Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Eglise - Page 233

  • Une « citadelle des médias » au Proche-Orient

    Communiqué du synode

    Il s’agira de la nouvelle “citadelle des médias” d’inspiration catholique au Moyen-Orient. Elle verra le jour sur initiative de “Télé Lumière” et du satellite correspondant “NourSat”, deux importantes réalités du panorama télévisé libanais. Cette nouvelle structure éditoriale aura à son intérieur deux grands médias audiovisuels de l’Église au Moyen-Orient, trois radios, un journal, une revue et différents sites d’informations sur internet. La cérémonie de pose de la première pierre s’est déroulée le 1er octobre 2008, en présence des Patriarches d’Orient. Le site de ce nouvel ensemble, donné par l’Église maronite, se développe sur une zone de 27 km2.

    Le projet est soutenu par l’Assemblée des Patriarches catholiques d’Orient, par les Évêques et les Supérieurs généraux des communautés catholiques du Liban. La nouvelle “citadelle” verra le jour dans la région de Fatka, dans la circonscription de Kesrwan, sur une des plus belles montagnes qui regardent vers la côte libanaise sur Jounieh, entre Fatqa et Byblos.

    Le projet prévoit trois blocs de construction. Au centre, il y aura une grande Église qui unifiera toutes les dénominations chrétiennes. Une section comptera huit studios de télévision, un théâtre interne avec 700 places, trois salles de conférences, six salles multifonctionnelles, un institut de musique et un d’enregistrement, un centre pour les recherches théologiques, un lieu pour les exercices spirituels, sans compter les services pour les employés et les visiteurs. Dans la même section, trois stations satellitaires, une pour “Noursat” et deux pour les nouvelles “Nour al-Shabab” et “Nour al-Sharq”, une bibliothèque, un musée et un centre pour la préparation et la formation des nouvelles professionnalités dans le domaine de la communication. Dans une troisième section, 155 bureaux fournis des dernières technologies, au service des patriarches, des diocèses, des paroisses et des institutions humanitaires.

    Aussi bien “Télé Lumière” que “Noursat” transmettront en arabe, la langue des chrétiens d’Orient, mais sont par ailleurs prévus des projets afin d’intégrer et d’entrecroiser les différentes expériences et les différentes sensibilités chrétiennes présentes dans la région, à travers des émissions en anglais, en français, en espagnol, en portugais, en syriaque et en grec.

    Nées dans les années 90 sur initiative d’un groupe de fidèles laïcs engagés dans le service à l’Église, “Télé Lumière” et “Noursat” n’ont aucune fin commerciale et près de la moitié du personnel offre un service volontaire.

    Pour la construction de la “citadelle des médias”, différentes formes de souscription ont été mises en place, même on line à travers le site www.noursat.tv.

  • Un évêque dit la vérité sur l’islam au synode

    Il est extrêmement rare qu’un évêque d’un pays arabe ose dire publiquement la vérité sur l’islam. Les raisons sont évidentes et il n’est pas besoin de les rappeler. Aussi doit-on saluer le courage de Mgr Raboula Antoine Beylouni, archevêque titulaire de Mardin des Syriens, évêque de Curie d'Antioche des Syriens (à Beyrouth), qui, dans une intervention écrite au synode, a dit ce que les évêques occidentaux ne disent jamais, alors qu’ils ne risquent rien. On notera que Mgr Beylouni a le titre d’archevêque de Mardin : il s’agit d’une ville turque qui fut autrefois une ville et un archevêché de chrétiens « assyriens », et qui a été le théâtre du génocide assyrien vers 1915. Le texte de Mgr Beylouni étant en français, aucune question ne peut se poser sur la traduction de ses propos.

