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Liturgie - Page 194

  • Saint Eusèbe de Verceil

    Il fut l’un des trois grands évêques anti-ariens, avec saint Athanase et saint Hilaire. Il eut beaucoup à souffrir au cours de son exil en Orient, puis il retrouva son diocèse grâce à… Julien l’Apostat.

    Extrait d’une lettre touchante qu’il écrivit de Scythopolis en Palestine à ses ouailles.

    Je sais maintenant, frères très chers, que vous êtes en bonne santé, comme je le désirais. J'ai cru que j'étais arrivé jusqu'à vous comme si j'avais été tout à coup enlevé et transporté à travers toute l'étendue de la terre, comme il est arrivé à Habacuc, transporté par un ange auprès de Daniel. Tandis que je recevais les lettres de chacun de vous et que je déchiffrais dans vos écrits vos saintes dispositions et votre amour, mes larmes se mêlaient à la joie, et mon esprit avide de vous lire en était empêché par l'obstacle de ces larmes. L'un et l'autre étaient inévitables, puisque chacun de nous essayait de remplir au plus vite ses devoirs d'affection, afin de compenser nos regrets. C'est à cela que j'ai été occupé plusieurs jours, croyant que je conversais avec vous, et j'en oubliais mes peines passées, car j'étais enveloppé de joies qui me rappelaient votre foi solide, votre charité, vos progrès, avec tant de grand bonheur que je ne me croyais plus en exil mais au milieu de vous.

    C'est pourquoi, mes frères, je me réjouis de votre foi, je me réjouis du salut qui est produit par la foi, je me réjouis des fruits que vous procurez non seulement à ceux qui sont établis chez vous, mais aussi à ceux qui sont loin de vous.

    De même en effet que le cultivateur greffe un bon arbre sur celui qui, à cause de ses fruits, ne subit pas la hache et n'est pas livré au feu, de même nous voulons et nous désirons non seulement vous servir selon la chair, mais encore donner notre vie pour votre salut. D'ailleurs nous vous avons écrit cette lettre comme nous avons pu, demandant sans cesse à Dieu de retarder nos gardiens pendant des heures et de permettre que le diacre vous envoie plutôt des nouvelles de notre peine qu'une lettre quelconque de salutation.

    C'est pourquoi je vous demande instamment de garder la foi avec toute la vigilance possible, de pratiquer la concorde, de vaquer à la prière, de vous souvenir de nous sans relâche, pour que le Seigneur daigne libérer son Église qui souffre dans le monde entier, et nous permette, alors que nous sommes accablés, de nous réjouir avec vous de notre libération.

    De même, je demande et je vous prie par la miséricorde de Dieu que chacun trouve une salutation pour lui dans cette lettre parce que, contraint par la nécessite, ]e n ai pas pu écrire à chacun de vous comme j'en avais l'habitude. Ainsi vous tous, mes frères, mais aussi vous, mes saintes sœurs, mes fils et mes filles, je vous demande par cette lettre, quel que soit votre sexe ou votre âge, qu'ayant reçu ma salutation, vous daigniez saluer de mon respect également ceux qui sont hors de l'Église et qui ont la bonté de vous aimer.

  • 3e dimanche de l’Avent

    Allelúia, allelúia. Excita, Dómine, potentiam tuam, et veni, ut salvos fácias nos. Allelúia.

    Alléluia, alléluia. Réveillez votre puissance Seigneur, et venez pour nous sauver. Alléluia.

    L’alléluia de ce dimanche est une mélodie type : on la retrouve plusieurs fois dans l’année liturgique, notamment à l’Ascension et à la Pentecôte, c’est pourquoi on la reconnaît aussitôt. On ne sait pas pour quelle occasion elle a été composée. Il est très possible que ce soit pour la Pentecôte, car on la trouve aussi sur le même texte « Emitte Spiritum » dans la liturgie ambrosienne.

