Dans une lettre datée du 23 juillet, adressée au ministre irakien de la Jeunesse et des Sports, le Comité international olympique (CIO) indique qu'il confirme la décision du bureau exécutif du 4 juin 2008 de suspendre le Comité olympique national irakien, à cause de l'« interférence » du gouvernement dans les mouvements sportifs. En conséquence, l’Irak ne pourra pas participer aux Jeux Olympiques.
« Nous regrettons profondément cette décision qui porte gravement atteinte au Comité olympique irakien, aux mouvements sportifs ainsi qu'aux athlètes irakiens mais qui est malheureusement imposée par les circonstances », ajoute le CIO.
Bagdad avait révoqué par décret le 21 mai le Comité national olympique pour le remplacer par un nouvel organisme dirigé par le ministre irakien de la Jeunesse et des Sports. Le CIO avait alors déclaré qu'il ne reconnaissait aucun « comité intérimaire » ou aucun autre groupe « nommé par le gouvernement irakien pour superviser le Comité olympique irakien, les mouvements sportifs et olympiques » du pays.
Autrement dit le gouvernement irakien n’a pas respecté les formes de la sacro-sainte « indépendance » olympique, pourtant fictives dans de nombreux pays. C’est bien la peine d’être sous la coupe de la plus grande démocratie du monde…
La réaction américaine vaut son pesant de médailles en chocolat :
« Je suis sûre que les athlètes irakiens - qui se sont entraînés si dur, et devaient finalement représenter un pays libre, souverain et œuvrant pour établir la démocratie - doivent être terriblement déçus et je suis déçue aussi pour ces athlètes », a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche…