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Irak - Page 5

  • Propos de Tarek Aziz

    Le Guardian a pu obtenir un entretien avec Tarek Aziz, dans sa prison irakienne. C’est une première depuis la guerre en Irak. Traduction de l’essentiel des propos de celui qui fut toujours le bras droit de Saddam Hussein.

    Nous sommes tous victimes des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. Ils ont tué notre pays de plusieurs façons. Quand on fait une erreur il faut corriger cette erreur, pas abandonner l'Irak à sa mort.

    Pendant 30 ans, Saddam a construit l'Irak et maintenant, ce pays est détruit. Il y a plus de malades qu’avant, plus de gens qui ont faim. Des gens sont tués par dizaines chaque jour, si ce n'est par centaines.

    Quand (Obama) a été élu président, j'ai trouvé cela encourageant, parce que je pensais qu'il allait corriger certaines des erreurs de Bush, mais Obama est un hypocrite. Il abandonne l'Irak aux loups.

    Si je parle maintenant de regrets, les gens me verront comme un opportuniste. Je ne dirai rien contre Saddam tant que je ne serai pas libre. Quand je serai libre et que je pourrai dire la vérité, je pourrai même parler contre mon meilleur ami.

    Saddam n’a pas menti. Il n’a pas travesti les faits. C’est quelqu’un pour qui j’ai un grand respect, et amour. C’est un homme dont l’histoire montrera qu’il a servi son pays. Saddam a construit le pays et a servi son peuple. Je ne peux pas accepter votre jugement, car il est faux. Est-ce que Churchill n’a pas fait d’erreurs ? Est-ce que Brown n’a pas fait d’erreurs ? Est-ce que les ministres britanniques se sont levés et ont pointé les mensonges de leurs dirigeants ? Non. Ils ont parlé après…

    J’avais demandé à Saddam de ne pas envahir le Koweit. Mais je devais soutenir la décision de la majorité. Quand la décision a été prise, je lui ai dit que cela allait conduire à une guerre avec les Etats-Unis, et que ce n’était pas notre intérêt de faire la guerre aux Etats-Unis. Mais la décision a été prise. J'étais le ministre des Affaires étrangères du pays et je devais défendre le pays et faire tout mon possible pour expliquer notre position. Je suis resté du côté du droit.

    Même au temps des sanctions, qui est un moment difficile dans la vie de tous les pays, chaque jour, chaque homme, femme et enfant avait 2.000 calories par jour.

    J'étais chargé de superviser le travail de l'UNSCOM. J'ai assisté à des centaines de réunions avec eux sur des centaines de sites, mais ils s’étaient engagés à prouver le faux. Bush allait à la guerre de toute façon.

    Bush et Blair ont menti intentionnellement. Ils étaient tous deux pro-sionistes. Ils voulaient détruire l'Irak pour le bien d'Israël, pas pour le bien des États-Unis et de la Grande-Bretagne.

  • Quel tact…

    Le vice-président des Etats-Unis Joe Biden est arrivé hier en Irak. Titre de l’AFP :

    « Joe Biden à Bagdad pour célébrer l'indépendance des Etats-Unis avec les troupes ».

    Joe Biden doit avoir aujourd’hui des discussions pour accélérer la formation d’un gouvernement irakien. En toute indépendance (des Etats-Unis).

  • L’Irak américano-iranien

    Tous les « démocrates » de la planète se félicitaient du résultat des élections irakiennes, où le « laïque » Iyad Allaoui, agent de la CIA débarqué en Irak avec les Américains (il avait quitté le pays en 1971), avait remporté 91 sièges, battant ainsi sur le fil la liste suivante, celle du Premier ministre sortant chiite Maliki.

    Mais Maliki avait aussitôt annoncé qu'il allait constituer un bloc chiite avec la liste arrivée en troisième position, celle de l'ANI (l'Alliance nationale irakienne de Ibrahim al-Jaafari, qui regroupe le Conseil supérieur islamique d'Irak et les partisans de Moqtada Sadr, autrement dit les chiites les plus étroitement liés à l'Iran).

