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le pen - Page 49

  • L’équité selon TF1

    TF1 annonce une série de quatre émissions en première partie de soirée, en février, présentées par PPDA, dans lesquelles chacun des candidats à la présidentielle sera confronté en direct aux questions de cent électeurs présents sur le plateau.

    Et voici le détail.

    La première émission aura pour unique invité Nicolas Sarkozy.

    La deuxième aura pour invités Jean-Marie Le Pen, Marie-George Buffet et Olivier Besancenot.

    La troisième aura pour unique invitée Ségolène Royal.

    La quatrième aura pour invités François Bayrou, Dominique Voynet, Arlette Laguiller, Philippe de Villiers.

    Un tiers d’émission pour Le Pen : trois fois moins que pour Ségolène et Nicolas. Et TF1 a le front de prétendre qu’elle fait tout pour éviter la bipolarisation…

    Sans doute Le Pen est-il censé être satisfait de voir qu’il a plus de temps de parole que Villiers et Bayrou…

  • Le Pen et la CFTC

    Suite au propos du président de la CFTC sur ses prochaines rencontres avec les candidats à la pésidentielle, Jean-Marie Le Pen a publié le communiqué suivant, intitulé «  La CFTC pratique l'exclusion ».

    Le président de la CFTC , Jacques Voisin, fait savoir que sa confédération va rencontrer les « principaux favoris » à l’élection présidentielle, mais n’a « pas l’intention d’aller voir M. Le Pen ».

    Pourtant Jean-Marie Le Pen est à l’évidence l’un des principaux favoris, il fut même l’un des deux candidats du second tour de 2002.

    Il est stupéfiant de voir un syndicat chrétien se faire ainsi apôtre de l’exclusion, et de façon aussi brutale.

    Nul doute que les adhérents de la CFTC souhaiteront demander à leur président des explications sur cette négation inopinée des principes élémentaires de la démocratie.

  • La CFTC dit n’importe quoi

    Le président de la CFTC annonce que sa confédération va soumettre 14 questions économiques et sociales aux candidats à la présidentielle. Voici comment elle va procéder : « Parmi les candidats ayant les 500 signatures nécessaires fin février, nous comptons rencontrer les principaux favoris et envoyer aux autres nos questions écrites. Nous n’avons pas l’intention d’aller voir M. Le Pen. »

    Aucun candidat n’aura ses 500 parrainages fin février, pour la bonne raison que les formulaires ne seront envoyés aux élus que début mars.

    On rencontre les « principaux favoris », mais pas Le Pen. Donc on ne rencontre pas les principaux favoris, puisqu’il en fait évidemment partie.

    Quand le sectarisme antidémocratique rencontre l’incompétence électorale, ça donne ça…

  • La nouvelle opération Chevènement

    Dans un sondage IFOP que publie Paris Match, François Bayrou arrive « pour la première fois » devant Jean-Marie Le Pen : Bayrou 12%, Le Pen 10%.

    « C’est un non-événement, parce que c’est un événement prévisible dans une tactique électorale que nous avons déjà vécue en 2002 », a remarqué Marine Le Pen interrogée par l’AFP.

    C’est en effet la réédition du coup du « troisième homme » de 2002. Le troisième homme, avaient décidé les instituts de sondage, ne pouvait pas être Jean-Marie Le Pen. Ce serait Jean-Pierre Chevènement. Tout fut fait pour accréditer cette idée. Résultat des courses : il obtint 5,3% des voix. Il est vrai qu’entre temps on avait décidé que le « troisième homme » était Arlette Laguiller. Qui fit 5,7%...

    On rappellera que l’IFOP est l’institut dont le PDG est Laurence Parisot, présidente du Medef. A une semaine du premier tour de 2002, l’IFOP était le seul institut de sondage à donner moins de 10% des voix à Jean-Marie Le Pen : 9,5%. Et celui qui ne pouvait pas être le troisième homme fut en réalité le deuxième, avec près de 17% des suffrages…

  • Le Pen au Parisien dimanche

    Jean-Marie Le Pen était dimanche « l’invité » du Parisien. Extraits.

