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L’Egypte du printemps arabe…

Dans l’affaire de Minya, le verdict est tombé lundi. Il est conforme à tous les verdicts dans les affaires d’agression de coptes par des musulmans, avant comme après Moubarak : les 12 coptes inculpés ont été condamnés à la prison à vie, les 8 musulmans inculpés ont été acquittés.

Le 18 avril 2011, un minibus s’arrête devant la résidence d’un riche copte d’Abu Qurqas, dans la région de Minya. Le chauffeur, musulman, est très en colère après avoir passé un casse-vitesse qui selon lui a endommagé le minibus. Il s’en prend aux gardes de la villa, qui finissent par tirer en l’air pour le faire partir. Il va revenir avec une foule de musulmans vociférant « Allahou Akhbar », qui viennent en découdre avec les chrétiens. Face à cet assaut, des chrétiens, des toits, tirent sur la foule, faisant deux morts.

C’est du moins la version retenue par le tribunal. Selon les coptes d’Abu Qurqas (et l’évêque de Minya) il n’y a aucun rapport entre l’affaire du minibus et la mort des deux musulmans, qui serait le résultat d’une dispute entre deux familles musulmanes (dans un quartier majoritairement musulman de la ville).

Quoi qu’il en soit, le lendemain, une foule de musulmans était venue venger les deux « martyrs » : des dizaines de maisons et de boutiques de coptes avaient été incendiées, un copte poignardé à mort.

La police arrêtait 12 coptes et 8 musulmans.

Les premiers étaient poursuivis pour incitation au désordre, détention illégale d’armes et deux meurtres. Les seconds étaient poursuivis pour détention illégale d’armes et incendie criminel. Les premiers ont donc été condamnés à la prison à perpétuité, les seconds ont été acquittés.

Le jugement n’est pas susceptible d’appel. Seule l’autorité militaire peut demander un nouveau procès, ce qui est tout à fait improbable.

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