    C'est fait. L'accord a été conclu. Ce n'est pas une surprise... Les chiites réunis ont donc une très large majorité.

    Il est vraisemblable que Maliki soi remplacé à la tête du gouvernement par Jaafari. C'est sans doute la condition de l'accord. Jaafari n'a jamais pardonné à Maliki d'avoir pris sa place à la tête du pays il y a quatre ans puis de l'avoir écarté de la direction du parti Dawa. En outre, Moktada Sadr, qui contrôle 40 des 70 sièges de l'ANI, ne veut absolument pas de Maliki.

    Jaafari est un chiite pur et dur de Kerbala, s'inscrivant clairement dans l'orbite iranienne.

  • Chrétiens d’Irak

    Après l'Angélus, Benoît XVI a fait part de sa « profonde tristesse » en apprenant « les nouvelles tragiques des récents meurtres de chrétiens dans la ville de Mossoul », et en a appelé aux autorités civiles « pour qu'elles fassent tous les efforts possibles pour redonner la sécurité à la population et, en particulier, aux minorités religieuses les plus vulnérables ». Il a ajouté : « Je souhaite que l'on ne cède pas à la tentation de faire prévaloir les intérêts temporaires et partisans sur la protection et les droits fondamentaux de chaque citoyen. »

    Ce même dimanche, des chrétiens ont manifesté à Hamdaniyeh, à 35 km à l'est de Mossoul, pour exiger la protection des autorités et la poursuite en justice des auteurs des huit meurtres de chrétiens perpétrés depuis le 14 févier. Une manifestation a eu lieu également à Bagdad, avec notamment l'évêque auxiliaire de l'archidiocèse chaldéen, Mgr Chlimoune Wardouni.

    Quant au patriarche syriaque catholique Mar Ignatius III Joseph Younan, il a écrit une lettre très ferme au Premier ministre Nouri al-Maliki, accusant les autorités irakiennes de ne rien faire pour arrêter le bain de sang à Mossoul et d'en être complices.

  • Les évêques de Mossoul interpellent les autorités

    « Les autorités doivent assumer la pleine responsabilité pour sauvegarder la présence chrétienne à Mossoul. Nous avons besoin d'une intervention internationale pour pousser le gouvernement central et local à agir immédiatement », a déclaré à l'agence vaticane Fides Mgr Georges Camoussa, archevêque syro-catholique de Mossoul, alors que se multiplient les enlèvements et assassinats de chrétiens (un syriaque catholique et ses deux fils ont encore été tués hier, ce qui fait huit en une semaine).

    Les évêques de Mossoul ont remis au gouvernement local un appel signé par Mgr Gregorios Saliba, archevêque syro-orthodoxe, Mgr Georges Casmoussa et Mgr Emile Nona, archevêque chaldéen :

    « Ces actes répétés nous font croire que nous ne sommes pas désirés dans la ville, qui est pourtant notre patrie. Les chrétiens ont participé directement et avec grande efficacité à l'édification de Mossoul », en offrant une contribution féconde dans l'art, la culture, la pensée, la créativité, ainsi qu'au plan économique et social. Ils sont reconnus de tous comme « des éléments pacifiques et constructifs dans la société ». « C'est donc de cette manière que nous sommes récompensés ? Par une mise au ban de la ville, par une marginalisation dans la vie publique, par l'expulsion de nos terres ? Le sang de nos enfants, qui sont fils de l'Iraq, le sang de nos évêques et de nos prêtres continuera à être versé impunément, sans aucune recherche des assassins ? L'État restera-t-il indifférent ? Pour cette raison, nous demandons au gouvernement de Mossoul et au gouvernement central à Bagdad d'assumer leur pleine responsabilité, d'œuvrer pour la sécurité des citoyens, spécialement pour les fidèles des minorités chrétiennes, qui sont les plus vulnérables et les plus pacifiques parmi les pacifiques ».

