Le second tour des élections législatives en Egypte a été fixé au 5 mai pour plusieurs circonscriptions, dont Le Caire. Or le 5 mai est le jour de la fête de la Pâque copte, et les coptes protestent.
« Les responsables politiques ont choisi ces jours-là parce qu’ils ne tiennent pas compte du calendrier des fêtes chrétiennes, explique à l’agence Fides Mgr Botros Fahim Awad Hanna, l’évêque auxiliaire d’Alexandrie des coptes catholiques ; et parmi eux, il n’y a personne qui soit en mesure de les prévenir du caractère inopportun de ce choix. En cette matière, ils vont à l’aveuglette. C’est ainsi qu’hier [le 22 février], les protestations de nombreux coptes ont éclaté sur les réseaux sociaux et certains chrétiens influents ont fait entendre leurs voix jusqu’à la Présidence, afin d’avertir du fait qu’il s’agissait d’un choix malheureux et que celui-ci pourrait provoquer de nouvelles tensions sociales et de nouvelles révoltes. »
La date pourrait être changée, ajoute l’évêque. Pour ne pas avoir l’air de céder aux coptes, le pouvoir peut prendre prétexte du fait qu’est célébrée le 6 mai la fête nationale de Sham al-Nasseem (une fête du printemps qui plonge dans le passé pharaonique).
Le nouveau patriarche des coptes préchalcédoniens a été désigné hier selon la procédure très apostolique du tirage au sort parmi trois candidats finalistes. L’élu est l’évêque de Beheira (Rosette), Mgr Théodore*, qui devient donc Théodore II (le jour même de son 60e anniversaire).