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Les nouveaux cardinaux

Le pape a annoncé la tenue d’un consistoire, le 20 novembre, et a donné la liste des prélats qu’il « créera » cardinaux. Il n’y a pas de surprise : les heureux élus sont des archevêques de capitales ou de métropoles et des chefs de dicastère. On se réjouit de la confirmation que Mgr Burke fasse partie du lot. On note qu’il n’y a aucun Français. Par exemple l’archevêque de Toulouse. Il a pourtant récemment montré un héroïsme qui aurait dû lui valoir la pourpre, lorsque, en pleine occupation sarkozyenne, il n’a pas hésité à lire publiquement la lettre de son prédécesseur le cardinal Saliège, pendant l’occupation allemande, sur les juifs qu’on envoyait dans les camps de la mort, comme font aujourd’hui les SS de Sarkozy avec les Roms.

8 Bartolucci.jpgMais aussi, il est émouvant de voir que le dernier nom cité par le pape dans cette liste des nouveaux cardinaux est celui de Mgr Domenico Bartolucci, 93 ans, maître de chapelle de la Chapelle Sixtine de 1956 à 1997, qui avait été chassé de son poste par le clan moderniste. Benoît XVI avait fait son éloge en juin 2006, à l’issue d’un concert qu’il avait dirigé (photo). En août 2009, Mgr Bartolucci déclarait dans une interview qu’il avait toujours célébré la messe de saint Pie V, depuis son ordination, et qu’il n’avait jamais célébré la messe de Paul VI.

Mgr Bartolucci est l'un des deux "ecclésiastiques qui se sont distingués par leur générosité et leur dévouement au service de l'Eglise". L'autre est Mgr Walter Brandmüller, ancien président du conseil pontifical des sciences historiques. En décembre 2006, Mgr Brandmüller avait donné une conférence sur l'islam où il disait tout ce qu'il faut en dire, comme on peut le constater par ce compte rendu de "Correspondance européenne".

L'islam n'est pas une religion pacifique

Les profondes différences entre le Christianisme et l’Islam ont été mises en évidence par Mgr Walter Brandmüller, président du Comité pontifical pour les Sciences historiques, lors d’une conférence qui s’est tenue mardi 13 décembre à l’Université pontificale du Latran sur le thème Christianisme et Islam, hier et aujourd’hui.

« Une ‘’laïcité’’ qui voudrait accuser toutes les religions monothéistes de fondamentalisme, ou qui exalterait le dialogue en gommant les différences existantes – a déclaré Mgr Brandmüller – voudrait oublier le conflit millénaire qui a opposé les deux communautés religieuses ». Même s’il s’agit de deux religions monothéistes, « les différences entre Christianisme et Islam sont nombreuses et fondamentales ».

« Tout d’abord, il existe une différence dans la conception de la conversion et dans l’usage de la violence. Pour les chrétiens, la conversion doit être volontaire et individuelle, obtenue principalement par le biais de la prédication et de l’exemple. Pour les musulmans, en revanche, depuis le début, à savoir lorsque Mahomet était encore en vie, la conversion a été imposée par les armes ».

En outre, l’Islam, « à la différence du Christianisme, exprime un projet global, à la fois religieux, culturel, social et politique » et « s’est imposé par la force d’une domination politique ». Il ne faut donc pas s’étonner du fait que « l’usage de la violence occupe une place centrale dans la tradition musulmane, ainsi que le révèle le recours fréquent au terme de djihad dans de très nombreux documents. Même si certains chercheurs, surtout occidentaux, soutiennent que par djihad, on ne doit pas entendre nécessairement la guerre (sainte) mais plutôt la lutte spirituelle, l’effort intérieur, l’usage de ce terme dans la tradition musulmane, et l’usage qui en est fait aujourd’hui, est substantiellement univoque et indique la guerre faite au nom de Dieu pour défendre l’Islam, guerre qui est une obligation pour l’ensemble des musulmans adultes de sexe masculin ».

Qui soutient donc que l’acception de djihad en tant que guerre sainte constitue une sorte de déviation par rapport à la véritable tradition musulmane « ne dit pas la vérité et l’histoire démontre malheureusement que la violence a caractérisé l’Islam depuis ses origines et que Mahomet lui-même a organisé et conduit de manière systématique des razzias contre les tribus qui ne voulaient pas se convertir et accepter sa domination, soumettant de cette manière les tribus arabes l’une après l’autre ».

L’idée de la tolérance religieuse exercée par le pouvoir islamique, dont certains milieux intellectuels occidentaux se font les propagandistes, ne dispose pas, elle non plus, de preuves historiques. « Dans la réalité des faits – explique Mgr Brandmüller – la situation était beaucoup moins idyllique. Les chrétiens et les juifs pouvaient survivre seulement s’ils acceptaient la domination politique musulmane et ce dans une situation d’humiliation, aggravée par l’obligation de payer des impôts toujours plus lourds ».Une autre différence entre le Christianisme et l’Islam est celle qui concerne la conception de l’être humain. « Dans la tradition musulmane, en effet, le concept d’égalité de tous les êtres humains n’existe pas, pas plus que celui de dignité de toute vie humaine . La shariah est basée sur une triple inégalité : entre l’homme et la femme, entre le musulman et le non-musulman, entre l’homme libre et l’esclave. En substance, l’être humain de sexe masculin est considéré comme pleinement titulaire de droits et de devoirs seulement lorsqu’il appartient à la communauté musulmane. Celui qui se convertit à une autre religion ou devient athée est par conséquent considéré comme un traître, passible de la peine de mort ou, à tout le moins de la perte de l’ensemble de ses droits ».

"Correspondance européenne", 28 février 2006, n. 144

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