Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

coptes - Page 4

  • En Egypte

    Le 27 juillet, à Dahchour, à une trentaine de kilomètres au sud du Caire, un employé chrétien d’un pressing brûle accidentellement la chemise d’un musulman. Le musulman s’emporte et ameute ses coreligionnaires, qui viennent chercher querelle au chrétien. Lequel s’affole et jette de sa fenêtre un cocktail Molotov, qui va blesser grièvement un passant. Celui meurt à l’hôpital le 31 juillet. Alors, le lendemain, les musulmans passent à l’action et incendient des dizaines de boutiques et de maisons de coptes. Comme d’habitude, la police n’interviendra qu’une heure plus tard. Et elle arrêtera le chrétien, son frère, et son père, pour possession illégale d’explosifs et meurtre avec préméditation. Elle serait aussi à la recherche de cinq musulmans coupables d’incendie volontaire…

    A remarquer : les émeutiers voulaient incendier l’église, et ce sont des familles musulmanes qui les en ont empêché.

    Mais une centaine de familles coptes ont fui le village par crainte de nouvelles attaques.

    (Radio Vatican, Asianews)

  • L’Egypte du printemps arabe…

    Dans l’affaire de Minya, le verdict est tombé lundi. Il est conforme à tous les verdicts dans les affaires d’agression de coptes par des musulmans, avant comme après Moubarak : les 12 coptes inculpés ont été condamnés à la prison à vie, les 8 musulmans inculpés ont été acquittés.

    Le 18 avril 2011, un minibus s’arrête devant la résidence d’un riche copte d’Abu Qurqas, dans la région de Minya. Le chauffeur, musulman, est très en colère après avoir passé un casse-vitesse qui selon lui a endommagé le minibus. Il s’en prend aux gardes de la villa, qui finissent par tirer en l’air pour le faire partir. Il va revenir avec une foule de musulmans vociférant « Allahou Akhbar », qui viennent en découdre avec les chrétiens. Face à cet assaut, des chrétiens, des toits, tirent sur la foule, faisant deux morts.

    C’est du moins la version retenue par le tribunal. Selon les coptes d’Abu Qurqas (et l’évêque de Minya) il n’y a aucun rapport entre l’affaire du minibus et la mort des deux musulmans, qui serait le résultat d’une dispute entre deux familles musulmanes (dans un quartier majoritairement musulman de la ville).

    Quoi qu’il en soit, le lendemain, une foule de musulmans était venue venger les deux « martyrs » : des dizaines de maisons et de boutiques de coptes avaient été incendiées, un copte poignardé à mort.

    La police arrêtait 12 coptes et 8 musulmans.

    Les premiers étaient poursuivis pour incitation au désordre, détention illégale d’armes et deux meurtres. Les seconds étaient poursuivis pour détention illégale d’armes et incendie criminel. Les premiers ont donc été condamnés à la prison à perpétuité, les seconds ont été acquittés.

    Le jugement n’est pas susceptible d’appel. Seule l’autorité militaire peut demander un nouveau procès, ce qui est tout à fait improbable.

  • Circulez…

    La justice égyptienne a clos, « faute de preuves », le procès intenté contre les « inconnus » qui avaient massacré 27 coptes et blessé 320 autres le 9 octobre dernier. (il s’agissait de l’armée réprimant une manifestation. Certains coptes avaient été écrasés et horriblement mutilés par des véhicules militaires). Les coupables « n’ont pas pu être identifiés ».

    Les juges ont donc abandonné les charges contre les 28 coptes qui avaient été arrêtés après coup et qui étaient accusés d’avoir tiré sur leurs frères…

  • Chenouda III est mort

    Le patriarche copte Chenouda III est mort aujourd’hui. Il était malade depuis longtemps. Il avait 88 ans. Il aura dirigé l’Eglise copte non-chalcédonienne pendant 40 ans, et aura expérimenté toutes les tribulations de la dhimmitude, l’humiliation de devoir se taire quand il aurait fallu parler, la douleur d’être relégué dans un monastère quand il avait parlé, le grand écart à tenir entre un pouvoir soumis à l’islam et une jeunesse copte de plus en plus fougueuse…

    Sans doute n’aura-t-il pas été un grand patriarche, tout en étant toujours un digne patriarche, ce qui est déjà beaucoup. Le saint synode copte va devoir trouver un nouveau patriarche capable d’affronter une période qui risque fort d’être encore beaucoup plus difficile pour les chrétiens.

  • En Egypte

    Mardi 6 mars, un tribunal d’Edfou, dans la province d’Assouan, a condamné le prêtre copte Makarios Bolous, curé du village d’Elmarinab, à six mois de prison, et une amende de 300 livres, parce que son église était trop haute. En septembre 2011, les salafistes avaient incendié l’église, qui venait d’être restaurée, parce que son clocher était plus haut que le minaret de la mosquée (alors que le gouverneur de la province avait donné son autorisation en 2010.)

  • Les salafistes expulsent les coptes

    A Kobry-el-Sharbat, un village près d’Alexandrie, les salfistes ont semble-t-il décidé d’expulser les 62 familles coptes.

    Le 27 janvier, quelque 3.000 musulmans conduits par des salafistes ont incendié des maisons et des boutiques appartenant à des coptes. Parce qu’un barbier musulman accusait un tailleur chrétien d’avoir une photo « illégale » d’une femme musulmane sur son téléphone portable. On sait aujourd’hui que c’était faux, mais le chrétien et sa famille ont été contraints de quitter le village.