    On les complètera utilement avec une autre intervention écrite (également en français), d’un autre évêque de la curie d’Antioche des Syriens, Mgr Flavien Joseph Melki, évêque titulaire de Dara des Syriens (Dara, aujourd’hui Oguz, se trouve près de Mardin), qui répond à l’appel de l’instrumentum laboris « à mettre tout en œuvre, de concert avec les musulmans modérés et éclairés, afin de parvenir à instaurer dans les États islamiques, où ils vivent, une “laïcité positive” qui garantirait l'égalité de tous les citoyens reconnaissant le rôle bénéfique des religions. Cette réforme du régime politique et théocratique de nos pays, “faciliterait la promotion d'une démocratie saine”. »

    Lire la suite

  • Quelques petites choses sur les (futurs) nouveaux cardinaux

    Mgr Raymond Burke a été le premier chef de dicastère (et le seul à ce jour) à célébrer la messe de saint Pie V (pontificalement, qui plus est) à Saint-Pierre de Rome, il y a un an. Préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, il venait d’être nommé membre de la Congrégation pour les évêques. Il est aussi membre de la congrégation pour le clergé et membre du conseil pontifical pour les textes législatifs. Il y a deux ans et demi, il était simplement évêque de Saint-Louis aux Etats-Unis. Dès le motu proprio Summorum Pontificum, la messe a été célébrée dans la forme extraordinaire une fois par semaine dans son séminaire. Il a procédé plusieurs fois à des ordinations sacerdotales selon la forme extraordinaire. Ce n'est pas sans raisons que certains le voient comme le "dauphin" de Benoît XVI.

    Mgr Mauro Piacenza vient d’être nommé président de la Congrégation pour le clergé, dont il était le secrétaire. Fils spirituel du cardinal Siri, il a joué un rôle important dans l’orientation de l’année sacerdotale.

    Mgr Albert Malcolm Ranjith, secrétaire de la Congrégation pour le culte divin jusqu’à l’année dernière et aujourd’hui archevêque de Colombo, n’a jamais ménagé ses critiques de la façon dont la réforme liturgique a été menée.

    Ces trois nouveaux cardinaux sont clairement dans la ligne de la restauration liturgique et plus généralement de la restauration de la doctrine traditionnelle. (On peut y ajouter Mgr Bartolucci, naturellement, mais ici il s’agit d’une nomination de caractère symbolique – ce qui n’est pas rien.)

    A l’inverse, Mgr Gianfranco Ravasi (dont j’ai signalé plusieurs fois des propos aberrants), est un adversaire résolu de la messe de saint Pie V.

    Mgr Donald Wuerl devient cardinal parce qu’il est archevêque de Washington. On notera aussi qu’il est l’évêque chargé de l’application de la constitution Anglicanorum coetibus aux Etats-Unis.

    La nomination de Mgr Reinhard Marx, archevêque de Munich, met en lumière qu’est absent de la liste le plus connu des évêques allemands, Mgr Robert Zollitsch, archevêque de Fribourg et président de la conférence épiscopale allemande. (En avril 2009, à la télévision, il expliquait que la mort du Christ sur la croix n’était pas un sacrifice mais un acte de solidarité.)

    Mgr Robert Sarah, ancien archevêque de Conakry, président du conseil pontifical Cor unum, avait fait une intervention remarquée sur l’« idéologie meurtrière » du genre au synode sur l’Afrique, il y a un an (il était alors secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples) :

    La théorie du genre est une idéologie sociologisante occidentale des relations hommes-femmes, qui s'attaque à l'identité sponsale de la personne humaine, à la complémentarité anthropologique entre l'homme et la femme, au mariage, à la maternité et à la paternité, à la famille et à la procréation. Elle est contraire à la culture africaine et aux vérités humaines éclairées par la Révélation divine en Jésus Christ.

    Lire la suite

  • Y a pas bon Banana

    Au synode, Mgr. Thomas Meram, archevêque d'Urmia des Chaldéens, pour montrer la vitalité de l’Eglise en Iran, malgré la situation, a donné les chiffres d’aujourd’hui par rapport à ce qu’ils étaient dans un livre paru en 1979. Mgr Meram s’exprimait en arabe. Sur le site du Vatican, la traduction française dit que l’auteur de ce livre était « le Vicaire apostolique en Iran, feu Boinini ». La traduction espagnole l’appelle « Mons. Banana », et la traduction italienne « Banana ».

