidentale...

    (On appréciera les décimales de la Commission européenne : les experts avaient défini les baisses qu’ils voulaient au centième de point près...)

  • La Pologne défend aussi ses pêcheurs contre l’UE

    La Commission européenne a menacé hier d’ouvrir une procédure en infraction contre la Pologne, éventuellement assortie d’une demande de mesures conservatoires auprès de la Cour européenne de Justice, si le gouvernement polonais ne fait pas en sorte de faire respecter l’interdiction de la pêche au cabillaud dans la Baltique , les pêcheurs polonais ayant épuisé leurs quotas.

    Cette colère de Bruxelles fait suite au propos du ministère polonais de la mer, qui avait fait savoir la veille qu’il n’envisageait pas pour l’instant de punir les pêcheurs en infraction...

    Et la Pologne contre-attaque. Le porte-parole du ministère a fait savoir que le ministre allait rencontrer ses homologues d’autres pays de la Baltique , notamment suédois, et que « s’il y a une entente aucune sanction ne sera nécessaire ».

    « La question n’est pas de violer les règlements mais de les remplacer par un système plus raisonnable », dit-il. D’autant que les méthodes de l’UE, selon lui, sont absurdes : les inspecteurs ont contrôlé seulement quatre bateaux, pour extrapoler ensuite ces résultats sur toute la flotte de pêche polonaise, qui comporte 430 chalutiers.

    Le gouvernement polonais propose de remplacer le système des quotas par une prolongation des périodes de protection du cabillaud et de contrôles centrés sur le potentiel de pêche de chaque pays. Il dit avoir l’appui du député espagnol Carmen Fraga Estevez, ancienne secrétaire générale de la pêche dans son pays, et « d’autres personnalités de différents pays ».

    Mais le ministre de la pêche du Danemark (autre pays de la Baltique ) se rend lundi prochain à Bruxelles pour sommer la Commission de prendre des mesures contre la Pologne.. .

  • Grossièreté

    « Je n’ai jamais parlé d’isoler la Pologne... Je ne confonds pas le gouvernement polonais et les Polonais. Quand je critique le président polonais, je ne critique pas le peuple polonais. La Pologne est un pays formidable, avec un peuple formidable, mais malheureusement un gouvernement très mauvais. »

    Cette grossièreté est de Martin Schulz, président du groupe socialiste du Parlement européen.

    La veille, il avait dénoncé le blocage du gouvernement polonais sur la journée européenne contre la peine de mort et avait rappelé des propos de Lech Kaczynski favorables à la peine capitale, ajoutant : « Je me demande combien de temps encore les 26 autres Etats membres vont accepter de supporter cela sans broncher... Les dirigeants européens doivent montrer que la Pologne est totalement isolée sur cette question. »

    Le président de la Diète , Ludwik Dorn, a demandé aux eurodéputés polonais membres du groupe socialiste de faire en sorte d’obtenir la destitution de Martin Schulz.

  • La Pologne refuse la Charte

    La Pologne annonce qu’elle « rejoint le protocole britannique », autrement dit qu’elle refusera d’appliquer la Charte des droits fondamentaux, dont le projet de traité européen déclare qu’elle a la même valeur juridique que les traités.

    A la conférence intergouvernementale, la Pologne et l’Irlande s’étaient « réservé le droit d’examiner » la possibilité de demander la même dérogation que le Royaume-Uni.

    En outre, la Pologne réaffirme qu’elle veut l’inscription dans le texte même du traité, et non dans une déclaration annexe, le mécanisme dit de Ioannina, qui prévoit un gel temporaire des décisions de l’Union européenne lorsqu’il existe une minorité suffisante d’opposants.

  • L’UE dit non à une journée de défense de la vie

    La Pologne a bloqué aujourd’hui le projet d’une journée européenne contre la peine de mort, proposition de la Commission européenne déjà votée par le Parlement européen. Il faut l’accord unanime des 27 pour la mettre en œuvre. Les représentants polonais ont fait valoir que cette journée était sans intérêt puisque tous les pays de l’Union ont aboli la peine de mort, et ont proposé d’instituer à la place une « journée de défense de la vie », qui condamnerait à la fois la peine de mort, l’avortement et l’euthanasie.

    La présidence portugaise a estimé que tout débat sur cette proposition était « inutile », car il n’y a pas de politique européenne sur l’euthanasie et l’avortement, alors qu’il y en a une pour l’abolition de la peine de mort. Sic.

    On sait que les frères Kaczynski regrettent l’abolition de la peine de mort. Ils ont même tenté, en août 2006, de modifier la Convention européenne des droits de l’homme. Mais en mettant ensemble peine de mort, avortement et euthanasie, et en sachant quelle sera la réponse, ils soulignent que l’idéologie européenne rejette la condamnation à mort de ceux qui sont jugés assassins par le code pénal mais admet qu’on tue les enfants à naître, les vieillards et les malades.

    La déclaration commune de l’UE et du Conseil de l’Europe instituant la journée européenne contre la peine de mort doit être signée le 9 octobre à Lisbonne. Souhaitons que les Polonais tiennent bon.

  • Le désastreux accord

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    En contribuant à ce désastreux accord de Bruxelles, qui marque à la fois la fin de la France en tant que Nation Souveraine et Indépendante et la naissance d’un Super Etat européen, Nicolas Sarkozy a trahi la charge que lui ont confiée les Français de Président de la République, garant de l’indépendance nationale.

    Nous aurons l’occasion de revenir en détail sur les principales mesures qui ont été adoptées dans ce nouveau traité constitutionnel qui ne dit pas son nom, mais il est certain que, déjà, le Front National entre en résistance et en sera, dans les mois qui viennent, le fer de lance et le représentant des Français qui, au-delà de leurs divergences, souhaitent le maintien de la France en tant qu’Etat Nation, libre et souverain.

    Je prends date pour la Présidence française du second semestre 2008 et pour les élections européennes de 2009 où je serai l’opposant numéro un à la politique européenne de Nicolas Sarkozy et à ses abandons de souveraineté en matière institutionnelle.

  • Sommet UE : manœuvre frauduleuse

    Communiqué de Bruno Gollnisch

    Une des principales décisions du Conseil européen sera de convoquer une conférence intergouvernementale (CIG), et de définir le mandat de négociation de celle-ci, pour élaborer un nouveau traité européen.

    Le projet de mandat de négociation de la CIG , tel qu'il circule depuis hier sous embargo, n'est pas un mandat, c'est une dictée ! Il n'y a rien à négocier : le document explique précisément sous quelle forme et à quel endroit des traités actuels introduire un à un les articles de la défunte Constitution européenne. Il préconise d'évacuer les mots qui pourraient attirer l'attention de l'opinion (Constitution, loi européenne, ministre des affaires étrangères, etc.), sans toutefois rien changer à leur substance. Dans ce pur exercice de réécriture, la Charte des Droits fondamentaux ne ferait plus l'objet que d'une référence, et deviendrait par là-même contraignante. Seul champ d'improvisation laissé aux gouvernements : la dénomination du Ministre européen des Affaires étrangères, pour l'instant appelé "[XXX]".

    En bref, on repasse les plats à l'identique. Toute la Constitution européenne telle que rejetée massivement par les peuples français et néerlandais, est là : la présidence fixe, qui privera les Etats membres de l'accès à la direction de l'Union, les institutions, les procédures de décision à la majorité, qui nous auraient entraîné dans la guerre en Irak si elles avaient existé, la personnalité juridique internationale de l'Union, ainsi promue au rang de Super-Etat, les clauses "passerelles" et de révision simplifiée des traités, et les politiques que le candidat Sarkozy avait évacué de son propre projet de mini-traité.

    Le Président de la République peut d'ailleurs mesurer à l'aune de ce document la portée de son influence en Europe. A moins que son "mini-traité" n'ait été qu'un tour de passe-passe et qu'il s'apprête à faire ce qu'il recommande à la Pologne : ne rien toucher, ne rien bloquer.

    Ne serait-ce que pour sa crédibilité personnelle, M. Sarkozy a le devoir d'opposer son veto à ce mandat. Dans le cas contraire, les Français seraient en droit de se considérer comme abusés.