    Quoi qu’il en soit, comme le souligne avec raison dom Baron, « nulle part elle n’est aussi parfaitement adaptée qu’à ce texte » (qui reprend en partie la collecte du premier dimanche de l’Avent). Particulièrement en ce qui concerne la phrase centrale sur le mot essentiel, la prière essentielle, de l’Avent : « Veni » : « toute la longue vocalise de et veni est une prière baignée de joie, expression d’une âme aimante qui se contente d’exprimer son désir, confiante qu’il est déjà exaucé dans la pensée de Celui qui est toute puissance aussi bien que tout amour. »

  • Conditor alme siderum

    Cónditor alme síderum,
    ætérna lux credéntium,
    Christe, redémptor ómnium,
    exáudi preces súpplicum.

    De tous les feux du ciel seul auteur et seul maître,
    Vive lumière des croyants,
    Rédempteur, qui pour tous sur terre as voulu naître,
    Daigne exaucer tes suppliants.

    Qui cóndolens intéritu
    mortis períre sǽculum,
    salvásti mundum lánguidum,
    donans reis remédium.

    Ta pitié, qui voyait périr tes créatures
    Après d'inutiles travaux,
    Ranime nos langueurs, et ferme nos blessures
    Par un remède à tous nos maux.

    Vergénte mundi véspere,
    uti sponsus de thálamo,
    egréssus honestíssima
    Vírginis Matris cláusula.

    Sur le couchant du monde, et vers l'heure fatale
    Dont le menaçait ton courroux,
    Tu sors d'une clôture et sainte et virginale
    Avec tout l'amour d'un époux.

    Cujus forti poténtiæ
    genu curvántur ómnia;
    cæléstia, terréstria
    nutu faténtur súbdita.

    Tous les êtres du ciel, tout ce qu'en a la terre,
    Courbent le genou devant toi,
    Et sans avoir besoin d'éclairs ni de tonnerre,
    Un clin d'œil les tient sous ta loi.

    Te deprecámur, hágie,
    ventúre judex sǽculi,
    consérva nos in témpore
    hostis a telo pérfidi.

    Saint des saints, qu'on verra du trône de ton père
    Descendre encor pour nous juger,
    Contre un fier ennemi, durant cette misère,
    Prends le soin de nous protéger.

    Laus, honor, virtus, glória
    Deo Patri, et Fílio,
    Sancto simul Paráclito,
    in sæculórum sǽcula. Amen.

    Louange à tout jamais au Père inconcevable !
    Louange à son Verbe en tout lieu !
    Louange à l'Esprit Saint, ainsi qu'eux ineffable,
    Qui n'est avec eux qu'un seul Dieu !

    L’hymne des vêpres au temps de l’Avent, traduction Pierre Corneille.

    Par les moniales cisterciennes d’Echourgnac, en 1978. (Aujourd’hui il n’y a plus un mot de latin dans leur liturgie, semble-t-il.)


    podcast

  • Sainte Lucie

    Nuremberg_chronicles_f_125r_2.jpgDom Guéranger :

    Nous prenons dans l’Office de la Sainte quelques Antiennes, dont l’ensemble forme une œuvre lyrique pleine de grâce et de fraîcheur :

    Orante sancta Lucia, apparuit ei beata Agatba, et consolabatur ancillam Christi.

    Sainte Lucie étant en prières, la bienheureuse Agathe lui apparut, et consolait la servante du Christ.

    Lucia Virgo, quid a me petis , quo ipsa poteris præstare continuo matri tuæ ?

    Vierge Lucie, lui dit-elle, pourquoi me demandes-tu pour ta mère un secours que toi-même lui peux procurer ?

    Per te, Lucia Virgo, civitas Syracusana decorabitur a Domino Jesu-Chisto.

    A cause de toi, Vierge Lucie, la ville de Syracuse sera comblée de gloire par le Seigneur Jésus-Christ.

    Benedico te, Pater Domini mei Jesu-Christi , quia per Filium tuum ignis extinctus est a latere meo.

    Voix de Lucie : Je vous bénis, ô Père de mon Seigneur Jésus-Christ, de ce que, par votre Fils, le feu qui m’environnait a été éteint.