    Il s’agit de Mgr Annibale Bugnini, le principal artisan de la « réforme » liturgique…

    Même au Vatican, on préfère oublier son nom…

  • Les nouveaux cardinaux

    Le pape a annoncé la tenue d’un consistoire, le 20 novembre, et a donné la liste des prélats qu’il « créera » cardinaux. Il n’y a pas de surprise : les heureux élus sont des archevêques de capitales ou de métropoles et des chefs de dicastère. On se réjouit de la confirmation que Mgr Burke fasse partie du lot. On note qu’il n’y a aucun Français. Par exemple l’archevêque de Toulouse. Il a pourtant récemment montré un héroïsme qui aurait dû lui valoir la pourpre, lorsque, en pleine occupation sarkozyenne, il n’a pas hésité à lire publiquement la lettre de son prédécesseur le cardinal Saliège, pendant l’occupation allemande, sur les juifs qu’on envoyait dans les camps de la mort, comme font aujourd’hui les SS de Sarkozy avec les Roms.

    8 Bartolucci.jpgMais aussi, il est émouvant de voir que le dernier nom cité par le pape dans cette liste des nouveaux cardinaux est celui de Mgr Domenico Bartolucci, 93 ans, maître de chapelle de la Chapelle Sixtine de 1956 à 1997, qui avait été chassé de son poste par le clan moderniste. Benoît XVI avait fait son éloge en juin 2006, à l’issue d’un concert qu’il avait dirigé (photo). En août 2009, Mgr Bartolucci déclarait dans une interview qu’il avait toujours célébré la messe de saint Pie V, depuis son ordination, et qu’il n’avait jamais célébré la messe de Paul VI.

    Mgr Bartolucci est l'un des deux "ecclésiastiques qui se sont distingués par leur générosité et leur dévouement au service de l'Eglise". L'autre est Mgr Walter Brandmüller, ancien président du conseil pontifical des sciences historiques. En décembre 2006, Mgr Brandmüller avait donné une conférence sur l'islam où il disait tout ce qu'il faut en dire, comme on peut le constater par ce compte rendu de "Correspondance européenne".

    Lire la suite

  • Six nouveaux saints

    Benoît XVI a canonisé hier six bienheureux. Il les a présentés dans leur langue. Donc en français pour saint André Bessette :

    Frère André Bessette, originaire du Québec, au Canada, et religieux de la Congrégation de la Sainte-Croix, connut très tôt la souffrance et la pauvreté. Elles l’ont conduit à recourir à Dieu par la prière et une vie intérieure intense. Portier du collège Notre Dame à Montréal, il manifesta une charité sans bornes et s’efforça de soulager les détresses de ceux qui venaient se confier à lui. Très peu instruit, il a pourtant compris où se situait l’essentiel de sa foi. Pour lui, croire signifie se soumettre librement et par amour à la volonté divine. Tout habité par le mystère de Jésus, il a vécu la béatitude des cœurs purs, celle de la rectitude personnelle. C’est grâce à cette simplicité qu’il a permis à beaucoup de voir Dieu. Il fit construire l’Oratoire Saint Joseph du Mont Royal dont il demeura le gardien fidèle jusqu’à sa mort en 1937. Il y fut le témoin d’innombrables guérisons et conversions. «Ne cherchez pas à vous faire enlever les épreuves» disait-il, «demandez plutôt la grâce de bien les supporter». Pour lui, tout parlait de Dieu et de sa présence. Puissions-nous, à sa suite, rechercher Dieu avec simplicité pour le découvrir toujours présent au cœur de notre vie! Puisse l’exemple du Frère André inspirer la vie chrétienne canadienne!

    Avant d’évoquer les nouveaux saints, il a parlé de la prière, la « vraie prière ».

  • L’huile du bienheureux Basile

    tombe.jpg

    De l’huile a coulé sur le montant central d’une croix en acier située derrière le tombeau du bienheureux Vasyl Velychkovsky, dans l’église catholique ukrainienne Saint-Joseph de Winnipeg (Manitoba, Canada). La longue coulée a été remarquée et photographiée le 13 septembre dernier.