    Le 30 janvier, une foule de musulmans passa de nouveau à l’attaque, incendiant trois autres maisons de coptes, sous les yeux des forces de l’ordre. A la suite de quoi des élus musulmans ont demandé aux autorités qu’un riche commerçant copte, Soliman, soit expulsé du village, et que ses biens soient vendus, parce qu’on l’avait vu, lui et ses fils, tirer en l’air pendant que sa maison brûlait. Sic. La famille a affirmé qu’elle n’avait pas d’armes à feu, mais les deux fils sont sous le coup d’un mandat d’arrêt…

    Le 1er février a eu lieu une « réunion de conciliation », où Soliman a accepté de vendre ses biens et de quitter le village, pour éviter les nouvelles attaques dont menaçaient les salafistes. Mais personne ne les empêchera de continuer l’épuration ethnique de Kobry-el-Sharbat.

    (Asianews)

  • Deux coptes assassinés

    Deux coptes, un père et son fils, entrepreneurs en bâtiment, ont été tués devant chez eux à Bahgourah, un faubourg de Nag Hammadi, parce qu’ils refusaient de donner une grosse somme d’argent à un musulman nommé Ahmed Saber spécialisé dans le racket des coptes.

    L’évêque de Nag Hammadi, Cyrille, a déclaré que ce Ahmed Saber, bien connu des services de police, pratiquait l’extorsion de fonds auprès des coptes depuis l’année dernière, et avait déjà enlevé des enfants chrétiens pour obtenir des rançons. « La police a reçu de nombreuses plaintes. Je ne comprends pas pourquoi ils ne l’ont pas arrêté. Je tiens la police et les musulmans pour pleinement responsables de la situation de terreur dans laquelle vivent les coptes de Bahgourah. »

    (Asianews, AINA)

  • Une attaque contre les coptes

    Une foule de musulmans a attaqué jeudi les coptes de Rahmaniya-Kebly, près de Nag Hammadi, dans la province de Qena en Egypte. Ils ont détruit et incendié des maisons, des boutiques et des paillotes en criant Allah Akbar. Les forces de sécurité présentes n’ont pas bougé. Les pompiers ont mis une heure et demie à arriver.

    Un témoin a dit qu’une paillote copte avait été incendiée pour qu’on puisse construire une mosquée à la place. Il y a déjà 300 mosquées ou salles de prière dans la ville, pour une seule église, alors que la moitié des 40.000 habitants sont coptes.

    Selon des habitants, les salafistes voulaient empêcher les coptes de voter aux législatives. S’il en est ainsi, c’est qu’il s’agit d’une de ces circonscriptions où il fallait revoter entre le 17 et le 19 janvier en raison d’irrégularités constatées lors du premier vote…

    Une chaine de télévision américaine, qui a filmé l’attaque, a appelé le chef de la sécurité de la ville, qui a répondu que « tout était OK ». Le réalisateur de la télévision a dit alors au chef de la sécurité qu’il allait s’assurer que le film de l’attaque soit diffusé aux Etat-Unis et au Proche Orient. Des véhicules de police ont été aussitôt envoyés sur les lieux, et le calme a été rétabli dans la soirée.

    D’autre part, à Bahtim, dans la province de Qaliubia, de nombreux salafistes et Frères musulmans ont envahi la nouvelle église Abou Makka, que l’évêque de Choubra al-Khayma devait inaugurer dans la soirée, empêchant ainsi la cérémonie et la messe. Ils ont déclaré que les coptes n’avaient pas de permis de construire et que personne ne pourrait donc y prier. L’un d’eux a ajouté que le bâtiment conviendrait bien pour une mosquée et un hôpital.

    (AINA)

  • En Egypte

    Un musulman de el-Ghorayzat, en Egypte, accusait son voisin copte d’empiéter sur le domaine public. Il a ameuté des salafistes qui ont mis le feu au domicile du chrétien, lequel, en se défendant, a frappé le musulman à la tête. Il en est mort. Des musulmans sont alors passés à l’attaque, pillant et brûlant les commerces de coptes qui n’avaient rien à voir avec l’affaire. Ils ont tué l’un d’eux qui défendait sa boutique, puis son frère qui défendait sa maison. Ils en ont grièvement blessé trois autres. 25 commerces ont été pillés et brûlés et 8 maisons brûlées. Des musulmans patrouillent en disant qu’ils n’enterreront pas le musulman tué tant qu’ils n’auront pas tué tous les chrétiens de la ville, dont ils contrôlent les issues. Toutefois les obsèques des deux coptes ont pu avoir lieu, mais sous une forte protection policière.

  • En Egypte

    L’armée égyptienne a décidé de ne pas relâcher 34 coptes détenus depuis le massacre du 9 octobre, et de les traduire devant la justice militaire. Le P. Rafic Greiche, porte parole de l’Eglise catholique en Egypte, souligne l’absurdité de la chose : les militaires ne peuvent pas traduire ces coptes en cour martiale, puisqu’ils seraient juges et partie. Ils vont se gêner… D’autres coptes ont été arrêtés le 30 octobre. Quelques musulmans ont également été arrêtés, dont Alaa Abd El Fattah, militant de la révolution, qui a pu faire passer clandestinement un message : ses interrogateurs lui ont dit qu’il serait libéré s’il promettait de ne plus critiquer le maréchal Tantaoui, chef du conseil suprême des forces armées : « C’était une petite concession, mais je l’ai rejetée, dit-il. Comment aurais-je pu regarder ma famille en face si je l’avais acceptée ? » Sa mère Laila Soueif, professeur d’université, a entamé dimanche une grève de la faim.

    (Asianews)