Le Pen et les élections en Belgique
Le Vlaams Belang a progressé de cinq points en Flandre, aux élections municipales belges. Dans plusieurs communes il est arrivé en tête. A Anvers, il a de nouveau progressé, obtenant plus de 33 % des voix, mais le parti socialiste du maire de la ville a progressé de 20 points, à plus de 35 %, au détriment du parti libéral-démocrate du Premier ministre Verhofstadt, qui s’effondre partout.
Même dans les municipalités où il est en tête, le Vlaams Belang ne prendra pas les commandes, car on lui oppose une « grande coalition », comme c’était déjà le cas à Anvers. Une coalition du système, gauche-droite unie, version flamande de l’UMPS et du Front républicain. C’est le fameux « cordon sanitaire » qui interdit toute alliance avec le Vlaams Belang. Il n’y a donc plus que deux partis politiques en Flandre, le Vlaams Belang qui défend les valeurs nationales, et la « grande coalition » cosmopolite. Ce qui se résume dans les deux slogans de campagne à Anvers : « La ville est à tout le monde » (sic), et « Notre peuple d’abord ».
Interrogé par l’AFP, Jean-Marie Le Pen s’est félicité du résultat de ces municipales, en Flandre mais aussi en Wallonie où le plus modeste Front national belge a enregistré une « poussée » malgré le « discrédit » porté sur son président (lourdement condamné, notamment à dix ans d’inéligibilité, pour « racisme »), en bénéficiant du « reflet » du Front national français.
Ces élections, commente Jean-Marie Le Pen, « me paraissent marquer un renouveau, assez général en Europe, des idées nationales ». Le résultat « recoupe toute une série de scrutins « en Grande-Bretagne, dans les pays du nord de l’Europe et en Autriche ». C’est un phénomène qui témoigne de « l’inquiétude de plus en plus grande des populations face aux phénomènes liés à l’immigration massive en provenance du tiers monde ».