    Il n’est pas rare qu’une huile mystérieuse suinte sur des icônes. A ma connaissance c’est la première fois qu’on le constate sur une croix métallique.

    Vasyl Velychkovsky, torturé en URSS pour son rôle dans l'Eglise catholique clandestine, mort au Canada en 1973, puis reconnu comme martyr et béatifié en 2001. Higoumène du monastère basilien de Ternopil, il fut arrêté par la police communiste en 1945, condamné à mort, peine commuée en dix ans de goulag. En 1963 il fut sacré archevêque ukrainien catholique de Moscou. En 1969 il fut de nouveau arrêté, emprisonné pendant trois ans, et expulsé d’Union soviétique. Extrêmement malade du fait des sévices qu’il avait endurés, il se rendit au Canada où il mourut peu après, le 30 juin 1973. Il fut reconnu comme martyr et béatifié en 2001. On exhuma son corps, qui apparut intact, sans trace de corruption, et fut installé dans l’église Saint-Joseph de Winnipeg.

    Depuis lors, de nombreux pèlerins viennent sur sa tombe, et un certain nombre de guérisons (y compris de cancers) ont eu lieu. L’huile est aussi un signe de guérison.

  • Une grande nouvelle pour l’Eglise

    L’évêque anglican de Fulham, John Broadhurst, a annoncé hier, lors de l’assemblée nationale de Forward in faith, dont il est le président, qu’il a l’intention de démissionner de son évêché d’ici la fin de l’année, et de rejoindre l’ordinariat catholique quand celui-ci sera établi. Il a précisé qu’il demeurait président de Forward in faith, qui n’est pas, a-t-il dit, une organisation anglicane…

    C’est une très importante nouvelle. Contrairement à la TAC, qui n’existe quasiment que dans les anciennes colonies britanniques et qui est une scission de l’Eglise anglicane, Forward in faith était jusqu’ici un mouvement interne de l’Eglise anglicane. John Broadhurst, évêque de Fulham, est en réalité l’évêque auxiliaire de Londres chargé des « traditionalistes » anglicans de la capitale et de ses alentours. En tant qu’évêque anglican, qui plus est de Londres, il fait partie de la haute société britannique, et ce sont tous ses privilèges qu’il perd en devenant catholique (y compris sa cathédrale, son logement, etc.) Honneur à lui.

    Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, on apprend que deux autres évêques, deux des « évêques volants » appointés par l’Eglise anglicane pour s’occuper des fidèles « traditionalistes », Andrew Burnham, d’Ebbsfleed, et Keith Newton, de Richborough, ont également l’intention de répondre favorablement à la constitution apostolique Anglicanorum coetibus.

    Et, puisque jamais deux sans trois, on apprend dans le même temps qu’une paroisse anglicane du Kent, Saint-Pierre de Folkestone (qui se trouve dans le diocèse de l’archevêque de Cantorbéry), a annoncé le 28 septembre (donc avant même l’assemblée de Forward in faith) son intention de rejoindre un ordinariat. Cette paroisse est sous la juridiction pastorale de l’« évêque volant » Keith Newton. Ce sont les fidèles qui ont pris cette décision. Le conseil paroissial (composé du curé et de laïcs élus, il est l’autorité de la paroisse) l’a votée à l’unanimité.

    Merci à Benoît XVI.

    Deo gratias.

  • L’Eglise à Cahors (ou ce qu’il en reste)

    Perpiscopus reproduit un article de La Vie Quercynoise où l’on apprend qu’il n’y a plus désormais qu’une seule paroisse à Cahors, et une seule messe dominicale. Ce qui est important, ce sont les « équipes relais » de laïcs…

    Un commentaire sur le Forum catholique :

    Cette nouvelle paroisse de Cahors touche un grand secteur rural. Il a surtout pour conséquence qu’aujourd’hui il n'y a plus qu'une messe là ou il y a 3 ans il y en avait encore 4 (et avec beaucoup de monde). D’où une très grande baisse de la pratique. Peut-être est ce le but recherché…