    « J’ai bien compris qu’on assistait à un essai de propulsion de Bayrou pour en faire le troisième homme. Cela me fait sourire. Parce que, sans accorder trop d’importance aux sondages, je les lis. Or, ils me donnent le double de ce que l’on m’accordait à la même période, il y a cinq ans. Comme d’habitude, tout se jouera dans les deux derniers mois. »

    Chirac. « Ce qu’il fait et dit, ces temps-ci, dessine le cadre possible – et même probable – d’une candidature. Ce qui pourrait la justifier, c’est une aggravation de la situation internationale. »

    « Les délinquants et criminels s’en prennent peut-être un peu moins aux biens, mais beaucoup plus aux personnes. Que le ministre de l’Intérieur puisse se vanter d’une telle situation m’apparaît fabuleux. »

    « Voyez Sarkozy, comme Chirac, il a cette propension à parler des affaires de la France depuis Sirius. Ainsi les deux hommes découvrent-ils soudain qu’il y a un problème du logement. Aussitôt, ils font une loi. Article 1 : la pauvreté est abolie. Article 2 : il est interdit d’être pauvre. Et personne n’ose prononcer le mot tabou d’immigration. »

    « Dans les cités, beaucoup ne supportent pas Sarkozy, et on s’apprête à voter massivement pour moi. (…) Partout je sens monter la colère. Rappelez-vous la tragédie du tsunami. Sur les plages, les gens se baignaient ou bronzaient. Pourtant, au loin, la vague déferlante était déjà en route, et allait tout emporter. »

  • Le méga Sarko show

    Cela a donc coûté 3,5 millions d’euros (23 millions de francs). Pour rien, puisqu’il s’agissait de la cérémonie de désignation du candidat de l’UMP à la présidentielle, et qu’il n’y avait qu’un candidat. Lequel a donc été désigné, par 98% des votants. Mais on constate que 69% seulement des adhérents ont voté. Ainsi, près du tiers des adhérents de l’UMP n’ont pas voulu adouber Sarkozy. Parmi lesquels Dominique de Villepin, qui a fait un passage éclair, le visage fermé et sans rien dire, ou Jean-Louis Debré, qui est resté dehors et a quitté les abords de la fête avant le discours de Sarkozy.

    Un autre chiffre retient l’attention : Nicolas Sarkozy a martelé le mot France près de 80 fois. Et l’un des pics, entre autres déclarations d’amour de « la France »,  fut cette proclamation : « Je veux être le candidat d’une France qui ne transigera jamais sur son indépendance ni sur ses valeurs ».

    Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen a relevé qu’il s’agissait là d’un gros mensonge. Car Nicolas Sarkozy est un ardent partisan (et acteur) de la construction européenne. Il a « fait campagne pour la Constitution européenne, feuille de route d’un super-Etat européen, qui achève de détruire l’indépendance de la France, et relègue la fonction de président de la République française à celle d’un gouverneur de province ayant moins de pouvoirs qu’un gouverneur d’Etat aux Etats-Unis d’Amérique ».

    Ainsi, « Nicolas Sarkozy peut bien répéter près de 80 fois le mot France dans son discours, et exalter “l’amour de la France et la fierté d’être français“, cela ne peut cacher le fait qu’il travaille en réalité à la disparition de la France dans un conglomérat euromondialiste », ajoute Jean-Marie Le Pen qui conclut : « Les citoyens, qui ont su rejeter la Constitution européenne, ne seront pas dupes de ce langage démenti par les faits. »

    D’autre part, le Salon Beige remarque fort opportunément cette autre phrase, dans la longue tirade sur la France personnifiée par tel ou tel personnage de notre histoire : « Elle a la voix, la figure, la dignité d'une femme, d'une mère, rescapée des camps de la mort, qui s'écrie à la tribune de l'Assemblée : "Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les 300.000 avortements qui, chaque année, mutilent les femmes de ce pays." Ce jour-là, elle s'appelle Simone Veil. »

    En réalité, il y avait alors autour de 55.000 avortements clandestins par an. Aujourd’hui il y a plus de 200.000 avortements « légaux » par an. Eh bien non, la France ne s’est jamais appelée et ne s’appellera jamais Simone Veil. Pour la bonne raison qu’un pays ne peut pas porter le nom d’un personnage qui tue son avenir et nie ainsi son existence.

