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Irak - Page 8

  • « Abou Qaswara »

    Les Américains ont affirmé mardi avoir tué le « numéro deux de la branche irakienne d'Al-Qaïda », le 5 octobre dernier, lors d’une opération à Mossoul.

    On apprend aujourd’hui qu’il s’appelait « Abou Qaswara » (ce qui n’est pas un patronyme mais un nom de guerre), qu’il avait 43 ans, et qu’il était… suédois, d’origine marocaine.

    Ce qui explique pourquoi la Suède avait annoncé la mort en Irak d’un haut responsable d’Al Qaïda, suédois d’origine marocaine, de 43 ans, sans donner son nom, qu’on ne connaît donc toujours pas.

    Il est évident que ce Suédois marocain n’était pas en Irak du temps de Saddam Hussein.

    Ce qui souligne la pertinence de ce que disait David Mascré l’autre jour lors du colloque de l’Institut du pays libre au Centre Charlier : si les Américains avaient voulu « combattre le terrorisme », ils ne seraient pas allés en Afghanistan ou en Irak, mais en Europe…

  • Irak : la plupart des « alliés » abandonnent

    Le nombre d'alliés des Etats-Unis impliqués dans la guerre en Irak sera très réduit d'ici trois mois, a annoncé hier un haut responsable du gouvernement américain : « De 29 pays aujourd'hui, nous descendrons à une poignée dans les 90 prochains jours. »

    « La même logique du retour après un succès s'appliquera dans les mois qui viennent aux forces de la coalition », a-t-il ajouté.

    Le « succès » va conduire en effet les Américains à se désengager, comme ils l’ont claironné ces derniers jours. Jusqu’à ce que George Bush annonce qu’il allait retirer… 8.000 hommes (sur 130.000 hommes, pour ne parler que des Américains).

  • Chrétien à Mossoul

    Le corps d'un médecin chrétien, Tariq Al-Katane, kidnappé quatre jours plus tôt, a été retrouvé le 28 août à Mossoul, a indiqué hier à l'AFP un responsable de la police locale.

    Sa dépouille, qui présentait des traces de coups, était criblée de balles au niveau de la tête et de la poitrine, d'après la police.

    Agé d'une soixantaine d'années, il avait été enlevé le 24 août. Il a été retrouvé après quatre jours de négociations infructueuses entre les ravisseurs et sa famille.

  • L’Irak, après 2011…

    Le « Premier ministre irakien » Nouri al-Maliki a annoncé que son pays était parvenu à un accord avec les Etats-Unis : « Il y a un accord entre les deux parties pour qu'il n'y ait plus aucun soldat étranger en Irak après 2011 », a affirmé M. Maliki, selon un communiqué de son bureau.

    Le chef des négociateurs irakiens Mohammed al-Haj Hammoud avait affirmé vendredi que « le travail des négociateurs était terminé » et qu’il se trouvait désormais « entre les mains des dirigeants ».

    Il avait ajouté que George W. Bush avait approuvé le document. Le porte-parole de la Maison Blanche avait répondu que « si les négociations sont en train d'arriver à leur fin (...) il reste de nombreux détails en suspens, et nous pensons être en train de régler ces détails ».

    Les négociations sur le statut futur des troupes américaines en Irak avaient commencé en février et devaient s'achever fin juillet…

     

    Addendum. Aussitôt après la déclaration de Maliki, un porte-parole de la Maison Blanche a déclaré : « Les discussions continuent, nous n'avons toujours pas finalisé d'accord. »

  • L’Irak privé de JO…

    Dans une lettre datée du 23 juillet, adressée au ministre irakien de la Jeunesse et des Sports, le Comité international olympique (CIO) indique qu'il confirme la décision du bureau exécutif du 4 juin 2008 de suspendre le Comité olympique national irakien, à cause de l'« interférence » du gouvernement dans les mouvements sportifs. En conséquence, l’Irak ne pourra pas participer aux Jeux Olympiques.

    « Nous regrettons profondément cette décision qui porte gravement atteinte au Comité olympique irakien, aux mouvements sportifs ainsi qu'aux athlètes irakiens mais qui est malheureusement imposée par les circonstances », ajoute le CIO.

    Bagdad avait révoqué par décret le 21 mai le Comité national olympique pour le remplacer par un nouvel organisme dirigé par le ministre irakien de la Jeunesse et des Sports. Le CIO avait alors déclaré qu'il ne reconnaissait aucun « comité intérimaire » ou aucun autre groupe « nommé par le gouvernement irakien pour superviser le Comité olympique irakien, les mouvements sportifs et olympiques » du pays.

    Autrement dit le gouvernement irakien n’a pas respecté les formes de la sacro-sainte « indépendance » olympique, pourtant fictives dans de nombreux pays. C’est bien la peine d’être sous la coupe de la plus grande démocratie du monde…

    La réaction américaine vaut son pesant de médailles en chocolat :

    « Je suis sûre que les athlètes irakiens - qui se sont entraînés si dur, et devaient finalement représenter un pays libre, souverain et œuvrant pour établir la démocratie - doivent être terriblement déçus et je suis déçue aussi pour ces athlètes », a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche…

  • Les chrétiens d’Irak

    Petits extraits d'une interview de Mgr Georges Casmoussa, archevêque de Mossoul de l'Eglise syrienne catholique, dans l’Express :

    Sur son quotidien :

    Je passe toujours dans les petites rues qui mènent à l'évêché: le parcours est long de 200 mètres, que je fais à pieds, la main sur le coeur, mais c'est comme ça! Je suis évêque; je ne peux pas ne plus sortir. J'évite juste de me trouver trop près d'une patrouille américaine.

