Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Saint Jean

Joannes, Jesu Christo multum
Dilecte virgo !
Tu ejus amore carnalem
In navi parentem liquisti:
Tu leve conjugis pectus
Respuisti, Messiam secutus,
Ut ejus pectoris sacra
Meruisses fluenta potare.
Tuque in terra positus gloriam
Conspexisti Filii Dei,
Quæ solum sanctis in vita creditur
Contuenda esse perenni.
Te Christus in cruce triumphans,
Matri suæ dedit custodem ;
Ut virgo Virginem servares,
Atque curam suppeditares.
Tute, carcere flagrisque fractus,
Testimonio pro Christi es gavisus.
Idem mortuos suscitas inque
Jesu nomine venenum forte vincis.
Tibi summus tacitum caeteri
Verbum suum Pater revelat.
Tu, nos omnes sedulis precibus
Apud Deum semper commendans,
Joannes Christi chare.

Notker

Jean, disciple vierge, tant aimé de Jésus !
C’est toi qui, par son amour, as laissé dans ta barque ton père selon la chair ;
Toi qui, pour suivre le Messie, as dédaigné le cœur d’une jeune épouse ;
Toi qui méritas de goûter les eaux sacrées qui jaillissent du cœur de ce Messie ;
Toi qui, sur cette terre, as contemplé la gloire du Fils de Dieu :
Cette gloire qu’il n’est donné de voir, et nous le croyons ainsi, qu’aux seuls Saints dans la vie éternelle.
C’est toi que le Christ, sur sa croix triomphale, donna pour gardien à sa Mère.
Vierge, tu reçus sous ta garde la Vierge ; et elle fut commise à tes soins.
Captif dans un cachot, brisé par les fouets, tu t’es réjoui de rendre témoignage au Christ.
C’est encore toi qui ressuscitas les morts, et qui, par le nom de Jésus, as vaincu le poison.
A toi, le Père suprême révèle son Verbe caché, plus qu’aux autres mortels.
Toi donc, par d’assidues prières, recommande-nous tous à Dieu,
O Jean, cher au Christ ! Amen.

(traduction: l'Année liturgique)

Commentaires

  • Cette hymne affirme nettement, conformément à toute la tradition ancienne, que Jean le fils de Zébédée était bien le même que le disciple bien-aimé du quatrième évangile, celui qui a reposé sur la poitrine du Christ, celui qui, au pied de la croix, a recueilli Marie comme mère, celui qui, enfin, a contemplé le coeur transpercé de Jésus et qui a en a fait pour toute sa vie l'objet de sa méditation.

    Cette tradition infirme donc la mode actuelle de certains exégètes, reprise par des historiens comme Jean-Christian Petitfils, qui voudraient voir dans le disciple bien-aimé du quatrième évangile un treizième apôtre, un disciple secret et même un prêtre du Temple de Jérusalem.

    J'ai entendu exposer cette thèse invraisemblable jusqu'en chaire, dans la cathédrale de Nantes, il y a encore quelques mois.

    Ce treizième apôtre serait l'auteur réel des épîtres et du quatrième évangile, car le fils de Zébédée, le pécheur du lac, aurait été bien trop inculte pour les écrire.

    Encore une fois ce roman ne rencontre aucun appui dans la tradition. On peut se demander même s'il est conforme à la foi catholique qui n'a jamais enseigné et envisagé que douze apôtres comme fondements de l'Eglise du Christ.

  • Cette thèse n'a en effet strictement aucun fondement dans la tradition, ni dans l'Ecriture elle-même.

    Elle n'a d'autre fondement que le mépris des intellectuels modernes pour les ploucs; tellement déconnectés des réalités qu'ils sont incapables d'imaginer qu'un pêcheur puisse avoir une vie spirituelle infiniment supérieure à la leur.

  • Pêcheur du lac, avec un accent circonflexe, bien sûr.

Les commentaires sont fermés.