    In tua patientia possedisti animam tuam, Lucia sponsa Christi : odisti quæ in mundo sunt, et coruscas cum Angelis : sanguine proprio inimicum vicisti.

    Dans ta patience, tu as possédé ton âme, ô Lucie, Épouse du Christ ! tu as haï les choses du monde, et tu brilles avec les Anges : par ton propre sang, tu as vaincu l’ennemi.

  • Vox clara ecce intonat

    L’hymne des laudes de l’Avent, par les moines de Silos.

    Vox clara ecce íntonat,
    obscúra quæque íncrepat:
    procul fugéntur sómnia;
    ab æthre Christus prómicat.

    La voix du Précurseur retentit avec éclat : elle dévoile l’obscurité des figures. Que les songes s’évanouissent ; le Christ va se lever à l’horizon.

    Mens jam resúrgat tórpida
    quæ sorde exstat sáucia;
    sidus refúlget iam novum,
    ut tollat omne nóxium.

    Que l’âme engourdie et souillée de blessures se réveille enfin : un nouvel astre va briller, qui fera disparaître tous les crimes.

    E sursum Agnus míttitur
    laxáre gratis débitum;
    omnes pro indulgéntia
    vocem demus cum lácrimis,

    L’Agneau va descendre du ciel et remettre gratuitement la dette ; joignons nos cris et nos larmes pour obtenir le pardon.

    Secúndo ut cum fúlserit
    mundúmque horror cínxerit,
    non pro reátu púniat,
    sed nos pius tunc prótegat.

    Afin qu’au jour où, pour la seconde fois, il apparaîtra et remplira l’univers d’épouvante, il n’ait point à nous punir de nos crimes ; mais plutôt à nous protéger de sa miséricorde.

    Summo Parénti glória
    Natóque sit victória,
    et Flámini laus débita
    per sæculórum sæcula.
    Amen.

    Louange, honneur, puissance et gloire à Dieu le Père et à son Fils, ainsi qu’au saint Consolateur, dans les siècles des siècles.

    Traduction dom Guéranger (qui traduit une autre doxologie : "Laus, honor, virtus, gloria…")

  • Saint Damase

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    Cette miniature orne la première page des Evangiles dans la Bible dite de Georges d’Egmond, abbé de Saint-Amand (XVIe siècle, Médiathèque de Valenciennes, MS 0006 et 0007)). Plus précisément il s’agit du début de la préface de saint Jérôme, qui est une lettre à saint Damase, que l’on trouvait dans toutes les éditions de la Vulgate ("Novum opus me facere cogis..."). La miniature montre donc l’ermite de Bethléem donnant au pape les évangiles dont celui-ci avait demandé la révision. La coiffure de saint Jérôme est pour le moins curieuse… Mais c’est bien la même qu’il arbore sur la miniature (refaite au XIXe siècle) qui le montre au travail, à Bethléem.

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    Peut-être pour montrer qu'il est vieux. Ou pour le reconnaître au premier coup d’œil. Car le voici encore dès le début de la même Bible, ornant sa préface au Pentateuque ("Desiderii mei desiratas...").

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  • Saint Melchiade

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    « O virum optimum ! o filium christianae pacis, et patrem christianae plebis ! » (dans sa lettre 43, qui raconte toute l’affaire en détail, en latin, en français). Ce pape est souvent appelé Miltiade, comme ici (et dans le Liber Pontificalis, qui précise qu'il est "natione Afer", à savoir berbère), alors que saint Augustin dit bien « Melchiades ». Même les Grecs l'appellent "saint Miltiade pape de Rome... "ou Melchiade l'Africain".

    Félicité de Lamennais, "Tradition de l’Eglise sur l’Institution des évêques", 1830 (p. 191).

