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coptes - Page 3

  • Les coptes ne veulent pas voter à Pâques

    Le second tour des élections législatives en Egypte a été fixé au 5 mai pour plusieurs circonscriptions, dont Le Caire. Or le 5 mai est le jour de la fête de la Pâque copte, et les coptes protestent.

    « Les responsables politiques ont choisi ces jours-là parce qu’ils ne tiennent pas compte du calendrier des fêtes chrétiennes, explique à l’agence Fides Mgr Botros Fahim Awad Hanna, l’évêque auxiliaire d’Alexandrie des coptes catholiques ; et parmi eux, il n’y a personne qui soit en mesure de les prévenir du caractère inopportun de ce choix. En cette matière, ils vont à l’aveuglette. C’est ainsi qu’hier [le 22 février], les protestations de nombreux coptes ont éclaté sur les réseaux sociaux et certains chrétiens influents ont fait entendre leurs voix jusqu’à la Présidence, afin d’avertir du fait qu’il s’agissait d’un choix malheureux et que celui-ci pourrait provoquer de nouvelles tensions sociales et de nouvelles révoltes. »

    La date pourrait être changée, ajoute l’évêque. Pour ne pas avoir l’air de céder aux coptes, le pouvoir peut prendre prétexte du fait qu’est célébrée le 6 mai la fête nationale de Sham al-Nasseem (une fête du printemps qui plonge dans le passé pharaonique).

  • Deux coptes condamnés pour avoir manifesté

    Le 9 octobre 2011, l’armée chargeait une manifestation de coptes au Caire. Il y eut 28 morts : 12 victimes écrasées par des véhicules militaires, 16 tuées par balles. 30 coptes furent arrêtés. Deux d’entre eux viennent d’être condamnés à trois ans de prison pour « incitation à la violence, destruction de véhicules militaires et attaque délibérée de soldats » (sic).

    Pour la communauté copte, ce n’est rien d’autre qu’une insulte aux victimes. L’association des victimes du 9 octobre, d’autres associations de victimes, et des partis démocratiques, ont décidé d’organiser une manifestation, demain depuis un faubourg du Caire jusque devant la Cour suprême, pour demander le jugement des dirigeants des forces armées, les véritables coupables du massacre.

    Plusieurs officiers de la police militaire, dont son chef le général Hamdi Badeen et son adjoint sont théoriquement en procès. Pour l’heure, seuls trois soldats ont été condamnés, à trois ans de prison.

    La version officielle est toujours que les coptes qui sont morts ce jour-là ont été tués par leurs coreligionnaires. Le tribunal a refusé de joindre les rapports d’autopsie au dossier.

  • Nouvelle attaque d’un village chrétien en Egypte

    Vendredi dernier, pour la deuxième fois en un semaine, des centaines de musulmans ont attaqué un village chrétien en Egypte : cette fois c'était el-Marashda, dans la procince de Quena. Les musulmans ont brûlé au moins six maisons de coptes et essayé de démolir l’église, et pour une fois la police est intervenue à temps pour les empêcher de continuer. L’attaque faisait suite à une fausse rumeur de viol d’une petite musulmane de 6 ans par un chrétien. Les accès du village ont ensuite été bloqués par les islamistes pour empêcher la police d’emmener ceux qu’elle avait arrêtés. Et la fête de l’Epiphanie (copte) a dû être annulée.

    (Asianews)

  • Attaque islamiste au Fayoum

    Des centaines d’islamistes ont détruit, le 15 janvier, un centre paroissial copte qui était en construction, dans le diocèse du Fayoum.

    C’est devenu habituel depuis que les Frères musulmans sont au pouvoir, souligne le P. Greiche, porte-parole de l’Eglise catholique : dans la semaine, trois autres bâtiments ont été attaqués en d’autres endroits. Aux contestations de droit de propriété et de permis de construire s’ajoute désormais l’assurance de l’impunité. La police intervient après les faits, et si elle arrête quelqu’un, ce sont des chrétiens…

  • Noël copte et islam égyptien

    Les coptes fêtent la Nativité du Christ le 7 janvier. A l’issue d’une rencontre entre le nouveau patriarche Tawadros II et le grand imam d’Al Azhar Ahmed al-Tayeb, celui-ci a déclaré : « Al Azhar rejette et condamne les déclarations de personnalités extrémistes. Lundi, comme chaque année, nous offrirons nos vœux à la communauté copte en lui souhaitant Joyeux Noël. »

    Une déclaration qui n’est pas passée inaperçue, dans un pays où les médias sont pleins de condamnations de tout ce qui ressemblerait à une fête de Noël et à des vœux de Noël, assorties de généreuses menaces de mort. Contre les coptes, mais aussi contre les musulmans qui souhaiteraient un Joyeux Noël à leurs voisins chrétiens. Hesham el-Ashry, le chef salafiste qui a fondé l’Autorité de promotion de la vertu et de la prévention du vice, a déclaré « traîtres et apostats » les musulmans qui se conduiraient ainsi.

    L’imam d’Al Azhar apparaît donc une fois de plus, et sans frais, comme un « modéré ». Il peut assurément montrer sa bienveillance de grand seigneur : il contrôle la situation : la nouvelle Constitution fait d’Al-Azhar l’instance de contrôle des lois…

  • Les frères musulmans ciblent les coptes

    Deux hauts responsables des Frères musulmans, hier Mahmud Beltagui, et trois jours auparavant le guide suprême Khairat al-Shater, ont affirmé que 60% des manifestants anti-Morsi appartiennent à l’Eglise copte. Ce qui est proprement absurde, mais pas sans signification, hélas.