    Sur Mgr Raho :

    L'assassinat terrible de Mgr Rahho n'a toutefois pas suscité la panique que l'on craignait. Il a même conforté la foi des chrétiens, qui ont vu en lui un vrai martyr de la foi.

    Sur son enlèvement en 2005 :

    "Vous êtes évêque, et vous communiquez avec les Américains". "Non, ils nous ont pris notre pays", ai-je dit. Après, ils ont téléphoné à l'évêché, et on m'a libéré.

    Sur la protection américaine :

    Nous ne voulons pas de leur protection, parce qu'elle représente un danger pour nous et parce que je n'y crois pas. L'armée américaine ne nous apporté que du gâchis et du terrorisme. Où est la démocratie que George Bush prétendait importer ici? Je préfère la protection des Irakiens musulmans qui vivent à nos côtés. Un occupant, quel qu'il soit, doit finir par rentrer chez lui.

    (Merci au Salon Beige)

  • En Irak démocratique

    Un communiqué du porte-parole du « gouvernement » irakien fait savoir que « la cour criminelle a condamné à mort Ahmed Ali Ahmed, plus connu sous le nom d’Abou Omar, pour son implication dans le meurtre de l’archevêque chaldéen de Mossoul Mgr Faraj Rahou. »

    Selon le communiqué, le condamné « est l’un des chefs de la branche irakienne d’Al Qaïda, déjà recherché par la justice pour sa responsabilité dans de nombreux crimes commis contre le peuple irakien ».

    Personne n’avait annoncé que cet homme avait été arrêté. Le communiqué ne dit ni où ni quand ni comment il a été arrêté. Ni quelle est son « implication ». Ni quand la cour criminelle a été saisie, ni quand elle a prononcé le jugement...

    Et il n’y a nulle trace sur internet d’un « Ahmed Ali Ahmed, plus connu sous le nom d’Abou Omar », qui serait un chef irakien d’Al Qaïda...

  • Ça va mieux en Irak

    Les combats entre miliciens chiites (que les Américains appellent systématiquement « criminels ») et les troupes américaines se sont intensifiés hier à Bagdad, dans le bastion chiite de Sadr City. Ils ont fait au moins 38 morts. Depuis le début des combats fin mars, le bilan est d’au moins 439 morts irakiens (miliciens et civils), et 15 américains.

    Dimanche également, 15 roquettes se sont abattues sur la « zone verte », y provoquant la panique. Entre le 23 mars et le 20 avril, 114 roquettes ont touché cette zone théoriquement ultra-protégée abritant l’ambassade américaine et le « gouvernement » irakien.

  • Une immense débâcle

    De 2001 à 2004, Joseph Collins était adjoint au ministre de la Défense des Etats-Unis Donald Rumsfeld. Dans une étude publiée par l’Institut de la Défense nationale, il reproche à son ancien patron d’avoir opté pour une force d’intervention trop faible (?) en Irak, et il reproche à Paul Bremer, chef de l’autorité provisoire à Bagdad, d’avoir formalisé l’occupation au risque d’aliéner les sunnites, et ce, sans consulter Washington (???).

    Quoi qu’il en soit de cette analyse, on retiendra les conclusions : « Si on mesure la guerre en Irak en sang et en argent dépensé, elle est devenue une guerre majeure et une immense débâcle. » Les Etats-Unis payent aujourd’hui le prix des erreurs commises : moins de respect dans le monde, une armée trop sollicitée, et un impact négatif sur la guerre contre le terrorisme, « qui doit maintenant laisser la priorité à l’Irak, en termes de moyens humains, de matériels et de l’attention des responsables », alors qu’il n’y avait pas de terrorisme irakien.

    « Nos efforts là-bas devaient améliorer la sécurité des Etats-Unis, mais ils ont, du moins temporairement, créé une pouponnière à terroristes et ont donné l’audace nécessaire à l’Iran pour étendre son influence » dans la région.

  • Encore un mur

    L'armée américaine a commencé la construction d'un mur dans le bastion chiite de Sadr City à Bagdad, où de nouveaux accrochages avec des miliciens ont fait au moins 15 morts aujourd’hui.

    Le commandement américain assure que cet ouvrage de béton de plusieurs mètres de haut doit prévenir les tirs de roquettes vers la Zone verte, enclave fortifiée qui abrite le « gouvernement irakien » et l'ambassade des Etats-Unis.
    En milieu de journée, des fusillades pouvaient être entendues dans le secteur où les travaux de construction du mur ont été entrepris. Mais les photographes et les journalistes qui ont essayé de s'approcher ont dû faire demi-tour. Des soldats américains ont notamment ordonné à un correspondant de l'AFP de rebrousser chemin, en le mettant en joue.

    Des centaines de murs de béton ont été érigés à Bagdad depuis l'invasion américaine en mars 2003. Ces constructions ont souvent provoqué la colère des habitants qui y voient une volonté de morceler la capitale irakienne, pour la diviser en secteurs homogènes et mieux la contrôler.