  • Rorate Caeli

    Le chant de l’Avent Rorate Caeli a été publié pour la première fois en 1634 dans le Directorium chori de l’Oratoire de Paris, où il était chanté depuis 1610-1615. On en attribue la paternité à « P. Bourget », prêtre de l’Oratoire. Ce prêtre est curieusement inconnu de Google… et du site de l’Oratoire de France, alors que le Rorate Caeli est un extraordinaire chef-d’œuvre, d’agencement poétique de diverses citations d’Isaïe, mais aussi des Lamentations et de l’Exode, et musical, avec cette brusque montée sur… le ciel, et la lente descente jusqu’à l’octave inférieure, la descente sur notre terre du « Juste » qui vient nous sauver. Le récitatif des strophes est lui-même de toute beauté, et il n’est pas étonnant que même des communautés protestantes (à commencer par les anglicans) l’aient adopté.

    Roráte caéli désuper,et núbes plúant jústum. (bis)

    Cieux, répandez votre rosée ; et que les nuées fassent pleuvoir le Juste.

    Ne irascáris Dómine, ne ultra memíneris iniquitátis: ecce cívitas Sáncti fácta est desérta: Síon desérta fácta est: Jerúsalem desoláta est: dómus sanctificatiónis túæ et glóriæ túæ, ubi laudavérunt te pátres nóstri.

    Ne vous irritez plus, Seigneur, ne vous souvenez plus désormais de notre iniquité. Voilà que la cité du Saint est devenue déserte, Sion est dans la solitude, Jérusalem est désolée, cette maison consacrée à votre culte et à votre gloire, où nos pères ont chanté vos louanges.

    Peccávimus, et fácti súmus tamquam immúndus nos, et cecídimus quasi fólium univérsi: et iniquitátes nóstræ quasi véntus abstulérunt nos: abscondísti faciem túam a nóbis, et allisísti nos in mánu iniquitátis nóstræ.

    Nous avons péché, et nous sommes devenus comme le lépreux ; et nous sommes tous tombés comme la feuille ; et comme un vent impétueux, nos iniquités nous ont enlevés et dispersés. Vous avez caché votre face à nos regards, et vous nous avez brisés par la main de notre iniquité.

    Víde Dómine afflictiónem pópuli túi, et mítte quem missúrus es: emítte Agnum dominatórem térræ, de Pétra desérti ad móntem fíliæ Síon: ut áuferat ípse júgum captivitátis nóstræ.

    Voyez, Seigneur, l'affliction de votre peuple, et envoyez Celui que vous devez envoyer. Faites sortir l'Agneau qui doit dominer sur la terre; qu'il s'élance de la pierre du désert sur la montagne de la fille de Sion, afin qu'il enlève lui-même le joug de notre captivité.

    Consolámini, consolámini, pópule méus: cito véniet sálus túa: quare mæróre consúmeris, quia innovávit te dólor? Salvábo te, nóli timére, égo enim sum Dóminus Déus túus,
    Sánctus Israël, Redémptor túus.

    Console-toi, console-toi, ô mon peuple ! bientôt viendra ton salut: pourquoi te consumes-tu dans la tristesse? Pourquoi la douleur s'est-elle emparée de toi ? Je te sauverai, ne crains point : car je suis le Seigneur ton Dieu, le Saint d'Israël, ton Rédempteur.

    Voici ce chant par les moines de l’abbaye Saint-Benoît du Lac (congrégation de Solesmes, Québec) :


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  • Il y a 50 ans (7) : l'Immaculée Conception

    La première grande fête que nous rencontrons au début de cette année liturgique est aussi le premier exemple du terrible appauvrissement opéré par la « réforme » liturgique. Dans la liturgie traditionnelle, l’Immaculée Conception est un chant tout tissé des éloges de l’Epouse dans le Cantique des cantiques et des textes des livres de la Sagesse qui nous montrent la Mère de Dieu créée avant les siècles, avec la salutation angélique et la vision de la Femme de l’Apocalypse.

    Du Cantique des cantiques il ne reste que deux antiennes. En fait, même si on avait voulu garder ces textes magnifiques on n’aurait pas pu, puisque de huit répons (douze dans le bréviaire monastique) on est passé à… deux (on a gardé le premier et on a fabriqué un deuxième). Or de toute façon on ne le voulait pas. Preuve en est que les deux répons se gardent de citer les images si poétiques et donc si liturgiques de l’Ancien Testament.

