La liturgie de l’Avent est d’une toute particulière richesse. Elle nous est livrée, comme en vrac, dès ce premier jour. Tous les aspects s’entrechoquent. La lumière qui vient et les ténèbres de la fin du monde, la joie du salut et l’horreur du dernier jour, les prophéties paradisiaques et l’effondrement cosmique, l’ange qui est envoyé à Marie et le Sauveur qui va naître…
Celui-ci sera l’Agneau, un agneau dominateur… On remarque l’insistance sur la royauté du Seigneur qui vient. « Voici que ton roi vient à toi », « notre roi le Christ viendra », « voici que viendra le Roi, le Très-Haut, avec une grand puissance ». Car celui qui vient est Dieu, le Dieu créateur des cieux, lumière éternelle des croyants, le rédempteur de tous, venu pour expier nos crimes sur le croix, comme le chante d’emblée l’hymne des vêpres, qui souligne que tout fléchit le genou à la vue de sa gloire et de sa puissance.