  • Peyrat défraie la chronique

    Le maire UMP de Nice Jacques Peyrat (qui fut député FN en 1986) déclare dans une interview à Nice Matin que dans l’hypothèse d’un second tour entre Ségolène Royal et Jean-Marie Le Pen, il votera pour celui-ci, c’est-à-dire « pour le deuxième candidat de droite » (qui sera devenu le premier), car il n’a « jamais voté socialiste », et, ajoute-t-il, je n’irai « tout de même pas cracher sur ceux qui appartiennent de près ou de loin à ma famille ». Ces propos ont suscité l’indignation générale dans le petit monde politicien de Nice, les socialistes réclamant son exclusion de l’UMP. Il est fort intéressant de lire, sur le site nice premium (merci au Salon Beige), les commentaires des internautes à cette polémique. Il en ressort que la diabolisation du Front national ne fonctionne plus du tout.

  • Le « probable » duel le Pen-Royal

    Un sondage Opinion Way réalisé pour LCI et Le Figaro sur la position de Villepin vis-à-vis du congrès de l’UMP recèle une intéressante information, dans ses questions annexes : si l’on affirme aux sondés que Jean-Marie Le Pen sera présent au second tour face à Ségolène Royal, ils sont 31% à juger ce scénario probable, 15% à l’exclure.

  • L’appel de Mégret à Villiers

    Lors de ses vœux, prononcés en présence de Carl Lang, Bruno Mégret a appelé au rassemblement autour de la candidature de Jean-Marie Le Pen, « l’homme du vrai changement ». « Je m’adresse particulièrement à Philippe de Villiers, dont la candidature marginale n’a plus de sens », a-t-il ajouté, affirmant que le président du MPF avait « toute sa place » dans l’union patriotique.

    Ce matin, Marine Le Pen a également lancé un appel à Philippe de Villiers, sur Canal Plus : « Nous faisons l’union patriotique et M. de Villiers dit exactement la même chose que le FN à peu de choses près ». Villiers plafonne à 2% dans les sondages, a-t-elle remarqué : « Il faut que lui et les gens qui le suivent se rendent compte que la seule chance de faire appliquer nos idées dans ce pays, c’est de se ranger derrière la candidature de Jean-Marie Le Pen et de faire une grande union patriotique. »

  • Chirac et le « débat »

    En présentant ses vœux à la presse, Jacques Chirac a déclaré qu’une éventuelle candidature à l’Elysée « mérite réflexion » et qu’il va donc « y réfléchir ». Et il a relevé que les propos qu’il a tenus ces derniers jours « ont pu étonner certains d’entre vous, qui s’attendaient à un bilan ou à un propos teinté de nostalgie »…

    Quoi qu’il en soit de sa candidature, il compte « s’engager et fixer clairement les enjeux des élections » ; il faut, dit-il, un « vrai débat ouvert, responsable, démocratique ». Un débat qui n’a pas pu avoir lieu entre les tours en 2002, prétend-il, car l’élection « a porté sur les valeurs de la République et il n’y a pas eu réellement de confrontation entre deux projets économiques et sociaux ». Or il n’y a pas eu de confrontation entre deux projets politiques, parce que Chirac prétendait incarner les valeurs de la République face à un adversaire ainsi grotesquement disqualifié, dont il faisait un paria au lieu de respecter le suffrage populaire.

    « Si nous ne voulons pas laisser le champ libre aux extrémismes et vivre un nouveau 21 avril, notre devoir c’est de montrer les dangers et les opportunités de ce nouveau monde (…), de désamorcer les peurs, les angoisses et les idées reçues », a-t-il ajouté.

    Jean-Marie Le Pen a aussitôt répondu à ces propos par le communiqué suivant :

    « Jacques Chirac déclare qu’il faut un « vrai débat »  pour la présidentielle, et que rarement un tel débat n’a été « aussi nécessaire ». Or c’est lui qui a refusé le débat en 2002, et il le redit lui-même, sous le fallacieux prétexte que le second tour aurait porté sur les valeurs de la République et non sur un programme.

    « Il faut « désamorcer les peurs, les angoisses et les idées reçues » pour éviter un nouveau 21 avril, dit-il. Mais cela fait douze ans qu’il est président de la République. Qu ’a-t-il fait pendant ce temps, sinon laisser monter les peurs et les angoisses ?

    « Ce n’est pas en multipliant les mensonges statistiques (chômage, délinquance…) et les promesses démagogiques qu’on peut y remédier, mais en montrant le chemin de l’espoir, or c’est un tout autre chemin que celui des politiciens qui n’ont ni su, ni pu, ni voulu contrecarrer la décadence.

    « Le débat est plus nécessaire que jamais, en effet : le vrai débat, celui-là même que Jacques Chirac refuse, mais que les citoyens vont imposer pour les prochaines élections. »