  • Les salafistes ne saluent pas le pape copte...

    On a remarqué que les salafistes avaient été les seuls, sur l’échiquier politico-religieux égyptien, à ne pas saluer l’élection du nouveau patriarche copte, ce qui est contraire aux traditions orientales et montre clairement ce que l’islamisme actuel a de nouveau.

    Lundi, lors de sa première conférence de presse, Théodore II a déclaré que l’Eglise copte s’opposerait à toute tentative de l’assemblée constituante d’imposer la charia, soulignant que les chrétiens et les autres minorités devaient avoir toute leur place dans la Constitution.

    La réplique des salafistes n’a pas tardé. Le soir même, ils occupaient un terrain près de la cathédrale de Choubra el-Khema, celle dont l’évêque est le porte-parole du patriarcat, bloquaient l’entrée de la cathédrale et plantaient sur le terrain appartenant à l’Eglise une pancarte indiquant : « Mosquée Al-Rahman ».

    La police s’est contentée de regarder ce qui se passait. Il a fallu que le patriarcat contacte le ministère de l’Intérieur pour que la police fasse évacuer les lieux, ce matin, 36 heures après…

    (Asianews)

  • Théodore II : le nouveau « pape » copte

    1_3.jpgLe nouveau patriarche des coptes préchalcédoniens a été désigné hier selon la procédure très apostolique du tirage au sort parmi trois candidats finalistes. L’élu est l’évêque de Beheira (Rosette), Mgr Théodore*, qui devient donc Théodore II (le jour même de son 60e anniversaire).

    Dans son message de félicitations, le pape Benoît XVI écrit notamment : « Je remercie le Tout Puissant des importants progrès acquis avec votre prédécesseur dans les relations entre l'Eglise copte orthodoxe et l'Eglise catholique. Je prie et espère que nous continuerons dans cette amitié et que, sous la conduite de l'Esprit, notre dialogue porte des fruits, une solidarité renforcée et une réconciliation durable. »

    Pour l’évêque copte catholique d’Assiout, « les trois candidats demeurés en jeu pour succéder au Pape Chenouda étaient tous des personnes dignes. Mais du point de vue des rapports œcuméniques et de la collaboration entre les Eglises chrétiennes, nous espérions l’élection de l’évêque Taouadros, personne ouverte et équilibrée ».

    * Théodore est son nom de moine : il a même été abbé du monastère Saint-Bichoï. En Egypte on dit Taouadros. Tout le monde l’écrit à l’anglaise : Tawadros, alors qu’on a toujours écrit Tantaoui, et non Tantawi, pour désigner l’ancien grand imam d’Al Azhar ou le maréchal bras droit de Moubarak.

  • Chez les coptes

    Les coptes sont invités à observer trois jours de jeûne, à partir d’aujourd’hui, avant la messe du 4 novembre en la cathédrale Saint-Marc du Caire au cours de laquelle sera élu le patriarche qui doit remplacer Chenouda III mort en mars dernier.

    Lundi, un collège de près de 2.500 clercs et laïcs ont voté pour choisir les trois finalistes parmi les cinq candidats. Il s’agit de l’évêque Raphaël, 54 ans, responsable des églises du centre du Caire, de l’évêque Tawadros, 60 ans, de la province de Beheira, dans le delta du Nil, et du père Raphaël Ava Mina, 70 ans. Leurs noms seront écrits sur des morceaux de papier qui seront enfermés dans une boîte placée devant l’autel de la cathédrale. Le 4 novembre, un petit garçon aux yeux bandés sera chargé de tirer au sort le nom de celui qui deviendra le 118e “Pape d’Alexandrie, Patriarche de toute l’Afrique et du siège de Saint Marc”.

    Le secrétaire du conseil des affaires administratives de l’Eglise copte, Kamil Seddiq, souligne que cette élection arrive à un moment où les coptes sont victimes de violences et discriminations accrues : « La Bible est brûlée et la police n’intervient pas. Il est temps que le Président Morsi démontre qu’il est le président de tous les égyptiens par des actes et non pas seulement au travers des paroles. » Des incidents ont été signalés au mois d’octobre à Alexandrie, à Dahshur et à Rafah. Dimanche denier, cinq coptes ont été blessés dans le cadre de violents affrontements près d’une église au sud du Caire, affrontements ayant éclaté lorsqu’un certain nombre d’extrémistes musulmans ont cherché à empêcher les coptes de se rendre à la messe.

     

  • Une triste première en Egypte

    Deux enfants coptes de 10 et 9 ans ont été arrêtés dans le gouvernorat de Beni Suef pour blasphème : ils sont accusés par l’imam salafiste de leur village d’avoir déchiré des pages du Coran et uriné sur elles. L’imam a d’abord emmené les enfants voir le curé, et comme celui-ci refusait de les punir, il les a fait incarcérer. Le père d’un des deux enfants explique que ceux-ci ne savent pas lire et qu’ils ne pouvaient pas savoir ce qu’étaient les papiers qu’ils avaient trouvé dans un petit sac alors qu’ils jouaient près des ordures.

    C’est la première fois que des enfants sont arrêtés sous une accusation de blasphème en Egypte.

    L’ONG qui a alerté la presse sur cette affaire souligne que les accusations de blasphème sont en forte hausse en Egypte, et qu’il y a eu une vingtaine de cas ces derniers mois. Dans la plupart des cas les accusés sont condamnés à des peines de prison.