L’armée égyptienne a décidé de ne pas relâcher 34 coptes détenus depuis le massacre du 9 octobre, et de les traduire devant la justice militaire. Le P. Rafic Greiche, porte parole de l’Eglise catholique en Egypte, souligne l’absurdité de la chose : les militaires ne peuvent pas traduire ces coptes en cour martiale, puisqu’ils seraient juges et partie. Ils vont se gêner… D’autres coptes ont été arrêtés le 30 octobre. Quelques musulmans ont également été arrêtés, dont Alaa Abd El Fattah, militant de la révolution, qui a pu faire passer clandestinement un message : ses interrogateurs lui ont dit qu’il serait libéré s’il promettait de ne plus critiquer le maréchal Tantaoui, chef du conseil suprême des forces armées : « C’était une petite concession, mais je l’ai rejetée, dit-il. Comment aurais-je pu regarder ma famille en face si je l’avais acceptée ? » Sa mère Laila Soueif, professeur d’université, a entamé dimanche une grève de la faim.
(Asianews)