    Supprimée aussi l’impressionnante prophétie d’Ezéchiel, que ces myopes ne voient plus comme telle : « Cette porte sera fermée, on ne l’ouvrira pas, et un homme n’entera pas par elle, parce que le Seigneur Dieu d’Israël est entré par elle : et elle sera fermée au prince. Le Prince lui-même siégera en elle. »

    Des textes des livres de la Sagesse il ne reste rien. On a décidé que ces textes avaient été appliqués de façon indue à la Sainte Vierge, et qu’il fallait donc en expurger la liturgie. Il ne s’agit pas seulement de la fête de l’Immaculée Conception, mais de toutes les fêtes de la Sainte Vierge, y compris de l’office et de la messe du samedi. Car ces textes étaient omniprésents : « Je suis sortie de la bouche du Très-Haut, première née avant toute créature… Les abîmes n’étaient pas encore, et moi j’étais déjà conçue… ».

    Les liturgies orientales n’ont pas appliqué ces textes à la Mère de Dieu. C’est une spécificité latine, et ce fut une trouvaille géniale. Ainsi, des siècles et des siècles avant la définition du dogme, même là où il n’y avait pas, ou pas encore, de fête « de la conception de la Sainte Vierge », on chantait l’image théologique de l’Immaculée Conception, de Marie née avant le péché, en ces images sublimes de la Sagesse.

    A la messe, la néo-liturgie n’a donc plus la lecture du livre des Proverbes « Le Seigneur m’a possédée au début de ses voies avant qu’il ait fait quoi que ce soit au principe… ». Puisqu’il n’y a plus de graduel il n’y a donc plus non plus les éloges de Judith appliqués à Marie, et pour l’alléluia on n’a pas gardé non plus le verset du Cantique des cantiques qui annonce l’Immaculée Conception…

    La traduction française rend plus indigente encore cette indigence, et ajoute dans la Préface de la messe une terrible ambiguïté qui ne se trouve pas dans le texte latin : «  Car tu as préservé la Vierge Marie de toutes les séquelles du premier péché… »

    La néo-« liturgie » est en langue vulgaire afin que les fidèles la comprennent immédiatement et facilement. Mais que comprend-on ici d’emblée ? Tout le monde a souffert, ou non, des séquelles d’une maladie ou d’un accident. Ce que l’on comprend a priori, c’est que Marie a eu le péché originel, mais qu’elle n’en a pas eu de séquelles. Ce qui est contraire au dogme, mais aussi au reste de la néo-« liturgie » qui, même en français, affirme l’Immaculée Conception à plusieurs reprises.

    Certes, dans un deuxième temps, à la réflexion, on peut considérer que le mot séquelles n’exprime pas forcément les suites d’une maladie ou d’un accident subi par la personne : par exemple je n’ai pas subi de séquelles de la Seconde Guerre mondiale. Mais la liturgie n’a pas été faite en français pour qu’on la comprenne dans un deuxième temps. Il y a là une ambiguïté, qui ne figure pas dans le texte latin, et qui a donc été délibérément introduite par les « traducteurs ».

    *

    N.B. Un signe avant-coureur de la catastrophe à venir fut la traduction officielle de l’épître de cette fête dans le missel de 1962 : « necdum erant abyssi et ego jam concepta eram » par « quand l’abîme n’était pas je fus enfantée ».

  • L’Immaculée Conception

    Le propre de cette messe a été composé par dom Joseph Pothier, moine de Solesmes et grand spécialiste du chant grégorien, mort un 8 décembre à 88 ans…

    Pour l’offertoire il reprend et adapte non pas une mélodie du répertoire ancien (ou des centons), mais une mélodie semble-t-il composée par son aîné à Solesmes dom Fonteinne, l’auteur génial de la mélodie actuelle du Stabat Mater. C’est une authentique réussite de vrai plain chant traditionnel : fraîcheur, clarté et joie de la fête de la Première Née.

    Le voici par les moines du Barroux :

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