    Le message conclut : « Nous exigeons que les hommes du gouvernement donnent la priorité au respect de la loi et de l'État, en protégeant la sécurité et la confiance des citoyens. Nous demandons que les gouvernements ne gaspillent pas leurs forces dans des luttes partisanes pour le pouvoir et pour l'hégémonie », mais que « les actions criminelles soient poursuivies et que ceux qui ordonnent et que ceux qui exécutent les violences soient conduits devant la justice ».

  • Meutre d’un cinquième chrétien en moins d'une semaine à Mossoul

    Adnane al-Dahan, chrétien orthodoxe originaire de Syrie, avait été enlevé il y a une semaine devant son épicerie du quartier d'Al-Habda, dans le nord de Mossoul. Son corps a été découvert samedi à Al-Belladiyat, un autre secteur du nord de la ville. Le cadavre présentait des traces de balles à la tête.

  • Encore un chrétien assassiné à Mossoul

    Le corps d'un chrétien a été découvert ce matin dans un quartier du sud de Mossoul, portant à quatre les meurtres de chrétiens depuis dimanche.

    "Une unité de la police a découvert le corps de Wissam George, 20 ans, dans une rue de Wadi al-Ain", a déclaré un officier de police. Le jeune homme "avait disparu tôt le matin alors qu'il se rendait de Mossoul al-Jadida (ouest de la ville) à son école de formation des maîtres. Son corps portait plusieurs impacts de balles", a-t-il précisé.

  • Quatre chrétiens tués à Mossoul

    Ce matin, à Hay al Arabi, un quartier du nord de la ville, un homme est sorti d'une voiture et a tiré à l'arme automatique sur deux deux étudiants chrétiens qui se rendaient à la faculté. L'un d'eux a été tué et l'autre grièvement blessé. La tueur a pu s'enfuir dans une voiture où l'attendaient deux complices.

    La veille, un marchand de primeurs syriaque catholique, Mounir Fatoukhi, a été tué par des inconnus qui ont ouvert le feu à partir d'une voiture sur son magasin à Sahaba, un quartier dans l'ouest de la ville.

    Dimanche, c'est un marchand de kebbé, Rayan Salem Elias, de confession chaldéenne, qui avait été abattu devant chez lui, dans l'est de Mossoul.

  • L’Irak, sept ans après Saddam

    BAGDAD (Reuters) - Les électeurs irakiens sont appelés, dans un peu plus de trois semaines, à renouveler leur parlement, un scrutin législatif politiquement crucial pour l'avenir du pays, mais l'état de délabrement de l'Etat ne les incite guère à la mobilisation.

    Les Irakiens ne disposent toujours que de quelques heures de courant électrique par jour tandis que des tonnes d'ordures s'entassent et des mares d'eaux usées stagnent dans les rues des villes, sept ans après l'invasion anglo-américaine de mars 2003.

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  • Un nouvel attentat antichrétien à Mossoul

    Deux passants - musulmans - ont été tués et cinq autres personnes ont été blessées ce matin dans un nouvel attentat contre une église de Mossoul.

    "Vers 11H00 (08H00 GMT), une charrette transportant de la farine, garée en face de l'église syriaque orthodoxe Saint Thomas dans le quartier As-Saa (centre), a explosé, causant des dommages" au lieu de culte, a affirmé à l'AFP un témoin.

    "Il n'y pas de mot pour décrire ce qui se passe. C'est sûrement un cadeau de Noël, un message de félicitations alors que nous célébrons une fête d'amour et de paix", a déclaré avec une ironie amère à l'AFP le père Faez Wadihah, de l'église syriaque orthodoxe de la Vierge Très Pure, cible d'un attentat il y a une semaine. "Mais nous prierons dans les rues, les maisons, les magasins. Dieu est partout, pas seulement dans les églises", a-t-il ajouté.

    Il s'agit du cinquième attentat contre des lieux de culte chrétiens en moins d'un mois dans cette ville situé à 350 km au nord de Bagdad.