Le 9 octobre 2011, l’armée chargeait une manifestation de coptes au Caire. Il y eut 28 morts : 12 victimes écrasées par des véhicules militaires, 16 tuées par balles. 30 coptes furent arrêtés. Deux d’entre eux viennent d’être condamnés à trois ans de prison pour « incitation à la violence, destruction de véhicules militaires et attaque délibérée de soldats » (sic).
Pour la communauté copte, ce n’est rien d’autre qu’une insulte aux victimes. L’association des victimes du 9 octobre, d’autres associations de victimes, et des partis démocratiques, ont décidé d’organiser une manifestation, demain depuis un faubourg du Caire jusque devant la Cour suprême, pour demander le jugement des dirigeants des forces armées, les véritables coupables du massacre.
Plusieurs officiers de la police militaire, dont son chef le général Hamdi Badeen et son adjoint sont théoriquement en procès. Pour l’heure, seuls trois soldats ont été condamnés, à trois ans de prison.
La version officielle est toujours que les coptes qui sont morts ce jour-là ont été tués par leurs coreligionnaires. Le tribunal a refusé de joindre les rapports d’autopsie au dossier.
Commentaires
Les fausses accusations pour délits de "DROIT COMMUN" sont l'apanage historique de tous les régimes totalitaires. Travestir des opposants politiques, "mal pensants", en délinquants, voire criminels, de droit commun est une bonne technique bien usée déjà en France des premières années du XXIème siècles comme depuis les années 81 et suivantes !